Le vent a calé et la température est restée positive. Ma répartition du matin sur ce maudit matelas n'a pas du tout tenu et je me suis retrouvé encore sur le sol vers 23h. Il me reste une réparation possible en utilisant une colle spéciale qui demande 3 heures de séchage. Le seul moment où je dispose du temps nécessaire est la nuit. J'effectue donc la réparation et me couche à même le sol en espérant un peu dormir pendant le séchage. Le sol est glacé à cette altitude et loin d'être plat. Mais j'ai la tête dure. Je somnole jusqu'à 3h en me tournant quand le froid est trop mordant. Je regonfle mon matelas qui ne se dégonflera plus jusqu'à 5h. Je viens de remporter une manche mais la partie n'est pas finie.
Ce matin le ciel est chargé de nuages noirs. J'avais regardé la météo avant de partir et c'était prévu au programme.
Journée de pluie...
Le temps de sortir toutes mes affaires pour plier ma tente, c'est une pluie de grelon et de neige qui s'abat sur nous. En quelques secondes toutes mes affaires sont mouillées. Heureusement, j'utilise des sacs étanches pour les protéger. Je déjeune rapidement sous la pluie et m'équipe de mon matériel prévu pour ce type d'intempéries : chaussettes waterproof, guêtres, kilt (bien plus respirant qu'un pantalon de pluie), veste de goretex, gants imperméables et mon parapluie. Il ne vaut mieux pas que je fasse un défilé de mode dans cette tenue. Mais ici elle est parfaitement adapté.
Mathieu opte pour la bonne vieille cape de pluie qui lui permet de recouvrir son sac même si le piolet gêne un peu.
C'est donc sous des averses fréquentes, mélées de vent violent que nous entamons notre journée.
Hier nous n'avions pas de neige, aujourd'hui nous ne sommes que sur des faces Nord et la quantité de névés à traverser est importante. Certains se trouvent sur des pentes très raides.
Je ne sais pas si c'est parce que nous avons rencontré un danger bien plus important mais je n'ai pas d'appréhension. C'est une erreur car c'est lorsqu'on a moins peur, qu'on fait moins attention et que les accidents arrivent. Nous ne mettons même plus nos crampons par fainéantise et surtout que nous n'arrêtons pas de traverser névé après névé. Ça serait trop pénible de les mettre et enlever toutes les 5 minutes même si la sécurité exige le contraire.
L'avantage avec le mauvais temps est que la neige ne fond pas comme lorsqu'il y a du soleil.
Lorsque nous ne pataugeons pas dans les névés, nous suivons la ligne de crête. Il n'y a plus dangereux lorsqu'il y a un orage. Une seule fois, nous voyons un éclair suivi du tonnerre qui nous indique que celui-ci est éloigné. Nous recevons fréquemment de la grêle accompagnée d'un vent d'une violence extrême qui nous glace jusqu'au os et qui trempé les recoins que nous aurions pu cacher à la pluie.
Nous traversons aussi des champs de broussailles qui nous mouillent encore plus sûrement que la pluie elle-même.
Aujourd'hui les Rocheuses ont décidé de nous mettre à l'épreuve et rien ne nous sera épargné.
En fin de matinée, alors que nous montons sur une ligne de crête, nous sommes doublés par 6 hikers ultralight. Ils sont tous en short avec un simple K-Way. Ils sont trempés jusqu'au os et ils doivent être gelés avec le vent qui souffle. Mais ça ne les empêche pas d'avancer à la vitesse de l'éclair. Je ne les ai pas entendu venir à cause de la pluie et de mon mp3. En passant l'un d'entre eux me dit quelque chose et je n'entends que la fin de la phrase "parapluie au dessus de la tête". Après réflexion, je pense qu'il m'a dit que c'était dangereux de se balader avec mon parapluie sous l'orage sur la ligne de crête. Je pense que son piolet qui pointe au ciel sur son sac à dos ne vaut pas mieux. De toute façon, c'est dangereux tout court même si ce qui nous tombe sur la tête est plus une averse qu'un orage.
Nous nous demandons comment nous allons déjeuner quand nous passons devant une grotte dans laquelle une marmotte vient de se réfugier. Elle saura bien partager ce lieu à l'abri de la pluie. Une fois restaurés, nous repartons sous la pluie et le vent. Comme hier nous montons et descendons de col en vallée, en profitant bien des névés sur le parcours. Ce petit jeu et les conditions climatiques nous épuisent.
À 17h alors que nous venons de faire un sommet que nous n'aurions pas du faire (nous avons suivi l'unique trace sur le névé), ce qui nous oblige à passer à côté d'un lac, nous décidons de planter la tente. Nous avons fait 23 km et encore 1000 m de dénivelé positif et autant de négatif. Nous dormons à 3600 m et nos mains et pieds sont gelés sans que le duvet ne change rien à l'affaire.
Il fait tellement froid avec le vent que nous décidons de manger dans nos tentes respectives.
Nous voyons passer au col, les 6 hikers ultralight de ce matin alors que nous sommes installés là depuis 2 bonnes heures. C'était bien la peine de nous dépasser à fond la caisse. Où sont ils passés cet après midi ?
J'espère que la nuit sera clémente mais j'en doute. De toute façon j'ai un matelas qui fonctionne ;-)
Ce matin le ciel est chargé de nuages noirs. J'avais regardé la météo avant de partir et c'était prévu au programme.
Journée de pluie...
Le temps de sortir toutes mes affaires pour plier ma tente, c'est une pluie de grelon et de neige qui s'abat sur nous. En quelques secondes toutes mes affaires sont mouillées. Heureusement, j'utilise des sacs étanches pour les protéger. Je déjeune rapidement sous la pluie et m'équipe de mon matériel prévu pour ce type d'intempéries : chaussettes waterproof, guêtres, kilt (bien plus respirant qu'un pantalon de pluie), veste de goretex, gants imperméables et mon parapluie. Il ne vaut mieux pas que je fasse un défilé de mode dans cette tenue. Mais ici elle est parfaitement adapté.
Mathieu opte pour la bonne vieille cape de pluie qui lui permet de recouvrir son sac même si le piolet gêne un peu.
C'est donc sous des averses fréquentes, mélées de vent violent que nous entamons notre journée.
Hier nous n'avions pas de neige, aujourd'hui nous ne sommes que sur des faces Nord et la quantité de névés à traverser est importante. Certains se trouvent sur des pentes très raides.
Je ne sais pas si c'est parce que nous avons rencontré un danger bien plus important mais je n'ai pas d'appréhension. C'est une erreur car c'est lorsqu'on a moins peur, qu'on fait moins attention et que les accidents arrivent. Nous ne mettons même plus nos crampons par fainéantise et surtout que nous n'arrêtons pas de traverser névé après névé. Ça serait trop pénible de les mettre et enlever toutes les 5 minutes même si la sécurité exige le contraire.
L'avantage avec le mauvais temps est que la neige ne fond pas comme lorsqu'il y a du soleil.
Lorsque nous ne pataugeons pas dans les névés, nous suivons la ligne de crête. Il n'y a plus dangereux lorsqu'il y a un orage. Une seule fois, nous voyons un éclair suivi du tonnerre qui nous indique que celui-ci est éloigné. Nous recevons fréquemment de la grêle accompagnée d'un vent d'une violence extrême qui nous glace jusqu'au os et qui trempé les recoins que nous aurions pu cacher à la pluie.
Nous traversons aussi des champs de broussailles qui nous mouillent encore plus sûrement que la pluie elle-même.
Aujourd'hui les Rocheuses ont décidé de nous mettre à l'épreuve et rien ne nous sera épargné.
En fin de matinée, alors que nous montons sur une ligne de crête, nous sommes doublés par 6 hikers ultralight. Ils sont tous en short avec un simple K-Way. Ils sont trempés jusqu'au os et ils doivent être gelés avec le vent qui souffle. Mais ça ne les empêche pas d'avancer à la vitesse de l'éclair. Je ne les ai pas entendu venir à cause de la pluie et de mon mp3. En passant l'un d'entre eux me dit quelque chose et je n'entends que la fin de la phrase "parapluie au dessus de la tête". Après réflexion, je pense qu'il m'a dit que c'était dangereux de se balader avec mon parapluie sous l'orage sur la ligne de crête. Je pense que son piolet qui pointe au ciel sur son sac à dos ne vaut pas mieux. De toute façon, c'est dangereux tout court même si ce qui nous tombe sur la tête est plus une averse qu'un orage.
Nous nous demandons comment nous allons déjeuner quand nous passons devant une grotte dans laquelle une marmotte vient de se réfugier. Elle saura bien partager ce lieu à l'abri de la pluie. Une fois restaurés, nous repartons sous la pluie et le vent. Comme hier nous montons et descendons de col en vallée, en profitant bien des névés sur le parcours. Ce petit jeu et les conditions climatiques nous épuisent.
À 17h alors que nous venons de faire un sommet que nous n'aurions pas du faire (nous avons suivi l'unique trace sur le névé), ce qui nous oblige à passer à côté d'un lac, nous décidons de planter la tente. Nous avons fait 23 km et encore 1000 m de dénivelé positif et autant de négatif. Nous dormons à 3600 m et nos mains et pieds sont gelés sans que le duvet ne change rien à l'affaire.
Il fait tellement froid avec le vent que nous décidons de manger dans nos tentes respectives.
Nous voyons passer au col, les 6 hikers ultralight de ce matin alors que nous sommes installés là depuis 2 bonnes heures. C'était bien la peine de nous dépasser à fond la caisse. Où sont ils passés cet après midi ?
J'espère que la nuit sera clémente mais j'en doute. De toute façon j'ai un matelas qui fonctionne ;-)
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