vendredi 29 juillet 2022

29 juillet - Refuge des Merveilles - Sospel

 Joli bivouac au dessus du refuge des Merveilles où le soleil se lève en éclairant les montagnes derrière nous. Il y a encore  des nuages au loin qui ne présagent rien de bon mais la menace de la pluie est notre quotidien depuis plusieurs jours.


La première étape du jour est de grimper jusqu'au pas du diable à 2430 m. Une montée de 300 m dans les rochers. A peine partis du refuge, nous sommes interceptés par une gardienne du parc national qui attend tous les randonneurs qui prennent le GR52. Même si nous sommes sortis de la vallée des Merveilles, il est toujours interdit d'utiliser des bâtons jusqu'au col où nous allons. Elle nous intime même de les ranger dans notre sac à dos. Encore un règlement complètement débile. Autant je comprends que la vallée des Merveilles soit protégée et encore vu qu'il est interdit de sortir du GR, je ne vois pas en quoi les bâtons pourraient abimer quoique soit. Mais interdire les bâtons alors que nous sommes sur un chemin de randonnée sans aucun site archéologique à l'horizon relève de la décision administrative sans fondement.

Bien évidemment nous obtempérons et rangeons nos bâtons pendant que la garde chiourme s'attaque à un autre groupe de randonneurs qui arrive derrière nous. A ce titre, ils feraient mieux de mettre un panneau que de payer un fonctionnaire à prendre la tête à chaque marcheur. Nous ne cherchons pas à enfreindre le règlement. C'est juste qu'il faut deviner qu'un règlement complètement débile est en place.

La montée n'est pas vraiment difficile mais elle est parcheminée d'énormément de rochers. Sans bâton et avec un gros sac à dos, garder son équilibre demande de forcer sur les jambes de manière inhabituelle. Evidemment avec la fatigue accumulée, ce qui doit arriver arrive : ma tendinite au genou gauche n'attendait que ce type d'évènement pour se déclencher et vient se rappeler à mon bon souvenir. Et c'est en grinçant des dents que j'effectue la montée en bénissant l'administration pour ces décisions à l'emporte pièce. La maladie du XXIème siècle : légiférer sur tout et n'importe quoi sans aucun discernement tout en limitant notre liberté.

Heureusement le site est magnifique et nous passons plusieurs lacs sur notre chemin.


Plus nous montons, plus l'environnement devient rocailleux.
Nous atteignons le pas du Diable, ressortons nos bâtons et plongeons dans la vallée en direction du Col de Rauss à 1999 m.
Anne souffre aussi de sa cheville qu'elle s'est tordue 2 fois dans la journée d'hier. Avec mon genou, nous sommes bons pour une séance Voltaren (antiinflammatoire en crème) pour se remettre en piste.

Heureusement le GR décide de nous épargner un peu et nous offre des pentes herbeuses à souhait - et bien jaune - même s'il n'y a pas une seule trace d'eau à des kilomètres à la ronde.


A ce sujet, les nuages gris s'accumulent de plus en plus sur nos têtes et la température chute drastiquement. Visiblement nous avons été télétransportés en Ecosse. Nous pouvons même voir un château émergé dans le lointain.

En fait de château, il s'agit d'une fortification militaire, la Redoute de la Pointe des 3 communes, établie en 1897-1899 et renforcée en 1930 (encore la ligne Maginot) afin de contrôler la crête de l'Ortiguier qui conduit au Pas du Diable.

Le site va réellement connaître l'épreuve du feu en avril 1945 après le débarquement de Provence. Les allemands se replient sur ce site. Alors que cette redoute a été mise en place par les français pour résister à une attaque en provenance de l'Italie, les soldats allemands vont l'utiliser en sens opposé pour empêcher la progression des alliés. 

Le 10 avril 1945n les troupes de la 1ère Division Française Libre lance l'offensive. Les allemands résistent farouchement et il faudra 2 jours pour prendre la fortification avec l'aide d'un char de combat. 273 tués et 728 blessés côté Français. On peut encore aujourd'hui voir le résultat de cette attaque sanglante sur l'ouvrage.


Nous reprenons la route et quittant le GR52 actuel qui mène à Camp d'Argent. Ce village est l'étape officielle du jour. Il se trouve seulement à 5 km et comme il n'est même pas midi, l'étape du jour serait vraiment trop courte. Il faut dire que cette étape a été ajoutée en 2010 surement pour faire plaisir aux commerçants du coin. Le GR est une manne économique pour les villages de montagne. Le problème de Camp d'Argent est qu'il y a seulement 2 hôtels et un restaurant. Sans épicerie ni camping, cette étape ne présente aucun intérêt pour nous.

J'ai retrouvé l'ancien tracé du GR52 avant 2010 et mon objectif est d'aller en direction de Sospel, l'étape de demain, et de bivouaquer sur le chemin dès que nous aurons trouver un coin adapté (de l'eau et une zone plate pour la tente).

L'ancien tracé reste sur la crête depuis la Redoute. Les nuages sont de plus en plus noirs. Nous croisons un couple qui est sorti de sa voiture pour prendre des photos du paysage. Il faut dire qu'une route goudronnée se trouve en dessous du sentier.

Comme aujourd'hui, je ne croise que des gens bien intentionnés, l'homme me met en garde sur les risques élevés de prendre la foudre. Merci de ces bons conseils, ils viennent de changer ma vie. Si encore il me proposait de me descendre en voiture je comprendrai l'avertissement. Mais si c'est juste pour me faire peur, ça serait préférable qu'il garde son clapet bien fermé. 

A midi, nous nous arrêtons à un ancien observatoire - en ruine - qui a l'avantage de proposer un bel arbre où nous nous abritons pour faire la popotte alors que les premières gouttes tombent. 

Anne en profite pour faire de la câlinothérapie à notre abri de fortune.
Nous reprenons notre route et il est évident que nous allons nous faire saucer. Ca commence gentiment et nous avons le temps de nous équiper de pied en cape. Malheureusement les nuages nous tombent sur la tête et nous n'avons plus aucune visibilité alors que la pluie ne cesse de s'intensifier.
Nous sommes toujours sur les crêtes et le tonnerre gronde accompagné de ses amies les éclairs. Le décompte de temps entre la vision de l'éclair et la perception du bruit est de plusieurs secondes, ce qui me laisse penser que nous sommes à l'abri du danger. 
Nous basculons d'un côté à l'autre de la montagne alors que nous passons à côté d'enclos à brebis. Je ne sais pas si nous nous retrouvons sur le côté le plus exposé mais un déluge d'eau nous tombe sur la tête. On se dirait sur un bateau en pleine tempête avec des paquets d'eau qui nous tombent dessus. La visibilité est réduite au minimum alors que les chiens de berger nous aboient après (où sont ils ?). Les brebis sont passés et repassés dans tous les sens autour des enclos. Il est impossible de voir où est le GR. Le mélange de boue et d'excrément ovin rend le sentier glissant au possible. Il est quasi impossible de remonter le sentier sans glisser à chaque pas.
Le plus difficile n'est pas d'être mouillé. C'est vraiment de ne rien voir de son environnement ni même de son objectif à court terme. Marcher pendant des heures dans la purée de poix sans objectif visible tape sur les nerfs déjà bien mis à l'épreuve par la pluie.

Soudain une petite éclaircie alors que nous approchons du sommet du Mangiabo à 1821 m. Ceci nous donne de l'espoir et une vague idée de ce que nous avons manqué en terme de points de vue.
Puis en quelques minutes, les nuages quittent la crête et nous rendent notre liberté. Nous découvrons alors le panorama.
Avec tout cela l'heure a tourné et nous n'avons pas croisé un seul point d'eau depuis le début de la journée. Nous n'avons pas de quoi bivouaquer pour la nuit et le seul plan possible commence à se dessiner à l'horizon. Il va falloir aller jusqu'au village de Sospel et donc faire 2 étapes en une. Un petit 46 km en une seule journée...

Heureusement les montées et les descentes qui se succèdent sont raisonnables et se passent sous le couvert des arbres. Maintenant que l'orage est passé, une chaleur étouffante a repris le dessus.
Le temps passe et l'espoir de trouver de quoi bivouaquer diminue. Il y a bien des emplacements de rêve, bien plats avec des vues fantastique mais sans une goutte d'eau nous sommes condamnés à poursuivre notre route. Bien évidemment, la descente finale sur Sospel est éprouvante car nous avons accumulés de nombreuses heures de marche. Alors que nous avons démarré à 7h30, il est maintenant 20h30 quand nous arrivons à Sospel. C'est un joli village traversé par une rivière.



Le seul hôtel ouvert de la ville est bien évidemment complet. Le premier camping est à 2.5 km du village. Ajouter 45 mn de marche à la journée, pour nous retrouver au milieu de nulle part avec de surcroit la route à faire dans l'autre sens demain matin ne nous tente pas. Par contre, ce matin une randonneuse de Sospel, bien remontée contre sa municipalité, m'a expliqué que le camping municipal a été fermé mais qu'il est toujours opérationnel. C'est maintenant un organisme privé qui l'opère et qui n'autorise que des campings cars. Tout est automatisé et géré par Internet ce qui fait que le site n'est pas surveillé par du personnel.

Nous décidons de squatter un carré d'herbe au milieu des campings cars. Nous ne sommes pas les seuls car 2 autres tentes sont déjà sur le site qui est à moitié vide. Nous nous mettons au fond du camping pour ne pas gêner. Visiblement personne ne trouve à redire à notre présence peu encombrante. Une dame vient même nous dire qu'une toilette est ouverte et qu'on peut y prendre une douche chaude. C'est totalement inespéré ! Nous profitions donc des commodités du camping mais pas des restaurants pourtant proches. Il est bien trop tard une fois que nous avons fini notre installation. Nous mangeons notre dernier lyophilisé en nous disant que nous avons eu bien de la chance en cette fin de journée particulièrement chargée !





 



28 juillet - Refuge de Nice - Refuge des Merveilles

Aujourd'hui nous avons le temps. Il n'y a que 11 km entre le refuge de Nice et celui des Merveilles.

Ce n'est pas non plus une promenade de sa santé. Je connais le parcours et il y a énormément de rochers de pierriers à passer. Par contre le cadre est magnifique.

C'est donc vers 8h que nous commençons la grimpette vers la Baisse du Basto 2693 m. La dernière fois que je suis venu il y avait encore de la neige. L'eau coulait de partout et les Lacs étaient remplis.

Ceux ci ont beaucoup perdu de leur superbe mais le lieu reste magique.

Nous redescendons en direction du lac du Basto où nous décidons de pique niquer.
Nous repartons pour le dernier col de la journée, la  Baisse de Valmasque à 2549 m.
La montée est bien moins technique que la précédente et nous sommes rapidement au col.
Derrière la descente nous amène dans la vallée des Merveilles et vers le refuge du même nom.

Cette vallée tient son nom des trésors archéologiques qu'on y trouve. Il s'agit principalement de pétroglyphes de l'âge de Bronze. Plus de 36000 y sont répertoriés.
Afin d'éviter ces œuvres des temps anciens ne soient abîmées, il est interdit d'utiliser ses bâtons de marche à bout ferré.

Des tours guidés y sont organisés mais certaines gravures sont visibles depuis le GR dont il est interdit de sortir.

Pour notre part nous avons droit à une traversée sous la pluie. Cela fait plusieurs jours que nous jouons à cache cache avec les nuages. A vrai dire, il pleut surtout pour nous faire sortir notre matériel de pluie car les averses ne sont pas violentes.

Le refuge des Merveilles est bondé de randonneurs qui attendent la fin de la pluie. Nous nous joignons à la masse qui s'occupe comme elle peut entre jeux de cartes et lecture.

Nous n'irons pas plus loin aujourd'hui. C'était de toute façon notre objectif du jour afin de profiter d'un bon repas chaud et de garder notre propre nourriture pour la suite.






27 juillet - Vacherie du Collet - Refuge de Nice

Nous partons vers 7h30 pour le col de Salèse. Nous suivons la rivière auprès de laquelle nous avons dormi. Le GR suit une route goudronnée sous le couvert des arbres. Il n'y a que 150 m de dénivelé pour arriver au col donc un simple échauffement en cette belle matinée.

Nous sommes proche de la vallée de la Vésubie et nous redescendons en suivant une rivière qui clairement est sortie de son lit. La largeur est impressionnante pour le mince filet d'eau qui coule. Des arbres ont été arrachés et même le GR qui passait proche de la rivière a disparu.

Les marques de la tempête Alex de 2020 sont partout et de plus en plus visible alors que nous approchons du refuge du Boréon.
Nous nous arrêtons au refuge pour nous réconforter d'un coca et d'une tarte. Le gardien nous informe que le GR est coupé et qu'une déviation a été mise en place.

Quand nous descendons la route pour rejoindre la déviation nous voyons réellement l'étendue des dégâts.
Des maisons sont détruites, des ponts arrachés et des pans entiers de forêt ont été rasés. Nous remontons la départementale pour arriver en dehors de la zone dévastée. Nous suivons la déviation qui passe par le chalet Vidron. Il s'agit d'un sentier en sous bois très bien aménagé par des marches en pierres. Ça grimpe violemment.

Nous finissons par arriver au Lac de Trécolpas qui est le lieu idéal pour le pique nique de midi.
Les chamois et les bouquetins en profitent pour nous rendre visite.
Nous repartons pour passer le col du Pas des Ladres  à 2448 m. L'objectif est de redescendre et de bivouaquer avant la montée du prochain col.

Anne se sent en forme. L'idée d'une bière et d'un repas chaud au refuge de Nice motive la décision de continuer. Cela veut dire que non seulement nous avons rattraper les 8 km que nous n'avons pas fait hier mais qu'en plus nous faisons les 20 km de la section d'aujourd'hui. Comme il est 16h et qu'il ne reste que 6 km, cela semble jouable.

Nous évitons donc de descendre à la Madone de Fenestre ou nous n'avons rien à faire et nous partons à l'assaut du dernier col malgré les quelques gouttes qui commencent à tomber.

Malheureusement je fais une erreur de navigation et nous partons en direction du Grand Cayre de la Madone. La difficulté de l'escalade, bien supérieure à un niveau de GR, nous indique que nous sommes sur le mauvais chemin. Nous faisons demi tour jusqu'à retrouver notre route. Nous avons perdu un temps précieux mais nous décidons de continuer.

Le chemin n'est pas simple et il est très engagé. Il faut passer de pierrier en pierrier pour monter jusqu'au Pas du Mont Colomb à 2548 m. C'est épuisant mais surtout très long. Il est 18h30 quand nous passons le col. 

Il faut maintenant descendre et le sentier est pire qu'à la montée. C'est très raide et il faut faire attention à chaque pas pour ne pas glisser. 
En fin de journée et après cette longue marche, cette descente semble interminable.

Nous arrivons vers 20h au refuge qui acceptent de nous donner à manger et de nous laisse prendre une douche.

C'est donc au pas de courses que nous enchaînons les différentes tâches, surtout celle d'installer notre bivouac à côté du refuge avant que la nuit ne tombe.
Une très très grosse journée qui restera dans les annales. Un gros bravo à Anne qui a tout donné pour aller au bout !












26 juillet - Saint Dalmas - Vacherie du Collet

Ce matin va être compliqué. L'épicerie ouvre à 8h. Le temps de faire les courses, nous partirons tard et que nous ne pourrons pas atteindre l'objectif du jour qui est le refuge du Boréon.

Après les objectifs n'ont qu'une importance relative puisque nous avons 2 jours supplémentaires disponibles pour faire la section finale. Celle ci est de 6 jours et donc nous pouvons en mettre 8 sans que cela ne pose de problème. En résumé, nous avons le temps donc autant en profiter. Par contre nous allons ravitailler pour 5 jours. Il faudra utiliser les refuges si nous voulons prendre plus de temps.

Pour faciliter les choses, l'épicerie vient d'être livrée et il y a des palettes partout. Les employés courent dans tous les sens. Impossible de voir ce que contiennent les rayons. Bref je perds du temps.
Reconditionnement de la nourriture, visite à la boulangerie et à 9h nous attaquons les 1000 m de montée de ce début de journée. 

Nous quittons aujourd'hui le GR5 qui va à Nice pour prendre le GR52 qui finit à Menton via le Mercantour.

Après être sortis du village, nous avons la chance de nous retrouver dans un vallon encaissé. Il y fait frais malgré l'heure tardive. Quand nous en ressortons, nous avons déjà bien grimpé et l'air est agréable, accompagné d'un petit vent.
Rien à voir avec la chaleur infernale d'hier.

Après le Col de Veillos à 2194 m, nous retrouvons un environnement plus proche de la haute montagne.

Nous continuons par la crête en direction du Col du Barn à 2452 m en passant par une série de lacs. Les niveaux d'eau sont très bas.

Nous mangeons à côté du Lac Long qui ressemble maintenant à un marécage à cause du manque d'eau. Nous passons à côté du Lac Gros qui n'est plus qu'une flaque boueuse. Je m'inquiète sur le ravitaillement en eau pour la fin du voyage dans le Sud.

Les lacs sont juste sous le Col de Barn que nous atteignons rapidement.

Après il s'agit d'une longue descente principalement dans la forêt.

Il est 16h lorsque nous atteignons la Vacherie du Collet. Il nous reste 8 km pour aller au refuge du Boréon en longeant une route. Nous décidons de finir la journée en ce lieu. Nous sommes sur un replat entre une descente et une montée. Il y a une belle rivière qui coule. Bref c'est le lieu idéal pour un bivouac. 

Un panneau devant la Vacherie indique qu'ils vendent directement du fromage. Nous allons donc nous ravitailler chez le producteur. Nous sommes accueillis par le vacher. Un piémontais installé dans la Vacherie qui appartient à la municipalité. Il s'agit d'un bail renouvelable tous les 5 ans. Lui visiblement est là depuis longtemps. Il nous explique que la région était piémontaise jusqu'à la fin de la 2eme guerre mondiale. Je connais mal l'histoire du Mercantour pour le contredire. 
Nous achetons du fromage et demandons pu nous pouvons bivouaquer. A priori ou nous voulons puisque les bêtes ne sont pas là...

Nous nous installons à côté d'un torrent. Beau lieu de bivouac. La nuit sera douce...







mercredi 27 juillet 2022

25 Juillet - Vignols - Saint Dalmas

Réveil 6h pour ne pas perdre le rythme. Nous avons dormi à côté d'une rivière donc la tente est trempée. Les joies du bivouac.

Nous reprenons le cours du GR5 la où nous l'avons laissé. Autrement dit il faut passer un col. Rien de bien méchant juste une mise en bouche pour la journée. 

Le col est bien visible sur la crête

Une fois le col passé, nous arrivons dans Vallon de la Gourgette à 1800 m. Il s'agit d'une grande étendue herbeuse sans trop de dénivelé ou paissent moutons, vaches, ânes... Bientôt le refuge de Longon apparaît en contrebas. Il y a des travaux tout autour et le refuge est fermé. Heureusement que nous n'avons pas cherché à l'atteindre à tout prix.

Après le refuge, le chemin se change en sentier de montagne qui descend brusquement dans la vallée. Celle ci est couverte de sapins et c'est l'entrée dans le grand tunnel vert.
Descente et tunnel vert, voici le grand combo gagnant pour égayer ma matinée.
Pour couronner le tout, un hélicoptère fait des allers retours incessants pour amener du matériel de construction vers le refuge que nous venons de passer. Adieu la tranquillité de la montagne.
D'ailleurs je retrouve l'helico qui se pose devant moi au milieu du matériel restant à amener. Nuage de poussière qui a raison de mon état de propreté déjà bien dégradé.
La descente se poursuit sur un grand chemin forestier qui mène au village de Roure.
Le village est superbe avec des routes constituée par des escaliers. Pas de voiture dans le centre ville qui se fait uniquement à pied !

Il est midi et l'espoir de manger un bon repas nous anime. Malheureusement le seul resto du village n'ouvre qu'à partir du Mercredi. La buvette municipale est fermée mais nous décidons de squatter une table. Le responsable est en train de faire sa comptabilité et nous donne 2 belles tartes aux pommes et nous sert un coca. Voila de quoi requinquer les troupes.

Et elles vont en avoir besoin. Il est 13h et nous sommes beaucoup descendu et sous la barre des 1000 m. Il fait une chaleur d'enfer et la descente entre Roure et Saint Sauveur sur Tinée est une épreuve. Nous traversons toujours et encore la route en lacet en marchant sur une pierre rouge qui réverbère la chaleur.

Nous arrivons épuisés et démoralisés à Saint Sauveur. Le coca au bord de la route au seul bar ouvert avec les camions qui nous passent sous le nez nous met le moral à 0.

Néanmoins il nous faut changer de vallée ce qui implique de remonter pour passer un col. Nous repartons en pensant que les 10 km qui restent vont être impossible à réaliser.

Heureusement pour nous mis à part un début assez raide, la montée à une pente raisonnable et se fait sur un chemin bien entretenu.
Bientôt le village de Rimplas apparaît à l'horizon. Une fois passé, les difficultés seront derrière nous.
Néanmoins la journée a laissé des traces et nous passons devant une hostellerie alors que l'orage quotidien gronde dans le lointain en arrivant sur nous.
Malheureusement l'hôtel est complet et il ne nous reste plus qu'à reprendre la route. Notre plan est clair rejoindre la route principale pour faire du stop et se faire amener à Saint Dalmas par la route à 4 km.

L'orage nous envoie quelques grosses gouttes pour nous faire sortir nos vêtements de pluie et nous conforter dans notre décision.

Nous faisons du stop et un couple d'allemands décide de faire demi tour pour "essayer" de nous prendre. Il faut dire que la voiture est pleine à craquer. VTT, sac à dos, chaussures de marches, il y en a partout. A tel point que nous avons du mal à caser nos sacs et que Anne doit s'assoir sur mes genoux alors que la voiture est un break. Mais ces touristes sont tellement gentils qu'ils décident de faire un détour pour nous amener à destination.

A Saint Dalmas, nous nous précipitons au camping car l'orage menace toujours. D'ailleurs il n'y a ni hôtel ni restaurant dans le village. Juste une épicerie qui nous permettra de refaire le plein avant de partir pour une virée de 5 jours dans le Mercantour.

Heureusement le bar fait des pizzas ce qui nous permet de manger autre chose que des lyophilisés que nous voulons garder pour la suite.

Le reste est classique, lavage des randonneurs et du linge et il est temps d'aller dormir. Journée épuisante s'il en est...







25 Juillet - Vignols - Saint Dalmas

Réveil 6h pour ne pas perdre le rythme. Nous avons dormi à côté d'une rivière donc la tente est trempée. Les joies du bivouac.

Nous reprenons le cours du GR5 la où nous l'avons laissé. Autrement dit il faut passer un col. Rien de bien méchant juste une mise en bouche pour la journée. 

Le col est bien visible sur la crête

Une fois le col passé, nous arrivons dans Vallon de la Gourgette à 1800 m. Il s'agit d'une grande étendue herbeuse sans trop de dénivelé ou paissent moutons, vaches, ânes... Bientôt le refuge de Longon apparaît en contrebas. Il y a des travaux tout autour et le refuge est fermé. Heureusement que nous n'avons pas cherché à l'atteindre à tout prix.

Après le refuge, le chemin se change en sentier de montagne qui descend brusquement dans la vallée. Celle ci est couverte de sapins et c'est l'entrée dans le grand tunnel vert.
Descente et tunnel vert, voici le grand combo gagnant pour égayer ma matinée.
Pour couronner le tout, un hélicoptère fait des allers retours incessants pour amener du matériel de construction vers le refuge que nous venons de passer. Adieu la tranquillité de la montagne.
D'ailleurs je retrouve l'helico qui se pose devant moi au milieu du matériel restant à amener. Nuage de poussière qui a raison de mon état de propreté déjà bien dégradé.
La descente se poursuit sur un grand chemin forestier qui mène au village de Roure.
Le village est superbe avec des routes constituée par des escaliers. Pas de voiture dans le centre ville qui se fait uniquement à pied !

Il est midi et l'espoir de manger un bon repas nous anime. Malheureusement le seul resto du village n'ouvre qu'à partir du Mercredi. La buvette municipale est fermée mais nous décidons de squatter une table. Le responsable est en train de faire sa comptabilité et nous donne 2 belles tartes aux pommes et nous sert un coca. Voila de quoi requinquer les troupes.

Et elles vont en avoir besoin. Il est 13h et nous sommes beaucoup descendu et sous la barre des 1000 m. Il fait une chaleur d'enfer et la descente entre Roure et Saint Sauveur sur Tinée est une épreuve. Nous traversons toujours et encore la route en lacet en marchant sur une pierre rouge qui réverbère la chaleur.

Nous arrivons épuisés et démoralisés à Saint Sauveur. Le coca au bord de la route au seul bar ouvert avec les camions qui nous passent sous le nez nous met le moral à 0.

Néanmoins il nous faut changer de vallée ce qui implique de remonter pour passer un col. Nous repartons en pensant que les 10 km qui restent vont être impossible à réaliser.

Heureusement pour nous mis à part un début assez raide, la montée à une pente raisonnable et se fait sur un chemin bien entretenu.
Bientôt le village de Rimplas apparaît à l'horizon. Une fois passé, les difficultés seront derrière nous.
Néanmoins la journée a laissé des traces et nous passons devant une hostellerie alors que l'orage quotidien gronde dans le lointain en arrivant sur nous.
Malheureusement l'hôtel est complet et il ne nous reste plus qu'à reprendre la route. Notre plan est clair rejoindre la route principale pour faire du stop et se faire amener à Saint Dalmas par la route à 4 km.

L'orage nous envoie quelques grosses gouttes pour nous faire sortir nos vêtements de pluie et nous conforter dans notre décision.

Nous faisons du stop et un couple d'allemands décide de faire demi tour pour "essayer" de nous prendre. Il faut dire que la voiture est pleine à craquer. VTT, sac à dos, chaussures de marches, il y en a partout. A tel point que nous avons du mal à caser nos sacs et que Anne doit s'assoir sur mes genoux alors que la voiture est un break. Mais ces touristes sont tellement gentils qu'ils décident de faire un détour pour nous amener à destination.

A Saint Dalmas, nous nous précipitons au camping car l'orage menace toujours. D'ailleurs il n'y a ni hôtel ni restaurant dans le village. Juste une épicerie qui nous permettra de refaire le plein avant de partir pour une virée de 5 jours dans le Mercantour.

Heureusement le bar fait des pizzas ce qui nous permet de manger autre chose que des lyophilisés que nous voulons garder pour la suite.

Le reste est classique, lavage des randonneurs et du linge et il est temps d'aller dormir. Journée épuisante s'il en est...







24 juillet - Auron - Vignols

Le réveil à 6h pique un peu pour Anne qui resterait volontiers au lit. Mais une très grosse journée nous attend : 31 km, 1795 m de montée, 1460 m de descente, le tout donné pour 9h15 de temps de marche. Pas le temps de faire la grasse matinée.

Pour une 1ere journée, c'est un peu lourd mais nous pouvons bivouaquer n'importe où. Donc pas de stress vis à vis des objectifs.

La première étape est de sortir de la station de ski d'Auron. Forcément cela veut dire grimper sous les télésièges pour passer le Col du Blainon à 2014 m. Il s'agit donc d'avaler 400 m de dénivelé en moins de 4 km. Jolie mise en bouche. La montée se fait par la forêt en traversant les pistes de VTT et de ski.
Auron dans la brume matinale

Passé le col, il nous fait descendre vers le hameau de la Roya soit 500 m en 4 autres km. La pente est herbeuse et clairsemée de maisons et granges d'époque avec des tuiles en bois. Certaines sont bien conservées alors que d'autres sont quasiment des ruines.

Il y a énormément de lavandes sauvages en fleur qui embaument l'air. Les abeilles et les bourdons sont à la fête. Nous croisons un lavandier qui cueille les lavandes avec une serpette et qui met sa récolte dans un grand sac de toile qu'il porte en bandoulière. En plein soleil et à cette hauteur, il a bien du courage. En tout cas, il est très fier de cette lavande qui "est bonne pour tout et la meilleure qu'on puisse trouver" (je cite).

Le hameau de Roya sonne pour moi comme l'épicentre de l'épisode météorologique qui a eu lieu dans le Mercantour. Pourtant il n'y a rien de visible
 Seule l'Eglise a une toiture traditionnelle toute neuve mais il est difficile de dire si c'est à cause des pluies diluviennes.

Le hameau compte aussi un gîte où nous arrêtons pour nous désaltérer. Le propriétaire nous recommande de nous arrêter à Vignols pour bivouaquer si nous n'arrivons pas jusqu'au refuge.

Après La Roya, la difficulté du jour commence. Il s'agit d'avaler 1100 m de montée en 8 km. Anne en est à sa 1ere journée mais pour ma part, j'ai un sac bien trop lourd. J'ai de la nourriture pour 2 personnes. Je retrouve ces mauvaises sensations qui ne me manquaient pas : épaules cisaillées par les bretelles, adhérence réduite, perte d'équilibre... La montée va être difficile pour tous les 2. Il est déjà 11h et Anne ne veut pas manger tant que nous ne sommes pas au col. Ça fait longtemps que je sais que ces principes ne s'appliquent pas sur des montées aussi longues. En l'état il nous faudra au moins 3 heures et les efforts le ventre vide ne donnent jamais de bons résultats.

Quoiqu'il soit nous attaquons la montée qui commence par suivre un joli torrent encaissé.

Rapidement nous quittons les arbres pour nous retrouver dans une grande plaine herbeuse entourée de montagnes.

A 14h, le rythme descend fortement ce qui me semble complètement normal le ventre vide. Nous faisons donc un arrêt pique nique avant de reprendre la montée.
La partie finale se fait dans des roches noires.
Anne souffre d'une sciatique. Le pire est que le Col de Crousette à 2480 m n'est pas le plus haut point. Il faut continuer à monter à gauche du col pour aller à la Stèle Valette à 2587 m. A cette annonce, Anne commence à trouver le temps long.

Depuis la stèle, il faut redescendre 800 m avant d'attaquer le dernier col de la journée. Il est déjà 16h et clairement ce dernier col est en trop.

Nous décidons donc de descendre et de garder la dernière montée pour demain. Nous nous arrêtons au hameau de Vignols comme on nous l'avait suggéré. 

Un bivouac à côté de la rivière avec vue sur le hameau et les montagnes qui l'entourent font très bien l'affaire pour clore cette première journée.














lundi 25 juillet 2022

23 juillet - Col de la Colombière - Auron

Je suis vraiment bien en bivouac même à dormir à côté d'un abreuvoir. Le silence est total. J'aime voir le coucher et le lever du soleil entrecoupés d'un ciel étoilé. Seul au monde avec la voûte céleste et les montagnes à admirer. Pas besoin d'être riche pour ça...
Vue de ma tente ce matin

Ce matin je me prépare pour aller à Auron pour retrouver Anne qui va m'accompagner pour la fin du voyage.
J'ai réduit la journée officielle au moins d'une heure puisque j'ai passé le premier col hier. Mais il y a encore 6h de marche 1000 m de montée et 1500 de descente. Il ne faut pas que je me crois arrivé.

La descente vers St Dalmas le Selvage est longue. J'essaie de voir si j'aurais pu trouver mieux pour bivouaquer et je suis conforté d'avoir fait le bon choix.
St Dalmas le Selvage

Le village étant sur le GR, on y retrouve les marchands du temple avec gîte, restaurant, café, épicerie pour profiter de la mane des randonneurs. Ces établissements sonnent faux dans une village de quelques maisons.
Le fronton de l'église de St Dalmas

Une fois le village traversé, il faut monter vers le col d'Anelle à 1739 m. La montée se fait par un chemin forestier avec de petits raccourci raides pour couper les virages. 
Le col de la Colombière depuis le chemin forestier. J'ai fait un bout depuis mon réveil :-)

Je n'ai pas croisé un seul randonneur depuis que je suis parti. Le fait d'avoir commencé après le 1er col a laissé le gros des troupes à l'arrière. Je suis bien lorsque je suis seul sur le chemin. Il y a 2 moments que je préfère dans la journée : le matin quand les muscles sont reposés et l'air frais, et le soir quand tout le monde est au refuge et que la chaleur tombe.

Après le col, il faut descendre vers St Étienne de Tinée. Cette descente nous amène au plus profond de la Vallée de la Tinée.
St Etienne de Tinée dans la brume chaude de l'été 

St Etienne est plus petit que dans mon souvenir. Du moins, l'activité est centralisée autour de la place de l'Eglise. Je m'assoie à un bar pour boire mon coca quotidien. Visiblement la serveuse ne s'occupe que des habitués et m'ignore ostensiblement. Je pars m'acheter un soda à l'épicerie que je bois sur un banc devant l'Église.

Il se met à tomber quelques gouttes et je me dis que ça serait une bonne idée d'en profiter pour manger à l'abri dans un restaurant. Celui que je choisi est bourré de motards italiens. Au moins c'est animé.

L'orage s'éloigne sans avoir fait beaucoup de mal et le soleil repart de mille flammes. C'est un peu moins le cas pour moi qui doit monter sur Auron. La pente est sacrément raide et la chaleur épouvantable. Voila de quoi digérer mes pâtes à la niçoise...

J'arrive tant bien que mal à Auron vers 16h. Je sais par un SMS que Anne est déjà arrivé à l'hôtel. Auron est une station de ski huppée ou les riches niçois en Porsche viennent chercher un peu de fraîcheur durant le weekend.

Après une bonne douche - bien nécessaire - Anne et moi allons faire les courses. Je dois doubler les quantités maintenant...
Ça va un peu alourdir mon sac mais l'amour donne des ailes - enfin j'espère.

samedi 23 juillet 2022

22 Juillet - Larche - Col de la Colombière (via Bousieyas)

J'ai commandé du pain à l'épicerie qui n'ouvrira qu'à 7h30. Donc ce matin, rien ne presse. Bien évidemment je me réveille à 5h30 et 1h plus tard je suis prêt à partir. Je ne comprends pas comment je fonctionne. Quand je dois faire vite ça le prend une heure et demi et quand je dois faire doucement en 1h je suis dans les strating blocks. J'ai un esprit de contrariété très développé...

La journée est bien insipide p/r à l'intensité de celle d'hier. J'ai juste 2 cols à monter en 21 km. J'ai quand même 1240 m à monter et 1035 m mais c'est deux fois moins qu'hier. 

Le début est une longue route goudronnée qui même si elle est théoriquement fermée à la circulation, reste un long ruban gris et ennuyeux. Je dis théoriquement car nous sommes en France et qu'il n'y a aucune raison de respecter la réglementation. Je manque même de me faire écraser par un camping car qui ne voit pas pourquoi il ralentirait parce qu'il y a un piéton.

La route se termine par un sentier en gravier qui suit un torrent. 
Le col se trouve tout au bout de la vallée. En fait nous venons juste de rentrer dans le parc du Mercantour.

Il faut d'abord passer par le Lac du Lauzanier à 2284 m. Visiblement il attire beaucoup de touristes ce qui explique l'aménagement en gravier pour y accéder.
Le contraste de mon excursion sauvage d'hier est encore plus frappant.

Le site pullule de marmottes qui se laisse approcher comme des animaux domestiques. Il y a beaucoup de bébés qui semblent quand même plus craintifs que leurs aînés.
Passé le lac, le col se dessine en haut d'un loin pierrier de roches noires.
J'ai un peu de mal à me mettre dans le rythme. Bien sûr la journée d'hier a laissé des traces mais j'ai l'impression d'être passé des routes de campagne à l'autoroute des vacances. 
Le site est pourtant grandiose.
Passé le col, le Pas de la Cavale à 2671 m qui est la frontière départementale entre  les Alpes de Haute-Provence et les Alpes-Maritimes, je découvre une immense vallée herbeuse où il n'y a pas un arbre pour se mettre à l'ombre. 
Cette vallée s'appelle la Salso Moréno, nom qui fut donné par les Espagnols qui occupèrent les lieux entre 1744 et 1747.

Je décide de poursuivre jusqu'à ce que je trouve un endroit propice.
Il est 14h30 quand je me met à l'ombre du lit d'une rivière qui est d'une largeur exceptionnelle alors qu'il n'y a pas d'eau. Visiblement un orage démentiel a créé ce cours d'eau hors norme. Je pense que je vais voir d'autres traces de l'épisode météorologique qui a dévasté le Mercantour il y a quelques années.

Après mangé, je m'attaque à la 2eme col, celui des Fourches 2261m qui ne présente pas de difficulté notable.
On y distingue de multiples casemates construites par les Français, les diables bleus qui patrouillaient sur la frontière Italienne dans les années 1890.

D'ailleurs en descendant on croise le camp des Fourches, aujourd'hui des ruines, qui logeaient ces soldats.


La descente vers Bousieyas est inintéressante au possible. Il s'agit encore d'un versant herbeux, traversé par une route en Zig Zag, terrain de jeu des motos et des décapotables de luxe. Les touristes s'arrêtent même pour prendre en photos les randonneurs du GR comme des animaux de foire.

Il y a un seul gîte à Bousieyas qui concentre tous les randonneurs. Le service de ce monopole est juste déplorable. J'attends 1h pour m'entendre dire qu'il n'y a pas de coca mais que du sirop que je paye 5 €. Je fuis même si c'est l'étape officielle du jour.
Bousieyas 

Il est 17h40 mais j'ai repéré sur la carte un lac à 45 minutes de marche qui devrait faire l'affaire. Je monte la côte en question pour m'apercevoir qu'il ne s'agit que d'une flaque d'eau en plein vent. Je décide donc de poursuivre jusqu'à ce que je croise un point d'eau ou une rivière. Alors que j'ai suivi un torrent toute la matinée et au début de la côte après Bousieyas, ici il n'y a pas une goutte d'eau. J'atteins le col de la  Colombière à 2237 m sans avoir trouver quoique soit. Il est 19h et je commence à m'inquiéter. Si je dois descendre jusqu'au bas de la vallée derrière le col, j'en ai au minimum pour une heure. Mais je n'ai aucune autre alternative que de m'engager dans la descente. A chaque virage j'espère trouver un cours d'eau mais tout est désespérément sec
 
Au loin je vois des abreuvoirs pour moutons mais sans aucun cours d'eau pour les alimenter, je suis persuadé qu'ils sont à sec. Quand j'arrive dessus, ils sont au contraire remplis d'eau alimentés par un tuyau qui doit capter une source. Je pousse un soupir de soulagement. Je trouve une petite place pour caser ma tente et peut m'adonner à ce qui compte le plus pour moi le soir quand je m'arrête : me laver.

J'ai eu bien peur de partir pour un "dry camping" mais mon ange gardien a encore assuré. Une bonne nuit m'attend !













25 août - Sospel > Menton

Il est 6h, l'heure des braves et de l'apparition du soleil. Je suis tellement proche d'eux que je réveille les squatteurs du jar...