Je n'ai pas eu froid cette nuit. C'est la première fois depuis des jours. Pourtant il a bien gelé cette nuit comme me le prouve ma cuillère prise dans la glace de l'eau qui était restée dans ma tasse. La seule explication réside dans l'isolant de construction, le Tyvek, que m'a envoyé Xavier depuis Los Angeles. J'ai vu de nombreux hikers l'utiliser comme tapis de sol car c'est léger et résistant. À la base, Xavier me l'a envoyé pour éviter d'ajouter des trous à la collection de mon matelas mais je me demande s'il ne joue pas en plus un rôle d'isolant. Merci Xavier, tu es le meilleur !
Le vent a calé dans la nuit et a cessé de nous ramener la fumée de l'incendie de Durango. Nous pouvons profiter de la vue. Ça tombe bien car nous devons grimper à 2 cols sur des pentes bien longues et bien raides.
Claire et Mathieu sont en pleine forme et me laisseront sur place toute la journée. Je savais que mon grand âge m'amènerait à jouer le rôle du maillon faible mais là on est proche de l'humiliation. Ça me rappelle même mes débuts au ski, car quand j'arrive, ils m'attendent depuis si longtemps qu'ils repartent sans même me laisser souffler. Mon sac est bien trop lourd pour suivre la cadencé. J'ai les épaules cisaillées par le poids. Si prendre plus de nourriture était une bonne idée à la base, cela s'avère trop douloureux sur la durée. Je vais revenir à la configuration précédente. Je préfère continuer à perdre du poids que de souffrir comme je le fais aujourd'hui.
À midi, nous avons 2 options : soit faire le sommet du San Luis Peak à plus de 4200 m soit rester sur le CDT qui descend dans la vallée. La voix de la raison représentée par Claire nous envoie dans la vallée. Nous n'y ressentons plus le vent et la chaleur est étouffante.
En fin de journée, nous nous installons au fond de la vallée, tout à côté d'une rivière qui coule en son sein. Il s'agit de Cochetapa Creek. Nous en profitons pour nous laver juste avant que le soleil ne se couche. Nous avons parcouru 28 km, monté 900 m et descendu 1300. Nous dormons à 3100 m, le plus bas niveau que nous ayons connu depuis des semaines. Pas de vent, ce qui va nous permettre de passer une bonne nuit mais qui ne séchera pas notre lessive.
Le vent a calé dans la nuit et a cessé de nous ramener la fumée de l'incendie de Durango. Nous pouvons profiter de la vue. Ça tombe bien car nous devons grimper à 2 cols sur des pentes bien longues et bien raides.
Claire et Mathieu sont en pleine forme et me laisseront sur place toute la journée. Je savais que mon grand âge m'amènerait à jouer le rôle du maillon faible mais là on est proche de l'humiliation. Ça me rappelle même mes débuts au ski, car quand j'arrive, ils m'attendent depuis si longtemps qu'ils repartent sans même me laisser souffler. Mon sac est bien trop lourd pour suivre la cadencé. J'ai les épaules cisaillées par le poids. Si prendre plus de nourriture était une bonne idée à la base, cela s'avère trop douloureux sur la durée. Je vais revenir à la configuration précédente. Je préfère continuer à perdre du poids que de souffrir comme je le fais aujourd'hui.
À midi, nous avons 2 options : soit faire le sommet du San Luis Peak à plus de 4200 m soit rester sur le CDT qui descend dans la vallée. La voix de la raison représentée par Claire nous envoie dans la vallée. Nous n'y ressentons plus le vent et la chaleur est étouffante.
En fin de journée, nous nous installons au fond de la vallée, tout à côté d'une rivière qui coule en son sein. Il s'agit de Cochetapa Creek. Nous en profitons pour nous laver juste avant que le soleil ne se couche. Nous avons parcouru 28 km, monté 900 m et descendu 1300. Nous dormons à 3100 m, le plus bas niveau que nous ayons connu depuis des semaines. Pas de vent, ce qui va nous permettre de passer une bonne nuit mais qui ne séchera pas notre lessive.
Lolo, profites de tes deux mulets pour leur refiler un peu du poids de ton sac :), ils te doivent le respect ces petits jeunots !
RépondreSupprimerBen.
Tu vois j'y ai même pas pensé. Encore mon éducation qui me dit que chacun doit assumer sa propre charge. Mais je sais que dans le fond tu as raison. Et puis ça serait reconnaître que je suis vieux et faible. Et ça jamais ! :-)
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