lundi 28 mai 2018

28 Mai - Névés Land

La nuit a été horrible. Le vent n'a pas cessé de souffler à travers la tente. Impossible de ne pas être transit de froid. J'ai pourtant enfilé l'intégralité de mes vêtements. Mon matelas à encore des problèmes de fuite. Je le changerai à Pegosa Springs mais je vais souffrir en attendant. J'ai peu dormi et je n'arrive plus à me réchauffer.

Ce matin, chaussures et chaussettes sont complètement gelés et ressemblent à des morceaux de bois. Il faut bien les enfiler en y ajoutant les chaussettes waterproof.


Nous voilà parti sur le premier névé qui est à quelques mètres de notre campement. Il est complètement gélé et il supporte facilement notre poids. Si la traversée s'en trouve grandement simplifiée, ce n'est pas pour autant que nous nous déplaçons comme sur un sentier en terre. En effet, il faut caler ses pieds dans les traces réalisées par les marcheurs précédents. La progression reste lente et laborieuse surtout lorsque la pente est forte. Si le pied dérape, c'est la glissade assurée jusqu'au bas de la pente. Et la réception peut se faire sur des rochers.


Nous enchaînons les névés et certains d'entre eux sont dangereux à cause de leur taille et de la glissade mortelle qu'il pourrait se produire.

Nous nous équiperons de piolets dès que nous arriverons à Pegosa Springs. En attendant, nous devrons redoubler d'attention.

Nous enchaînons les faces couvertes de neige où il faut enchaîner les traversées de névés avec les faces parfaitement dégagées qui nous permettent d'avancer normalement.

Certains névés sont tellement important que leur traversée n'est pas envisageable. Il faut alors descendre dans la pente rneigée jusqu'à une zone dégagée pour le contourner. Ces descentes sont toujours effrayantes car il est facile de glisser. Je m'équipe de mes crampons après avoir fait une chute sur la terre gelée à la sortie d'un premier névé de la descente.

La pompe à adrénaline fonctionne à plein régime et nous ne regardons pas en bas quand nous bataillons dans la neige.

Jusqu'à 10h du matin la neige reste dure ce qui nous facilite la vie.
Après, c'est le retour du "post holdings" et la neige abrasive nous déchire les mollets quand notre jambe s'enfonce dans la neige.

À midi, nous nous arrêtons au 3eme col de la matinée. Nous n'avons parcouru que 8 km. Nous ne ferons pas les 25 km de la veille et l'arrivée à Pegosa Springs vient de reculer d'une journée. Cela n'aide pas au moral.

L'après midi est conforme à la matinée et nous enchaînons toujours les névés dangereux et les descentes à pic. Cela nous permet de faire de la luge sur les fesses lorsque nous sommes quasiment en bas. Nous retrouvons les hikers de la veille ce qui veut dire que notre rythme est équivalent à ceux des autres.

À 16h, ces mêmes hikers plantent la tente, ce qui n'est vraiment pas leur heure. En regardant le dénivelé, nous nous apercevons que nous devons monter à 4000 et le redescendre dans la foulée. Effectivement il serait imprudent de s'aventurer alors que le soir approche. Nous plantons nous aussi la tente et décidons de nous lever à 4h pour profiter de la neige gélée. De plus Mathieu souffre du mal des montagnes. Il faut qu'il se repose pour l'ascension de demain.

Malheureusement nous n'avons parcouru que 16 km aujourd'hui et j'ai bien peur que la journée de demain ait des airs de similitude avec aujourd'hui.


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