La journée a bien commencé. Je me suis levé le premier et je pars alors que les autres se réveillent.
J'attaque la vallée que j'ai vu d'en haut hier soir. Avec le levé du soleil c'est un émerveillement de beauté.
Tout a été sculpté par l'eau, il y a des millions d'années. Mais d'eau, il n'y en a plus une goutte. D'ailleurs les cactus qui poussent dans le lit du fleuve asséché en sont bien la preuve.
Le chemin serpente de canyon en canyon et me fait découvrir des paysages spendides à perte de vue.
Tout à mon émerveillement, j'arrive au premier point d'eau au bout de 10 km. Il s'agit d'un abreuvoir à bestiaux. Celui-ci est complètement à sec car la vanne d'alimentation est cassée. Pas d'eau. Prochaine station à 15 km. Je dois faire cette distance avec mon demi litre de secours alors qu'il me faudrait au moins 4 fois plus.
Après le rationnement de bouffe, voici que dois le coupler avec celui de l'eau. Ca fait beaucoup pour un seul homme. De toutes façons, je peux retourner le problème dans tous les sens, il n'y a rien à faire. Le vent souffle en permanence en variant du tout au tout en terme d'intensité. Une chose est sûre, il soulève une poussière fine qui recouvre tout et que je sens même craquer sous la dent. Il attise trés hautement la déshydratation.
Je m'attaque au 15 km mais mon physique dégringole à la vitesse grand V. Je bois de toute petite gorgée pour m'hydrater la bouche mais cela ne me désaltére pas. Hier soir les 2 militaires m'ont parler d'une nouvelle cache d'eau que je n'ai pas répertoriée - normal elle est nouvelle. D'après leurs indications, elle serait à mi chemin de mon prochain point d'eau. Cela devient une obsession pour moi de la trouver. En plus, ils m'ont dit qu'il y avait des fruits. Je me mets à rêver d'une orange bien juteuse. Mais j'ai beau chercher au kilométrage prévu. Rien. Pas de cache, pas d'eau, pas d'orange.
Il me reste 7 km à faire. Complètement désséché, avec le soleil qui cogne et le vent qui souffle, je compte chaque pas. Je sors mon GPS toutes les 2 minutes. Je suis en train de devenir dingue avec cette histoire de flotte.
Il me reste encore 3 km à parcourir quand je tombe sur 4 hikers au milieu de plein de bidons d'eau. Alléluia mon calvaire est fini !
Je me gave d'eau jusque j'en sois écœuré.
Il est quand même 13h. Ils m'annoncent que l'éolienne qui était mon objectif est cassée et que pour cette raison, une famille à décidé de monter une cache d'eau. Merci mille fois à eux parce que sinon il y aurait des morts. 2 points d'eau d'affilés qui ne fonctionnent pas est super dangereux pour les hikers.
La mauvaise nouvelle est que le prochain point d'eau opérationnel est à 26 km. La j'en ai déjà 25 dans les pattes, je ne vais pas faire une journée à plus de 50 km. J'ai la bouche pâteuse du manque d'eau et je me sens faible car je n'ai pas encore mangé.
Je décide de prendre un maximum d'eau et de faire un dry camping ce soir car je ne pourrai pas rejoindre le prochain ravitaillement en eau.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le couvercle de mon Camelback ne fonctionne plus et n'est plus étanche. Je ne peux plus le visser de façon hermétique. Le polonais essaye, même résultat. Alors qu'il est supposé pouvoir contenir 3 litres, j'arrive seulement à mettre la moitié. J'en ai marre de ce matériel qui lâche dans tous les sens et qui me pourrit la vie. Bref au lieu de 5 litres, je pars avec 3,5 litres sachant que je dois parcourir 26 km et manger et boire ce soir. Injouable donc nouveau rationnement d'eau. Mais les canyons se succèdent et avec eux les montées et les descentes. Si encore, je n'avais pas eu le même problème ce matin, j'aurai pu mieux me maîtriser cet après midi. Mais je n'arrive pas à me contrôler et je bois.
Ce soir, pas de vaisselle, pas de brossage de dents et pas de nettoyage de poussière. Il me reste 2 litres : un pour la bouffe et un pour marcher demain matin.
J'ai la bouche pâteuse et j'ai vraiment soif. Mais je dois garder au moins un litre pour les 10 km qui me sépare du prochain point d'eau.
J'ai parcouru 35 km et il en reste 37 pour arriver à Cuba la prochaine ville.
Le plus malheureux est que cette section du Trail est vraiment spendide. Mais le manque d'eau m'affaiblit et me gâche mon plaisir. Je crois que cette journée est la plus difficile depuis le début. Le moral est au plus bas...
J'attaque la vallée que j'ai vu d'en haut hier soir. Avec le levé du soleil c'est un émerveillement de beauté.
Tout a été sculpté par l'eau, il y a des millions d'années. Mais d'eau, il n'y en a plus une goutte. D'ailleurs les cactus qui poussent dans le lit du fleuve asséché en sont bien la preuve.
Le chemin serpente de canyon en canyon et me fait découvrir des paysages spendides à perte de vue.
Tout à mon émerveillement, j'arrive au premier point d'eau au bout de 10 km. Il s'agit d'un abreuvoir à bestiaux. Celui-ci est complètement à sec car la vanne d'alimentation est cassée. Pas d'eau. Prochaine station à 15 km. Je dois faire cette distance avec mon demi litre de secours alors qu'il me faudrait au moins 4 fois plus.
Après le rationnement de bouffe, voici que dois le coupler avec celui de l'eau. Ca fait beaucoup pour un seul homme. De toutes façons, je peux retourner le problème dans tous les sens, il n'y a rien à faire. Le vent souffle en permanence en variant du tout au tout en terme d'intensité. Une chose est sûre, il soulève une poussière fine qui recouvre tout et que je sens même craquer sous la dent. Il attise trés hautement la déshydratation.
Je m'attaque au 15 km mais mon physique dégringole à la vitesse grand V. Je bois de toute petite gorgée pour m'hydrater la bouche mais cela ne me désaltére pas. Hier soir les 2 militaires m'ont parler d'une nouvelle cache d'eau que je n'ai pas répertoriée - normal elle est nouvelle. D'après leurs indications, elle serait à mi chemin de mon prochain point d'eau. Cela devient une obsession pour moi de la trouver. En plus, ils m'ont dit qu'il y avait des fruits. Je me mets à rêver d'une orange bien juteuse. Mais j'ai beau chercher au kilométrage prévu. Rien. Pas de cache, pas d'eau, pas d'orange.
Il me reste 7 km à faire. Complètement désséché, avec le soleil qui cogne et le vent qui souffle, je compte chaque pas. Je sors mon GPS toutes les 2 minutes. Je suis en train de devenir dingue avec cette histoire de flotte.
Il me reste encore 3 km à parcourir quand je tombe sur 4 hikers au milieu de plein de bidons d'eau. Alléluia mon calvaire est fini !
Je me gave d'eau jusque j'en sois écœuré.
Il est quand même 13h. Ils m'annoncent que l'éolienne qui était mon objectif est cassée et que pour cette raison, une famille à décidé de monter une cache d'eau. Merci mille fois à eux parce que sinon il y aurait des morts. 2 points d'eau d'affilés qui ne fonctionnent pas est super dangereux pour les hikers.
La mauvaise nouvelle est que le prochain point d'eau opérationnel est à 26 km. La j'en ai déjà 25 dans les pattes, je ne vais pas faire une journée à plus de 50 km. J'ai la bouche pâteuse du manque d'eau et je me sens faible car je n'ai pas encore mangé.
Je décide de prendre un maximum d'eau et de faire un dry camping ce soir car je ne pourrai pas rejoindre le prochain ravitaillement en eau.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le couvercle de mon Camelback ne fonctionne plus et n'est plus étanche. Je ne peux plus le visser de façon hermétique. Le polonais essaye, même résultat. Alors qu'il est supposé pouvoir contenir 3 litres, j'arrive seulement à mettre la moitié. J'en ai marre de ce matériel qui lâche dans tous les sens et qui me pourrit la vie. Bref au lieu de 5 litres, je pars avec 3,5 litres sachant que je dois parcourir 26 km et manger et boire ce soir. Injouable donc nouveau rationnement d'eau. Mais les canyons se succèdent et avec eux les montées et les descentes. Si encore, je n'avais pas eu le même problème ce matin, j'aurai pu mieux me maîtriser cet après midi. Mais je n'arrive pas à me contrôler et je bois.
Ce soir, pas de vaisselle, pas de brossage de dents et pas de nettoyage de poussière. Il me reste 2 litres : un pour la bouffe et un pour marcher demain matin.
J'ai la bouche pâteuse et j'ai vraiment soif. Mais je dois garder au moins un litre pour les 10 km qui me sépare du prochain point d'eau.
J'ai parcouru 35 km et il en reste 37 pour arriver à Cuba la prochaine ville.
Le plus malheureux est que cette section du Trail est vraiment spendide. Mais le manque d'eau m'affaiblit et me gâche mon plaisir. Je crois que cette journée est la plus difficile depuis le début. Le moral est au plus bas...
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