Il a plu cette nuit. À mon réveil tout est mouillé. Ma tente a résisté mais l'humidité a tout envahi et le toit est trempé à l'intérieur. Je me pose des questions de comment m'habiller. La règle absolue est que les affaires de nuit ne doivent jamais être portées de jour. Il faut pouvoir disposer de vêtements secs pour dormir.
Je mets le nez dehors et je vois que les nuages se sont accrochés à la montagne et qu'ils descendent vers moi. Je vais me retrouver dans un brouillard à couper au couteau. Et surtout, rien ne va sécher.
Après l'épreuve du feu avec le soleil du désert, voici l'épreuve de l'eau. J'avoue que c'est ma plus grande crainte : passer plusieurs jours d'affilés sous la pluie sans possibilité de faire sécher les affaires. Je décide de prendre le taureau par les cornes. Je m'habille avec les affaires de la veille qui sont mouillés. Ça séchera sur la bête.
J'attaque donc le Trail en short mouillé, dans le brouillard. Hier soir en cherchant un bon endroit sous les sapins, j'ai littéralement tourné en rond et j'ai dormi à quelques mètres du Trail alors que je pensais m'en être éloigné. Le chemin continue de grimper quand je m'aperçois que nous sommes à 3250 m d'altitude. C'est le point culminant et je pense en avoir fini des montées de sauvage. Il y a des plaques de neige éparses mais très limitées en surface. C'est très encourageant pour le Colorado qui devrait avoir le même niveau d'enneigement.
Je change donc de face de la montagne et me retrouve en plein vent. Impossible de continuer en short. Je sors pantalon, bonnet et gants pour continuer à avancer. Vers 11h, sûrement aidé par le vent, le soleil fait enfin une apparition. J'en profite pour manger et faire sécher mes affaires.
Après mangé, je repars en suivant le GPS. Je vois pourtant qu'un nouveau chemin marqué CDT à été mis en place mais sans le relevé dans ma machine je n'ose m'y aventurer. Cette retenue de jouvencelle va se payer cher : je dois ajouter 5 km de route en terre pour faire la même chose. En effet, le raccourci sur lequel je comptais n'a pas été maintenu, ce qui est normal puisqu'il y a un nouveau tracé encore plus court.
Bref j'ai mangé une grosse dose de chemin caillouteux et mes semelles affaissées ne m'ont pas protégées. J'ai un mal de chien sur mes voûtes plantaires et je n'ai fait que 15 km à 13h. Je suis sûr le bord du chemin en train de pleurer sur mon sort quant un hiker arrive. Il s'agit d'un suisse allemand d'une quarantaine d'années. Je lui compte mon malheur, histoire d'avoir un sujet de conversation. Lui a bien sûr des chaussures neuves. Par contre il me sort une paire de semelles du Docteur Scholl's qu'il me donne. Je crois que j'ai encore la bouche ouverte et le regard halluciné quand il s'en va. Les probabilités de croiser au bon moment quelqu'un qui se ballade avec une paire de semelles en rabe sont quasi nulle non ?
Me voici donc chaussé à neuf et ça change tout. Ça tombe bien car le Trail se met à jouer les montagnes russes. Je passe mon temps à descendre à 2700 m et à remonter à 3200 m. Je monte le compteur à 25 km à 16h30.
Je vois que le prochain point d'eau est à 15 km et je décide de tenter le coup. 40 km maintenant que je peux marcher, j'ai bien envie de le tenter. C'est loin d'être une partie de plaisir car les montagnes russes sont toujours là. C'est violent et j'arrive à 20h au camping oú heureusement le robinet fonctionne contrairement aux commentaires sur la Guthook app (c'est le suisse qui me l'a dit). C'est un camping en libre service gratuit avec des tables et des barbecues. Je suis tout seul. Je commence à déballer mon sac quand un 4x4 tirant une caravane arrive. Le conducteur est un ancien hiker qui a déjà fait le CDT. J'ai droit à une bière et il m'invite à manger des Hot dogs. Mais je suis encore en short et je n'ai même pas monté ma tente. Dommage j'aurai bien manger des Hot dogs en buvant des bières en bonne compagnie.
Ça fait quand même bizarre de manger à table en buvant une bière. Mais il fait un froid à pierres fendre et je me réfugie vite sous le duvet. J'ai passé ma journée à jouer à cache-cache avec la pluie et j'aimerais que le beau temps revienne. Il fait vraiment trop froid.
Je mets le nez dehors et je vois que les nuages se sont accrochés à la montagne et qu'ils descendent vers moi. Je vais me retrouver dans un brouillard à couper au couteau. Et surtout, rien ne va sécher.
Après l'épreuve du feu avec le soleil du désert, voici l'épreuve de l'eau. J'avoue que c'est ma plus grande crainte : passer plusieurs jours d'affilés sous la pluie sans possibilité de faire sécher les affaires. Je décide de prendre le taureau par les cornes. Je m'habille avec les affaires de la veille qui sont mouillés. Ça séchera sur la bête.
J'attaque donc le Trail en short mouillé, dans le brouillard. Hier soir en cherchant un bon endroit sous les sapins, j'ai littéralement tourné en rond et j'ai dormi à quelques mètres du Trail alors que je pensais m'en être éloigné. Le chemin continue de grimper quand je m'aperçois que nous sommes à 3250 m d'altitude. C'est le point culminant et je pense en avoir fini des montées de sauvage. Il y a des plaques de neige éparses mais très limitées en surface. C'est très encourageant pour le Colorado qui devrait avoir le même niveau d'enneigement.
Je change donc de face de la montagne et me retrouve en plein vent. Impossible de continuer en short. Je sors pantalon, bonnet et gants pour continuer à avancer. Vers 11h, sûrement aidé par le vent, le soleil fait enfin une apparition. J'en profite pour manger et faire sécher mes affaires.
Après mangé, je repars en suivant le GPS. Je vois pourtant qu'un nouveau chemin marqué CDT à été mis en place mais sans le relevé dans ma machine je n'ose m'y aventurer. Cette retenue de jouvencelle va se payer cher : je dois ajouter 5 km de route en terre pour faire la même chose. En effet, le raccourci sur lequel je comptais n'a pas été maintenu, ce qui est normal puisqu'il y a un nouveau tracé encore plus court.
Bref j'ai mangé une grosse dose de chemin caillouteux et mes semelles affaissées ne m'ont pas protégées. J'ai un mal de chien sur mes voûtes plantaires et je n'ai fait que 15 km à 13h. Je suis sûr le bord du chemin en train de pleurer sur mon sort quant un hiker arrive. Il s'agit d'un suisse allemand d'une quarantaine d'années. Je lui compte mon malheur, histoire d'avoir un sujet de conversation. Lui a bien sûr des chaussures neuves. Par contre il me sort une paire de semelles du Docteur Scholl's qu'il me donne. Je crois que j'ai encore la bouche ouverte et le regard halluciné quand il s'en va. Les probabilités de croiser au bon moment quelqu'un qui se ballade avec une paire de semelles en rabe sont quasi nulle non ?
Me voici donc chaussé à neuf et ça change tout. Ça tombe bien car le Trail se met à jouer les montagnes russes. Je passe mon temps à descendre à 2700 m et à remonter à 3200 m. Je monte le compteur à 25 km à 16h30.
Je vois que le prochain point d'eau est à 15 km et je décide de tenter le coup. 40 km maintenant que je peux marcher, j'ai bien envie de le tenter. C'est loin d'être une partie de plaisir car les montagnes russes sont toujours là. C'est violent et j'arrive à 20h au camping oú heureusement le robinet fonctionne contrairement aux commentaires sur la Guthook app (c'est le suisse qui me l'a dit). C'est un camping en libre service gratuit avec des tables et des barbecues. Je suis tout seul. Je commence à déballer mon sac quand un 4x4 tirant une caravane arrive. Le conducteur est un ancien hiker qui a déjà fait le CDT. J'ai droit à une bière et il m'invite à manger des Hot dogs. Mais je suis encore en short et je n'ai même pas monté ma tente. Dommage j'aurai bien manger des Hot dogs en buvant des bières en bonne compagnie.
Ça fait quand même bizarre de manger à table en buvant une bière. Mais il fait un froid à pierres fendre et je me réfugie vite sous le duvet. J'ai passé ma journée à jouer à cache-cache avec la pluie et j'aimerais que le beau temps revienne. Il fait vraiment trop froid.
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