Alors que ça devrait être mon unique objectif, j'ai du mal à récupérer en ville. Il y a tellement de choses à faire que je n'ai pas assez de temps. Au lieu de traîner au lit et de dormir tout mon saoul, je suis debout à 5h comme d'habitude alors que je me suis couché tard. Je suis débile...
Pagosa Springs est une ville touristique qui fonctionne quasiment toute l'année. L'hiver avec le ski et l'été avec la rivière et les sources d'eau chaude.
Quand en plus les hikers se pointent durant la saison basse, on peut dire que cette petite ville vit bien. Ici pas de maison abandonnée et tous les restaurants affiche le panneau "Help wanted" qui veut dire qu'ils recrutent du personnel.
C'est une ville bien proprette, fleurie qui durant le printemps se refait une beauté pour mieux aborder la saison haute.
Le motel où nous sommes descendus est le moins cher de la ville car il y a beaucoup de resorts, gros hôtels luxueux, qui exploitent les sources d'eau chaude.
Voilà pourquoi les hikers n'aiment pas l'endroit. Ils ne descendent pas dans les resorts. Ce n'est pas du tout le même monde.
Le Motel First Inn est tenu par 2 vieux hyppies qui visiblement apprécient la clientèle des hikers où ils retrouvent leur jeunesse. Il y a un tarif officiel "hiker" qui est de 70$ soit 30% inférieur au tarif normal.
Il est donc le dernier bastion permettant aux hikers au budget limité de rester à Pagosa Springs. Ceci concerne principalement les jeunes, étudiants ou ayant mis de côté juste assez entre 2 jobs.
Je passe sur les habituelles corvées, lessive, courses, internet etc... qui ne présentent aucun intérêt pour me consacrer sur l'atout majeur de cette bourgade : c'est la première ville depuis la frontière mexicaine qui possède un magasin spécialisé dans les activités extérieures (outfitters en anglais).
Après un mois et demi à vivre avec le même matériel dont certains éléments, comme le tapis de sol, sont défectueux, j'avoue que je rêve de ce magasin.
Donc après un vrai petit déjeuner oeuf, bacon, pancakes, notre première tâche est de pénétrer dans ce temple du renouvellement de matériel pour y faire curée. Priorité aux piolets.
Le vendeur, fort aimable au demeurant, nous explique gentiment qu'ils ont vendu absolument tous les piolets en stock depuis les 10 derniers jours. Il n'y a plus qu'un seul piolet. Mathieu et moi même nous regardons car nous sommes 2.
Bien entendu, nous prenons l'unique rescapé et nous notons le nom de tous les magasins de la ville susceptibles de disposer de piolets.
Pour mon matelas, ils sont désolés mais il ne dispose pas de ce type de modèle et surtout pas à ma taille. Pour le réparer, il faut que je m'adresse au fabricant dont le laboratoire de réparation était justement en ville la semaine dernière. Mais il est reparti et je dois aller à Durango si je veux trouver le style de matériel que je cherche.
Je crois que je vais pleurer au milieu du magasin à moins que j'étrangle le vendeur pour calmer mes nerfs. Je me dis que le matelas n'est rien par rapport au problème du piolet. Je décide de plutôt consacrer mon énergie sur les boutiques restantes.
Nous visitons donc pas mal de boutiques et téléphonons même à certaines. Il n'y a plus de piolet à vendre dans la ville.
Je reste ébahi qu'un magasin regarde fondre son stock de piolets consommé par une horde de hikers qui ne décroît pas, sans prendre la peine d'en recommander.
En final nous avons marché comme des malades et nous sommes bredouille. Quelle déception ! Pas de piolet et pas de matelas !
Pour se venger, on trouve 2 excellents restaurants pour se gaver midi et soir. Je vois que Mathieu prend rapidement le rythme hiker. C'est il faut qu'il reprenne des forces pour lutter contre la bronchite. Il ne tousse quasiment plus et à bon appétit. Bientôt il pourra porter mon sac en plus sien.
Demain nous partons pour Lake City qui se trouve à 7 jours de marche en passant par les mythiques montagnes de San Juan. J'ai fait livrer un piolet par Amazon au motel de Lake City. Nous devrions y retrouver Claire, la fille de Bertrand qui veut nous accompagner pendant 2 semaines. Dans la vingtaine, elle ne va pas tarder à nous attendre en haut des côtes. A moins qu'elle ne se greffe à un groupe à son niveau ;-)
En tous cas, vous allez avoir des vacances de mes histoires pendant 7 jours jusqu'à ce que je récupère un accès Internet..
Pagosa Springs est une ville touristique qui fonctionne quasiment toute l'année. L'hiver avec le ski et l'été avec la rivière et les sources d'eau chaude.
Quand en plus les hikers se pointent durant la saison basse, on peut dire que cette petite ville vit bien. Ici pas de maison abandonnée et tous les restaurants affiche le panneau "Help wanted" qui veut dire qu'ils recrutent du personnel.
C'est une ville bien proprette, fleurie qui durant le printemps se refait une beauté pour mieux aborder la saison haute.
Le motel où nous sommes descendus est le moins cher de la ville car il y a beaucoup de resorts, gros hôtels luxueux, qui exploitent les sources d'eau chaude.
Voilà pourquoi les hikers n'aiment pas l'endroit. Ils ne descendent pas dans les resorts. Ce n'est pas du tout le même monde.
Le Motel First Inn est tenu par 2 vieux hyppies qui visiblement apprécient la clientèle des hikers où ils retrouvent leur jeunesse. Il y a un tarif officiel "hiker" qui est de 70$ soit 30% inférieur au tarif normal.
Il est donc le dernier bastion permettant aux hikers au budget limité de rester à Pagosa Springs. Ceci concerne principalement les jeunes, étudiants ou ayant mis de côté juste assez entre 2 jobs.
Je passe sur les habituelles corvées, lessive, courses, internet etc... qui ne présentent aucun intérêt pour me consacrer sur l'atout majeur de cette bourgade : c'est la première ville depuis la frontière mexicaine qui possède un magasin spécialisé dans les activités extérieures (outfitters en anglais).
Après un mois et demi à vivre avec le même matériel dont certains éléments, comme le tapis de sol, sont défectueux, j'avoue que je rêve de ce magasin.
Donc après un vrai petit déjeuner oeuf, bacon, pancakes, notre première tâche est de pénétrer dans ce temple du renouvellement de matériel pour y faire curée. Priorité aux piolets.
Le vendeur, fort aimable au demeurant, nous explique gentiment qu'ils ont vendu absolument tous les piolets en stock depuis les 10 derniers jours. Il n'y a plus qu'un seul piolet. Mathieu et moi même nous regardons car nous sommes 2.
Bien entendu, nous prenons l'unique rescapé et nous notons le nom de tous les magasins de la ville susceptibles de disposer de piolets.
Pour mon matelas, ils sont désolés mais il ne dispose pas de ce type de modèle et surtout pas à ma taille. Pour le réparer, il faut que je m'adresse au fabricant dont le laboratoire de réparation était justement en ville la semaine dernière. Mais il est reparti et je dois aller à Durango si je veux trouver le style de matériel que je cherche.
Je crois que je vais pleurer au milieu du magasin à moins que j'étrangle le vendeur pour calmer mes nerfs. Je me dis que le matelas n'est rien par rapport au problème du piolet. Je décide de plutôt consacrer mon énergie sur les boutiques restantes.
Nous visitons donc pas mal de boutiques et téléphonons même à certaines. Il n'y a plus de piolet à vendre dans la ville.
Je reste ébahi qu'un magasin regarde fondre son stock de piolets consommé par une horde de hikers qui ne décroît pas, sans prendre la peine d'en recommander.
En final nous avons marché comme des malades et nous sommes bredouille. Quelle déception ! Pas de piolet et pas de matelas !
Pour se venger, on trouve 2 excellents restaurants pour se gaver midi et soir. Je vois que Mathieu prend rapidement le rythme hiker. C'est il faut qu'il reprenne des forces pour lutter contre la bronchite. Il ne tousse quasiment plus et à bon appétit. Bientôt il pourra porter mon sac en plus sien.
Demain nous partons pour Lake City qui se trouve à 7 jours de marche en passant par les mythiques montagnes de San Juan. J'ai fait livrer un piolet par Amazon au motel de Lake City. Nous devrions y retrouver Claire, la fille de Bertrand qui veut nous accompagner pendant 2 semaines. Dans la vingtaine, elle ne va pas tarder à nous attendre en haut des côtes. A moins qu'elle ne se greffe à un groupe à son niveau ;-)
En tous cas, vous allez avoir des vacances de mes histoires pendant 7 jours jusqu'à ce que je récupère un accès Internet..