Il a fait un bel orage cette nuit. Comme le tonnerre a joué son concert avant que la pluie n'arrive, j'ai eu tout le temps de me préparer. J'aime autant qu'il pleuve la nuit quand je suis au chaud dans mon duvet. Au moins aujourd'hui il fait grand beau temps.
Bien évidemment le sol est trempé et les moustiques s'en donnent à cœur joie. Vraiment ce sont des sales bêtes.
J'ai beau savoir que c'est la fin du Colorado, celui-ci s'accroche au CDT et me donne du fil à retordre. Ça grimpe et ça n'arrête pas de grimper.
Encore 600 m de dénivelé dans la matinée. Mais la récompense est au rendez vous car les paysages sont grandioses. Il s'agit d'un mélange de lacs, de roches, de sapins et de névés absolument fantastique.
À midi, je déjeune face à un lac ou un névé continue de fondre. Je me sens seul au monde. En réalité, ce n'est pas le cas car en repartant je tombe sur 2 hikers, Chris et Percolator - comme dans la machine à café me précise-t-il -
Je connais Chris pour l'avoir rencontré à Cuba au Nouveau Mexique. C'est un indien, natif américain, qui a voyagé partout dans le monde, de l'Asie à l'Europe. Je n'ai jamais rencontré Percolator avant mais il a un look d'enfer. Il a une chemise à carreaux avec une grosse cravate en cuir et au dessus un médaillon CDT en bois. Il a une plume sur son bob. Il a une barbe qui lui mange entièrement le visage. Pour couronner le tout, il tient un ukulélé à la main.
Je les laisse passer devant car je suis persuadé qu'ils vont bien plus vite que moi. Mais comme ils s'arrêtent pour manger, je repasse devant et passe le reste de la journée seul.
La montée s'arrête vers 15h et de ce que je peux voir nous allons descendre autant que nous avons monté. La première descente nous fait arriver sur un lieu où les arbres sont morts, figés là où ils en étaient. Je ne sais pas ce qui leur est arrivé mais c'est une hécatombe.
Derrière la pente se radoucit pour finir à plat au milieu des névés. L'eau de fonte est partout et c'est un vrai marécage que les moustiques ont bien investi.
Je patauge dans l'eau pendant une bonne heure jusqu'à ce que le Trail parte à gauche dans une pente plus raide. Il est 16h et je décide de pousser jusqu'à 18h30 pour faire 30 km. Malheureusement plus j'avance moins les conditions sont bonnes pour camper. D'abord il y a un lac qui est déjà occupé par des gamins.
Ensuite je cherche un cours d'eau pour ne pas partir à sec demain. Les 3 rivières que je croise sont trop encaissées pour permettre de camper. Alors que je cherche un spot, voilà Chris et Percolator qui refont leur apparition. Ils ont décidé d'aller jusqu'au Trail Head. Je les suis et tombe sur 2 gars en train de jouer avec une carabine à plomb à tirer sur des canettes de bière vides. Il s'agit d'un habitant de Steamboat Springs et son copain de Denver. Ils ont une glacière pleine de bières et nous invitent à les partager.
Après avoir mangé, nous voici tous les 5 en train de papoter. Ca fait une bonne demi-heure que ça dure. Je viens de boire une bière et je sens que ça ne va pas du tout. Je sens des montées de chaleur et tout d'un coup je tombe évanoui. Black out total... On me redresse, on me donne un verre d'eau et on s'inquiète pour moi forcément... Sûrement la fatigue car les soirées avec Devon ne m'ont pas permis de récupérer. J'ai trop de sommeil en retard et trop de km dans les pattes. Je prends congé de mes hôtes pour vite aller me coucher !!! Ça ira mieux demain.
Bien évidemment le sol est trempé et les moustiques s'en donnent à cœur joie. Vraiment ce sont des sales bêtes.
J'ai beau savoir que c'est la fin du Colorado, celui-ci s'accroche au CDT et me donne du fil à retordre. Ça grimpe et ça n'arrête pas de grimper.
Encore 600 m de dénivelé dans la matinée. Mais la récompense est au rendez vous car les paysages sont grandioses. Il s'agit d'un mélange de lacs, de roches, de sapins et de névés absolument fantastique.
Je connais Chris pour l'avoir rencontré à Cuba au Nouveau Mexique. C'est un indien, natif américain, qui a voyagé partout dans le monde, de l'Asie à l'Europe. Je n'ai jamais rencontré Percolator avant mais il a un look d'enfer. Il a une chemise à carreaux avec une grosse cravate en cuir et au dessus un médaillon CDT en bois. Il a une plume sur son bob. Il a une barbe qui lui mange entièrement le visage. Pour couronner le tout, il tient un ukulélé à la main.
Je les laisse passer devant car je suis persuadé qu'ils vont bien plus vite que moi. Mais comme ils s'arrêtent pour manger, je repasse devant et passe le reste de la journée seul.
La montée s'arrête vers 15h et de ce que je peux voir nous allons descendre autant que nous avons monté. La première descente nous fait arriver sur un lieu où les arbres sont morts, figés là où ils en étaient. Je ne sais pas ce qui leur est arrivé mais c'est une hécatombe.
Derrière la pente se radoucit pour finir à plat au milieu des névés. L'eau de fonte est partout et c'est un vrai marécage que les moustiques ont bien investi.
Je patauge dans l'eau pendant une bonne heure jusqu'à ce que le Trail parte à gauche dans une pente plus raide. Il est 16h et je décide de pousser jusqu'à 18h30 pour faire 30 km. Malheureusement plus j'avance moins les conditions sont bonnes pour camper. D'abord il y a un lac qui est déjà occupé par des gamins.
Ensuite je cherche un cours d'eau pour ne pas partir à sec demain. Les 3 rivières que je croise sont trop encaissées pour permettre de camper. Alors que je cherche un spot, voilà Chris et Percolator qui refont leur apparition. Ils ont décidé d'aller jusqu'au Trail Head. Je les suis et tombe sur 2 gars en train de jouer avec une carabine à plomb à tirer sur des canettes de bière vides. Il s'agit d'un habitant de Steamboat Springs et son copain de Denver. Ils ont une glacière pleine de bières et nous invitent à les partager.
Après avoir mangé, nous voici tous les 5 en train de papoter. Ca fait une bonne demi-heure que ça dure. Je viens de boire une bière et je sens que ça ne va pas du tout. Je sens des montées de chaleur et tout d'un coup je tombe évanoui. Black out total... On me redresse, on me donne un verre d'eau et on s'inquiète pour moi forcément... Sûrement la fatigue car les soirées avec Devon ne m'ont pas permis de récupérer. J'ai trop de sommeil en retard et trop de km dans les pattes. Je prends congé de mes hôtes pour vite aller me coucher !!! Ça ira mieux demain.
Ah bon dieu, voilà que je me relâche sur la lecture de tes aventures et tu en profites pour tomber dans les vaps après avoir bu une petite bière...
RépondreSupprimerRappelles toi lorsque l'on était assis chacun sur notre pack de 25 Molson XXX :)
Bon allez je continue, j'ai du retard de lecture à rattraper :)
Ben.
:-) Je me souviens très bien de cette fête de la Saint Jean au chalet et de l'absence totale du moindre effet après avoir laborieusement tenté de boire la caisse. Je ne suis pas sûr qu'on pouvait appeler ce breuvage de la bière. Les temps ont bien changé. L'IPA est forte et surtout "non sum qualis eram". Je suis d'accord, c'est pathétique...
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