vendredi 20 juillet 2018

20 Juillet - Old Road To Mines

Hier Jules a dormi toute la journée et il a donc attaqué son sac dans ma  chambre après le resto du soir. Résultat, je n'ai pu me coucher qu'à minuit. J'ai donc mis le réveil à 5h histoire histoire de récupérer un minimum.

À 6h nous quittons l'hôtel direction...le Dîner pour prendre un petit déjeuner.
Mais il est sur la route. À 7h15, nous attaquons enfin le CDT.

Il nous faut sortir de la ville donc nous avons droit à l'incontournable ruban d'asphalte. Pour notre plaisir, cela ne dure pas et nous partons vers l'ouest histoire de se mettre à distance de la route qui est en travaux.

Comme en VTT, les enfants attaquent très forts sans prendre en considération que la journée va être longue. Paul spécialement ne regarde pas en arrière et trace la route.

Jules rapidement connait des difficultés et trouve son sac trop lourd. Il a raison nos sacs le sont mais la section fait 6 jours (180  km à 30 km/j), plus un jour de sécurité, nous avons 7 kg de nourriture sur le dos. L'eau contaminée est aussi un problème et nous avons chacun 4 litres d'eau potable. Avec une base à 8 ou 9 kg, nous avons chacun une vingtaine de kg sur le dos. C'est beaucoup. C'est même trop dans un environnement hostile comme un désert brûlant.

Nous avons de la chance car le vent souffle modérément et nous permet de ne pas suffoquer.

À 10h, première pause où Jules s'aperçoit qu'il a perdu une bouteille d'eau d'un litre soit 25% de son eau. L'eau perdue en tant que telle est un problème mais plus encore le récipient qu'il ne pourra pas reremplir. Mauvaise nouvelle pour son autonomie et bonne nouvelle pour le poids. Malheureusement cela ne suffit pas et il n'a de cesse de se plaindre et d'avoir beaucoup de mal à suivre.

Ils accusent avec raison le poids de la nourriture qu'ils doivent traîner. Je leur propose de jeter tout ce qu'il considère de superflus en conservant tous ce qui n'est pas biodégradable (papiers, plastiques...). Ils n'arrivent à rien jeter et je ne suis pas plus avancé.

À midi, nous arrivons à un puis dédié aux hikers par la coalition du CDT. Le site est interdit aux animaux qui y trouvent néanmoins leur compte grâce à l'étang alimenté par la pompe solaire.

L'eau est d'une qualité exceptionnelle car ils ont mis en place un système de filtre naturel dans le sol avec des graviers. Nous décidons de déjeuner sur place afin de disposer d'eau à volonté. Les enfants ne mangent rien surtout Jules qui ne veut rien avaler. Ce n'est pas dans ses habitudes mais moi même j'ai peu d'appétit. La chaleur sans doute... Nous avons pris un gros petit déjeuner donc je ne m'inquiète pas trop.

Il n'y a strictement aucune ombre et rester en plein soleil n'est pas des plus agréable. Nous repartons donc sur le CDT. Il est très proche de la route et va même à nous jeter dessus sur une portion.
C'est un moment difficile pour tout le monde. Entre la chaleur du goudron et la quantité de voitures qui nous croisent, nous voulons vite quitter l'autoroute.
Jules est le plus atteint par cette section. Il est vrai que la circulation est dense du fait des vacanciers qui tirent leur caravane.

Mais nous en avons fini avec la civilisation. Nous nous enfonçons profondément dans le désert.

Au loin des chevaux. Il s'agit de Mustangs sauvages. Nous sommes sur leur territoire.
Ici le désert est plat et le chemin pour 4x4 en ligne droite que nous suivons est visible à des km.

Il fait chaud. Très chaud. Tout le monde boit beaucoup ce qui est normal. Et les stocks diminuent à vue d'œil. Nous ne pourrons pas passer la nuit sans ravitailler et Jules n'ira pas jusqu'au prochain point d'eau. Il s'arrête dès qu'il le peut et se plaint de la difficulté et de son état d'épuisement. Pourtant il nous faut de l'eau. Nous tombons sur une flaque boueuse. Je pense que c'est un reste de la dernière pluie. Des os d'une vache trempent dedans mais les os blanchies ne représentent aucun danger.
Nous sortons les filtres et nous avons la chance de constater que l'eau filtrée est douce. Malgré les plaques de sel que nous avons foulées toute la journée, la flaque d'eau boueuse n'est pas contaminée. Nous faisons le plein d'eau. Il ne nous reste plus qu'à trouver un endroit où camper.

Ce n'est pas facile de trouver un bon endroit. Mais après 33 km, tout le monde en a assez et nous installons le campement pas loin du Trail. C'est le moment où le vent se met à souffler de plus en plus fort. Comme c'est le 1er montage des enfants qui ont emprunté la tente de Mathieu, cela ne m'arrange pas. Le vent force de plus en plus et les tentes souffrent énormément. Je n'ai jamais connu un tel vent sur le Trail avec ma tente. Il est aussi impossible de manger. Je m'inquiète et je me demande si nous ne devons pas tout démonter pour aller à l'abri. Mais où ? Il n'y a aucun endroit pour nous protéger.

Enfin le vent se décide à se calmer suffisamment pour que nous puissions vaquer à nos occupations du soir. Nous mangeons et allons nous coucher en 4eme vitesse. Il est très tard. Comme je m'y attendais, la journée d'intégration à été des plus difficile...


2 commentaires:

  1. Bon courage aux garçons ! 33 km sur le décalage c est tout un exploit!

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  2. Ils sont au top mes garçons. Rien ne peut les abattre ! Je suis très fier d'eux. Ils ont juste pas de chance d'avoir un père complètement fêlé de la tête :-)

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25 août - Sospel > Menton

Il est 6h, l'heure des braves et de l'apparition du soleil. Je suis tellement proche d'eux que je réveille les squatteurs du jar...