La pluie de la nuit et son humidité ont bien trempé la tente et son contenu. À voir le ciel parfaitement dégagé et bleu turquoise, cette humidité sera vite affaire du passé sous les feux du soleil. La chaleur va redevenir notre problème principal.
Le démarrage est toujours aussi lent pour les enfants et je décide d'aller les attendre au soleil pour sécher les affaires que j'ai sur le dos. J'en profite pour écrire mon blog car je n'ai plus le temps le soir.
Nous reprenons enfin la route et l'état des enfants se croise. Jules semble moralement plus solide et se plaint beaucoup moins alors que Paul grimace à chaque pas de souffrance de ses ampoules. Je ne sais même pas exactement combien il en a mais Jules me dit qu'il en a 2 de plus qu'hier. Au premier point d'eau, il essaye de tremper ses pieds pour soulager sa peine mais l'opération se transforme en bain de boue car les vaches ont piétiné le bord de l'étang. Je ne suis pas convaincu que ça soit le meilleur traitement. Paul me le confirme avec ses pansements irrécupérables. Je n'en ai plus assez pour les remplacer.
Comme il a plu hier, l'air est moins sec et le vent qui souffle par moment rend la fournaise supportable. Nous sommes dans les collines et nous suivons la ligne de crête.
Nous avons des panoramas de toute beauté sur le désert. Le profil du terrain est très vallonnée.
Paul souffre plus dans les descentes que dans les montées. Il est très loin devant quand ça grimpe et loin derrière quand ça descend.
Le point d'eau suivant est celui où nous avons prévu de déjeuner. Malheureusement le lac de trouve à 4 km du Trail. Nous n'allons pas rajouter 2 heures de marche à cette journée. Nous décidons de poursuivre jusqu'au prochain point d'eau à 6 km.
Il est déjà 13h30 et il faut 2 heures pour couvrir la distance. Je décide alors de manger sans plus attendre. Le soleil est à son zénith et le repas est désagréable au possible avec la chaleur qui frappe comme une enclume. À peine la dernière bouchée avalée, nous repartons. Les enfants n'ont quasiment rien avalé car ils ont peur de manquer d'eau. Ils argumentent leur comportement comme quoi manger donne soif. Je ne cherche pas à comprendre car la faim me semble encore plus désagréable...
Encore une fois, nous marchons aux heures les plus chaudes de la journée. Mais comment faire autrement quand il n'y a pas un seul coin d'ombre. Rester sans bouger sous un soleil qui vous assomme et encore plus difficile.
Jules tombe à sec alors qu'il reste 2 km. Nous faisons le forcing et je gère mon eau en étant prêt à la partager avec Jules. Nous arrivons devant une mare boueuse où trempent allègrement des vaches. Elles aussi trouvent la chaleur accablante. Après une longue séance de filtrage pour obtenir de l'eau grisatre au goût terreux, nous repartons avec de quoi faire les 8 km qui nous séparent du prochain point d'eau où nous comptons camper.
À peine repartis, nous passons devant quelque chose qui ressemble à un Trail Magic. Un auvent en toile a été monté qui abrite une palanquée de hikers. Une voiture au coffre ouvert et contenant une glacière jouxte la structure.
Alors que nous passons, nous saluons la population qui nous répond mais personne ne nous dit d'approcher. C'est très étonnant et c'est la première fois que je vois ce comportement. Mais il est vrai que je ne connais aucun des hickers assis sous le auvent. Paul et Jules sont couverts de coups de soleil bien rouges qui ne font pas trop Thru-hikers.
Après 500 m, nous tombons sur une cache d'eau non répertoriée. Nous jetons sur le sol le fruit de notre dur labeur de filtrage et nous faisons le plein d'eau non salée. C'est un vrai bonheur que de boire de l'eau pure.
Nous savons que le prochain point d'eau est à sec et qu'il faut faire 8 km pour le suivant. Mais nous avons pris suffisamment à la cache pour faire un "dry camp". Nous nous installons d'ailleurs dans le cours de la rivière à sec. Le terrain est plat, suffisamment encaissé pour nous protéger du vent et nous donner de l'ombre. En principe il ne faut jamais camper dans un lit de rivière. Si jamais un orage se déclenche, on court les plus grands risques. Mais le ciel est parfaitement clair et les pluies d'hier n'ont pas amené le moindre filet d'eau dans cette rivière asséchée depuis des semaines.
Nous avons fait 31 km et nous nous arrêtons à 18h30. Ceci nous permet de prendre notre temps et de manger tranquillement. Ça fait du bien...
Espérons qu'il ne pleuvra pas cette nuit...
Le démarrage est toujours aussi lent pour les enfants et je décide d'aller les attendre au soleil pour sécher les affaires que j'ai sur le dos. J'en profite pour écrire mon blog car je n'ai plus le temps le soir.
Nous reprenons enfin la route et l'état des enfants se croise. Jules semble moralement plus solide et se plaint beaucoup moins alors que Paul grimace à chaque pas de souffrance de ses ampoules. Je ne sais même pas exactement combien il en a mais Jules me dit qu'il en a 2 de plus qu'hier. Au premier point d'eau, il essaye de tremper ses pieds pour soulager sa peine mais l'opération se transforme en bain de boue car les vaches ont piétiné le bord de l'étang. Je ne suis pas convaincu que ça soit le meilleur traitement. Paul me le confirme avec ses pansements irrécupérables. Je n'en ai plus assez pour les remplacer.
Nous avons des panoramas de toute beauté sur le désert. Le profil du terrain est très vallonnée.
Paul souffre plus dans les descentes que dans les montées. Il est très loin devant quand ça grimpe et loin derrière quand ça descend.
Le point d'eau suivant est celui où nous avons prévu de déjeuner. Malheureusement le lac de trouve à 4 km du Trail. Nous n'allons pas rajouter 2 heures de marche à cette journée. Nous décidons de poursuivre jusqu'au prochain point d'eau à 6 km.
Il est déjà 13h30 et il faut 2 heures pour couvrir la distance. Je décide alors de manger sans plus attendre. Le soleil est à son zénith et le repas est désagréable au possible avec la chaleur qui frappe comme une enclume. À peine la dernière bouchée avalée, nous repartons. Les enfants n'ont quasiment rien avalé car ils ont peur de manquer d'eau. Ils argumentent leur comportement comme quoi manger donne soif. Je ne cherche pas à comprendre car la faim me semble encore plus désagréable...
Encore une fois, nous marchons aux heures les plus chaudes de la journée. Mais comment faire autrement quand il n'y a pas un seul coin d'ombre. Rester sans bouger sous un soleil qui vous assomme et encore plus difficile.
Jules tombe à sec alors qu'il reste 2 km. Nous faisons le forcing et je gère mon eau en étant prêt à la partager avec Jules. Nous arrivons devant une mare boueuse où trempent allègrement des vaches. Elles aussi trouvent la chaleur accablante. Après une longue séance de filtrage pour obtenir de l'eau grisatre au goût terreux, nous repartons avec de quoi faire les 8 km qui nous séparent du prochain point d'eau où nous comptons camper.
À peine repartis, nous passons devant quelque chose qui ressemble à un Trail Magic. Un auvent en toile a été monté qui abrite une palanquée de hikers. Une voiture au coffre ouvert et contenant une glacière jouxte la structure.
Alors que nous passons, nous saluons la population qui nous répond mais personne ne nous dit d'approcher. C'est très étonnant et c'est la première fois que je vois ce comportement. Mais il est vrai que je ne connais aucun des hickers assis sous le auvent. Paul et Jules sont couverts de coups de soleil bien rouges qui ne font pas trop Thru-hikers.
Après 500 m, nous tombons sur une cache d'eau non répertoriée. Nous jetons sur le sol le fruit de notre dur labeur de filtrage et nous faisons le plein d'eau non salée. C'est un vrai bonheur que de boire de l'eau pure.
Nous savons que le prochain point d'eau est à sec et qu'il faut faire 8 km pour le suivant. Mais nous avons pris suffisamment à la cache pour faire un "dry camp". Nous nous installons d'ailleurs dans le cours de la rivière à sec. Le terrain est plat, suffisamment encaissé pour nous protéger du vent et nous donner de l'ombre. En principe il ne faut jamais camper dans un lit de rivière. Si jamais un orage se déclenche, on court les plus grands risques. Mais le ciel est parfaitement clair et les pluies d'hier n'ont pas amené le moindre filet d'eau dans cette rivière asséchée depuis des semaines.
Nous avons fait 31 km et nous nous arrêtons à 18h30. Ceci nous permet de prendre notre temps et de manger tranquillement. Ça fait du bien...
Espérons qu'il ne pleuvra pas cette nuit...
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