Je n'aurai sûrement pas volontairement choisi Rawlins pour passer 3 jours de vacances.
Néanmoins cela fait quasiment 3 mois que je n'ai pas pris de vrai repos. Je sais que je suis en vacances tous les jours mais je ne ménage pas ma peine. Plusieurs hikers m'ont dit que marcher était comme une sorte de travail. Il faut se lever tôt le matin et accomplir une routine pour commencer la journée. Nous faisons tous notre sac de la même manière tous les jours. Chaque chose à la même place. On marche toute la journée et on s'arrête aux mêmes heures pour manger les mêmes choses. On accomplit toujours le même rituel le soir pour établir son campement. C'est exagéré de parler de "travail" mais il y a un fond de vérité dans l'organisation et le déroulement de la journée.
Donc ne pas être sur le Trail représente des vacances. Ne pas devoir tout préparer en ville pour repartir en une journée est très appréciable. Je regarde même les programmes de cinéma et les musées de la ville.
Ce matin je décide d'aller dans un "Diner" pour prendre mon petit déjeuner. Ça fait une éternité que je n'en ai pas fait un. On retrouve ces restaurants un peu partout aux US et au Canada. C'est grand comme un wagon restaurant et on s'installe le plus souvent au bar ce qui est parfait quand on est seul. Le seul problème est qu'à cette heure tardive - 9h - je suis le seul client du restaurant :-) Mais j'ai droit à un vrai petit déjeuner à 1200 calories (c'est écrit sur le menu).
Je commence à faire les courses pour 3 pour la section à 6 jours qui nous attend. Je dis "commencer" car je vais devoir le faire en plusieurs fois. Je n'ai que mes petits bras pour porter les sacs du magasin au Motel. À ce sujet, je commets un impair en donnant un pourboire à la personne qui met mes achats dans des sacs en plastique en bout de caisse. Elle le prend très mal et remet mon billet dans ma poche. Pourtant c'est ce qu'on fait au Québec, quand on reçoit un service. Visiblement c'est différent dans le Wyoming.
J'en ai quand même profité pour m'acheter un pot de sorbet à la framboise. C'est la première fois que je trouve autre chose que de la glace avec du lait. J'en mange immediatement la moitié en attendant le repas de midi. Toujours un estomac sans fond. Mais mon reflet dans le miroir ne s'arrange pas. Je suis vraiment squelettique...
Je m'occupe des parcours et des points d'eau pour la section. Ça va être compliqué car il y a encore de la contamination au programme. Les enfants vont vite être dans le bain... De sel :-)
Je mange au fast food en face l'hôtel. J'y suis allé volontairement tard pour éviter la foule. Du coup, je discute avec le serveur qui prend les commandes. C'est un indien Navajo du Nouveau Mexique qui a quitté la réserve pour trouver un travail. Il est épaté que je sois Français. De même celui qui m'amène mon plateau et qui veut savoir comment j'ai atterri à Rawlins. Visiblement peu de personnes a connaissance du CDT alors que le Trail traverse la ville.
Il me serre la main et le souhaite de réussir mon projet. Je suis touché par ses marques de sympathie.
Retour à l'hôtel où l'après midi passe en un clin d'œil surtout consacré à mettre à jour le blog.
J'ai repéré un restaurant juste en face l'hôtel. L'accueil est spécial car soit disant l'informatique ne fonctionne plus et qu'ils ne prennent que du cash et qu'ils font une remise pour cette raison. Le serveur est un ancien Marine qui a vécu 2 ans au Japon. Il a un look d'enfer avec sa barbe de hiker et parle uniquement en "Slang" (argo américain) en m'appelant "Bro" (diminutif de Brother - frère). Je paye 10 $ pour une bière et un hamburger. Je n'ai jamais payé aussi peu pour un repas. Mais je suis persuadé que cet argent n'ira pas dans la recette du restaurant ;-)
Finalement la journée est passée à la vitesse de l'éclair. Je ne me suis pas ennuyé un instant !
La rue principale de Rawlins. Ça fait rêver...
Néanmoins cela fait quasiment 3 mois que je n'ai pas pris de vrai repos. Je sais que je suis en vacances tous les jours mais je ne ménage pas ma peine. Plusieurs hikers m'ont dit que marcher était comme une sorte de travail. Il faut se lever tôt le matin et accomplir une routine pour commencer la journée. Nous faisons tous notre sac de la même manière tous les jours. Chaque chose à la même place. On marche toute la journée et on s'arrête aux mêmes heures pour manger les mêmes choses. On accomplit toujours le même rituel le soir pour établir son campement. C'est exagéré de parler de "travail" mais il y a un fond de vérité dans l'organisation et le déroulement de la journée.
Donc ne pas être sur le Trail représente des vacances. Ne pas devoir tout préparer en ville pour repartir en une journée est très appréciable. Je regarde même les programmes de cinéma et les musées de la ville.
La ville est le seul endroit où je peux approcher des biches. Elles y sont comme des animaux domestiques et traversent n'importe comment et bloquant la circulation.
Ce matin je décide d'aller dans un "Diner" pour prendre mon petit déjeuner. Ça fait une éternité que je n'en ai pas fait un. On retrouve ces restaurants un peu partout aux US et au Canada. C'est grand comme un wagon restaurant et on s'installe le plus souvent au bar ce qui est parfait quand on est seul. Le seul problème est qu'à cette heure tardive - 9h - je suis le seul client du restaurant :-) Mais j'ai droit à un vrai petit déjeuner à 1200 calories (c'est écrit sur le menu).
Je commence à faire les courses pour 3 pour la section à 6 jours qui nous attend. Je dis "commencer" car je vais devoir le faire en plusieurs fois. Je n'ai que mes petits bras pour porter les sacs du magasin au Motel. À ce sujet, je commets un impair en donnant un pourboire à la personne qui met mes achats dans des sacs en plastique en bout de caisse. Elle le prend très mal et remet mon billet dans ma poche. Pourtant c'est ce qu'on fait au Québec, quand on reçoit un service. Visiblement c'est différent dans le Wyoming.
J'en ai quand même profité pour m'acheter un pot de sorbet à la framboise. C'est la première fois que je trouve autre chose que de la glace avec du lait. J'en mange immediatement la moitié en attendant le repas de midi. Toujours un estomac sans fond. Mais mon reflet dans le miroir ne s'arrange pas. Je suis vraiment squelettique...
Je m'occupe des parcours et des points d'eau pour la section. Ça va être compliqué car il y a encore de la contamination au programme. Les enfants vont vite être dans le bain... De sel :-)
Je mange au fast food en face l'hôtel. J'y suis allé volontairement tard pour éviter la foule. Du coup, je discute avec le serveur qui prend les commandes. C'est un indien Navajo du Nouveau Mexique qui a quitté la réserve pour trouver un travail. Il est épaté que je sois Français. De même celui qui m'amène mon plateau et qui veut savoir comment j'ai atterri à Rawlins. Visiblement peu de personnes a connaissance du CDT alors que le Trail traverse la ville.
Il me serre la main et le souhaite de réussir mon projet. Je suis touché par ses marques de sympathie.
Retour à l'hôtel où l'après midi passe en un clin d'œil surtout consacré à mettre à jour le blog.
J'ai repéré un restaurant juste en face l'hôtel. L'accueil est spécial car soit disant l'informatique ne fonctionne plus et qu'ils ne prennent que du cash et qu'ils font une remise pour cette raison. Le serveur est un ancien Marine qui a vécu 2 ans au Japon. Il a un look d'enfer avec sa barbe de hiker et parle uniquement en "Slang" (argo américain) en m'appelant "Bro" (diminutif de Brother - frère). Je paye 10 $ pour une bière et un hamburger. Je n'ai jamais payé aussi peu pour un repas. Mais je suis persuadé que cet argent n'ira pas dans la recette du restaurant ;-)
Finalement la journée est passée à la vitesse de l'éclair. Je ne me suis pas ennuyé un instant !
Nem, c’est peut-être different au Wyoming mais Tu n’as pas commis d’impair: on ne donne pas de pourboire a ceux qui mettent les affaires de course dans des sacs (plastic or paper) et qui vont jusqu’a pousser ton caddie a ta voiture. C’est parfois gênant : je me rappelle d’une personne qui avait largement l’age d’etre a la retraite me proposer de pousser mon caddie jusqu’à ma voiture alors que je n’avais que 34 ans . Je lui avais demande pour le pourboire et il m’avait dit que c’est le magasin qui le payait.
RépondreSupprimerPour info, il y a une association française d’ami Avec les Navajos 😉
Donc j'ai bien commis un impair puisque j'ai donné un pourboire ;-) Mais c'est un point de détail. Je mets trop de détails dans ces textes et je dois saouler beaucoup de personnes. Ceux qui continue à lire ont bien plus de courage que moi à marcher sur le Trail. Lâchez pas, il nous reste encore 3 mois à tenir. Je sais, c'est pas drôle tous les jours ;-)
SupprimerBonjour Nemo, J'ai eu des soucis pour avoir la suite de tes histoires et puis les vacances sont à présent terminées, j'ai donc moins de temps pour tout lire.
RépondreSupprimerMais je peux te dire une chose que tout m'intéresse et ces petits détails comme tu dis sont ce qui nous permet de nous imprégner de ton voyage et grâce à cela, j'ai l'impression de voyager avec toi alors que je suis confortablement assis, même s'il fait un peu chaud en ce moment.
Merci de ce commentaire qui m'incite à continuer. Bon retour de vacances !
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