Je n'ai qu'une envie ce matin : partir le plus vite possible du site "Lost Tomahawk" où j'ai été obligé de dormir. Il faudra féliciter le responsable pour la tenue de cet endroit paradisiaque :-(
Il ne pleut plus mais le ciel est toujours aussi noir. Le vent n'a absolument pas faibli et il a soufflé toute la nuit. Je l'ai entendu mais pas senti grâce à la protection des arbres. Au moins sur ce point là, je ne me suis pas planté...
Le programme de la matinée n'est pas joyeux. Je dois prendre une autoroute en ligne droite pendant 10 km, ensuite bifurquer sur une Route Forestière (FR) pendant 8 km pour rejoindre une voie ferrée abandonnée. Avec ce que j'ai vécu sur la deuxième moitié de ma journée d'hier, je m'attends au pire.
Déjà, je ne me ferai pas avoir par le froid. Je m'habille en conséquence. Ensuite, je me prépare mentalement à la route. Il s'agit de souffrir pendant 2h30. Pas plus, pas moins. Pour le reste on verra bien.
Je quitte sans regret le site immonde du Lost Tomahawk et je prends la route. Au bout de 100 m l'autoroute est là qui m'attend.
Le trafic a cette heure est faible mais les véhicules, voitures et camions, roulent à un train d'enfer. Et comme d'habitude, aucun bas côté. Raisonnablement, je ne devrais pas avoir mon MP3 pour entendre les véhicules venir. Mais c'est trop demander. Je me mets à gauche et me jetterai dans le fossé quand un véhicule arrivera. Mais je garde ma musique. Tant pis pour les véhicules qui arrivent dans mon dos. Ma seule angoisse est si un véhicule double un autre véhicule sans me voir. Je n'ai pas des yeux derrière la tête...
La distance en ligne droite et le goudron ne me gènent pas vraiment. Le vrai problème c'est le danger d'être renversé par un véhicule. Il n'y a pas de piéton sur les routes des USA. Les gens n'en voient jamais et certains ne savent pas quoi faire. D'ailleurs certains ne font rien et agissent comme si vous n'étiez pas là en vous frôlant sans peur de vous accrocher.
Il faut donc être concentré en permanence et prêt à se jeter pour sauver sa vie. Je redoute surtout les camions parce qu'ils sont énormes et que le déplacement d'air qu'ils produisent est redoutable.
Tout se passe comme d'habitude. Certains véhicules changent de voie pour m'éviter, d'autres pas. Ça me tient éveillé et j'enchaîne les côtes les unes après les autres.
Parfois on voit des choses étranges. Un propriétaire s'est amusé à mettre une vieille godasse pour chapeauter chacun des poteaux qui soutiennent ses fils barbelés. Un autre a décoré l'entrée de son champ en utilisant des ossements d'animaux. Un 3ème a créé une fausse entrée de ranch.
Je finis par manger mon pain noir et les 10 km d'autoroute qui viennent avec. Je bifurque sur une FR. Elle est elle aussi bien droite mais devrait être bien moins fréquentée que l'autoroute malgré les nombreuses habitations qui la bordent.
Les premières maisons ont devant leur maison des prés où broutent des chevaux.
Lorsque je passe, les chevaux galopent du fond du pré et viennent me voir. Ils tournent en rond devant moi. Une pouliche et ses 2 poulains tiennent absolument à ce que je les caresse et me poursuivent jusqu'à ce que les barrières les bloquent. Je n'ai pas osé les toucher de peur que les propriétaires réagissent mal. Mais ce petit jeu gracieux m'a enchanté et m'a redonné le sourire.
Malheureusement les chevaux ne sont pas les seuls animaux installés près des habitations. Chaque maison a son chien qui ne manque pas d'aboyer à mon passage. Bientôt la vallée n'est plus qu'une clameur de chiens qui s'excitent les uns les autres. Je ne comprends pas que les maîtres supportent un tel vacarme. Peut être dont ils tous au travail car personne n'intervient. En tout cas, c'est désagréable au possible et ces aboiements horripilants m'accompagneront longtemps après que j'ai quitté la vallée. Car la FR monte et je retrouve bientôt des zones sauvages.
Néanmoins, je n'ai pas croisé un seul point d'eau ce matin et le paysage ressemble étrangement à celui du désert du Grand Bassin avec ses broussailles grises à ras du sol. Il ne faudrait pas que les points d'eau y soient aussi rares...
J'arrive au sommet de la montée et j'aperçois la voie ferrée que je vais emprunter.
Le problème de l'eau est entier et j'en ai plein les bottes de cette matinée. Je m'arrête pour déjeuner. Je regarde mes cartes et je vois une rivière, la "Fish Creek", accessible par un détour de 3 km. Je sais exactement ce qui va se passer. Si je ne fais pas ce détour, je ne verrai pas d'eau de la journée, et si j'y vais, je vais croiser plusieurs points d'eau. Je préfère voir trop d'eau que pas assez mais je suis frustré de rajouter des km.
Comme je suis sur un point haut et qu'il y a des fermes partout, je décide d'enlever le mode avion de mon portable. J'ai du réseau ! Je tombe sur le commentaire laissé par Patrick. J'avoue qu'à sa lecture, le sourire me revient immédiatement ainsi qu'une pêche d'enfer. Je remballe mes affaires bien décidé à aller chercher de l'eau. Rajouter des km n'est plus un problème.
Quand j'arrive au dernier km du détour, il y a un portail ouvert mais avec les pancartes qui interdisent l'accès. Il s'agit d'une propriété privée... Je me dis que je jouerai l'imbécile de touriste perdu si ça tourne mal et je tente ma chance. Au niveau de la rivière, il y a une maison qui a mis une barrière qui englobe l'accès à l'eau. Je longe la barrière et tombe sur un portail avec une habitation derrière. Mais juste entre les 2 propriétés, les vaches - encore elles - ont créé un chemin jusqu'à la rivière. Je prélève 3 litres et remonte rapidement en dehors de la propriété. Je n'ai croisé personne et c'est mieux ainsi. En fait, je n'ai pas fini de violer des propriétés privées...
Juste avant de me transformer en infâme pourfendeur de bien privé, j'ai croisé la fameuse voie ferrée que je dois emprunter jusqu'à Butte, du moins ce qu'il en reste.
Car absolument tous les matériaux, rails, clous, traverses ont été retirés. Il ne reste plus que le tracé de la voie. Je trouve ça très bien pour l'environnement. Une voie ferrée est idéale pour un marcheur car le niveau reste constant. On marche sur une espèce de digue. Les vallées sont comblées, les montagnes creusées pour éviter au train de souffrir de nombreuses déclinaisons.
Lorsqu'en plus la voie ressemble à un chemin de randonnée, le hiker est aux anges. J'ai déjà marché sur des voies abandonnées mais toujours équipées et sauter de traverse en traverse devient rapidement lassant. Ici il n'y a que les avantages sans les inconvénients. Le ballast utilisé est un lit de petits galets bien agréable aux pieds. Il n'y a même pas de problème de boue à envisager :-)
Personnellement, j'aime bien jouer au petit train. D'abord, il n'y a pas d'autres véhicules comme des voitures (ça va suffire pour aujourd'hui) et la vue est imprenable.
Ensuite, je ne peux pas m'empêcher d'admirer la prouesse technique et les infrastructures réalisées. En 1909, tout était fait à la main et je ne peux m'empêcher de penser à ces milliers d'êtres humains qui ont transpiré sang et eau pour bâtir cet ouvrage.
La voie que je dois emprunter n'est pas n'importe laquelle. Il s'agit de la "Milwaukee Road", une voie ferrée qui traversait l'intégralité du pays d'Est en Ouest. Ella a été bâtie en 1909 et a été une des premières lignes a être électrifié en 1914. Elle a vu des tonnes de freight passer sur ces rails avant que la société qui l'exploitait ne fasse faillite dans les années 80. Depuis tout a été démantelé.
Logiquement la terre appartient toujours à l'Etat et circuler dessus ne devrait pas être un problème. Mais depuis 40 ans les riverains ont fait bouger les lignes, surtout quand ça les arrange de récupérer de la terre. Je vois mal l'état se battre pour récupérer son bien dont il ne serait que faire.
Tout cela pour dire que rapidement je me retrouve face à des barbelés qui me bloquent l'accès. Au début il s'agit de portails que j'ouvre et referme derrière moi. Mais bientôt ce sont des barricades fixes que j'enjambe comme je l'ai fait des 10aines de fois au Nouveau Mexique. Le tout étant de ne pas tomber sur le propriétaire.
Là où les choses se corsent c'est lorsque le pont qui reliait les 2 rives d'une rivière encaissée a disparu.
Je n'ai pas le choix que de descendre, passer la rivière (tiens de l'eau... N'aurais je point fait un détour pour rien ?), et remonter de l'autre côté. Tout cela sur une propriété privée protégée par des barbelés.
Je parcours ainsi 15 km de voie sans incident avec les propriétaires. J'arrive au niveau d'un tunnel mais celui ci est fermé par une grille en fer. Heureusement la Highway 2 est juste à côté. Je l'emprunte pour passer sur le haut de la montagne alors que le tunnel est sous mes pieds.
C'est aussi à cet endroit que je recroise le CDT officiel. A ce stade j'ai le choix de reprendre le CDT et de faire 14 km pour ensuite faire du stop pour aller à Butte. Je peux aussi continuer sur l'ancienne voie ferrée et arriver directement à Butte après 19 km. J'avoue que jouer au chat et à la souris avec les propriétaires ajoute un peu de piment au trajet. Puis je veux continuer à jouer au train. Je suis un grand enfant.
Lorsque j'atteins l'autre côté du tunnel, celui ci se trouve dans le parc Thomson. Mes problèmes d'accès à la voie sont résolus puisque celle-ci a été aménagé pour la promenade. Un pont a été conservé et aménagé pour le passage des piétons et des vélos.
Il fait très années 1900 avec son style Eiffel.
Une fois ce pont traversé, je décide de chercher un endroit pour dormir. Il est 18h et j'ai parcouru 35 km. Je suis suffisamment éloigné de la Highway 2 pour ne pas souffrir du bruit des voitures.
J'installe la tente tout près du Trail sans trop savoir si j'ai le droit de camper. De toute façon je serai parti avant que le premier fonctionnaire n'attaque son service.
Lost Tomahawk au petit matin. Fuyons !
Il ne pleut plus mais le ciel est toujours aussi noir. Le vent n'a absolument pas faibli et il a soufflé toute la nuit. Je l'ai entendu mais pas senti grâce à la protection des arbres. Au moins sur ce point là, je ne me suis pas planté...
Le programme de la matinée n'est pas joyeux. Je dois prendre une autoroute en ligne droite pendant 10 km, ensuite bifurquer sur une Route Forestière (FR) pendant 8 km pour rejoindre une voie ferrée abandonnée. Avec ce que j'ai vécu sur la deuxième moitié de ma journée d'hier, je m'attends au pire.
Déjà, je ne me ferai pas avoir par le froid. Je m'habille en conséquence. Ensuite, je me prépare mentalement à la route. Il s'agit de souffrir pendant 2h30. Pas plus, pas moins. Pour le reste on verra bien.
Je quitte sans regret le site immonde du Lost Tomahawk et je prends la route. Au bout de 100 m l'autoroute est là qui m'attend.
Ça part de là...
Heureusement les nuages sont du plus bel effet.
La distance en ligne droite et le goudron ne me gènent pas vraiment. Le vrai problème c'est le danger d'être renversé par un véhicule. Il n'y a pas de piéton sur les routes des USA. Les gens n'en voient jamais et certains ne savent pas quoi faire. D'ailleurs certains ne font rien et agissent comme si vous n'étiez pas là en vous frôlant sans peur de vous accrocher.
Il faut donc être concentré en permanence et prêt à se jeter pour sauver sa vie. Je redoute surtout les camions parce qu'ils sont énormes et que le déplacement d'air qu'ils produisent est redoutable.
Tout se passe comme d'habitude. Certains véhicules changent de voie pour m'éviter, d'autres pas. Ça me tient éveillé et j'enchaîne les côtes les unes après les autres.
Parfois on voit des choses étranges. Un propriétaire s'est amusé à mettre une vieille godasse pour chapeauter chacun des poteaux qui soutiennent ses fils barbelés. Un autre a décoré l'entrée de son champ en utilisant des ossements d'animaux. Un 3ème a créé une fausse entrée de ranch.
Sur la boîte aux lettres située à 5 m du sol est écrit "heaven" (paradis). Bonne chance au facteur pour le courrier...
Je finis par manger mon pain noir et les 10 km d'autoroute qui viennent avec. Je bifurque sur une FR. Elle est elle aussi bien droite mais devrait être bien moins fréquentée que l'autoroute malgré les nombreuses habitations qui la bordent.
Les premières maisons ont devant leur maison des prés où broutent des chevaux.
Lorsque je passe, les chevaux galopent du fond du pré et viennent me voir. Ils tournent en rond devant moi. Une pouliche et ses 2 poulains tiennent absolument à ce que je les caresse et me poursuivent jusqu'à ce que les barrières les bloquent. Je n'ai pas osé les toucher de peur que les propriétaires réagissent mal. Mais ce petit jeu gracieux m'a enchanté et m'a redonné le sourire.
Malheureusement les chevaux ne sont pas les seuls animaux installés près des habitations. Chaque maison a son chien qui ne manque pas d'aboyer à mon passage. Bientôt la vallée n'est plus qu'une clameur de chiens qui s'excitent les uns les autres. Je ne comprends pas que les maîtres supportent un tel vacarme. Peut être dont ils tous au travail car personne n'intervient. En tout cas, c'est désagréable au possible et ces aboiements horripilants m'accompagneront longtemps après que j'ai quitté la vallée. Car la FR monte et je retrouve bientôt des zones sauvages.
Néanmoins, je n'ai pas croisé un seul point d'eau ce matin et le paysage ressemble étrangement à celui du désert du Grand Bassin avec ses broussailles grises à ras du sol. Il ne faudrait pas que les points d'eau y soient aussi rares...
J'arrive au sommet de la montée et j'aperçois la voie ferrée que je vais emprunter.
La voie ferrée est matérialisée par la ligne marron au milieu de la colline.
Le problème de l'eau est entier et j'en ai plein les bottes de cette matinée. Je m'arrête pour déjeuner. Je regarde mes cartes et je vois une rivière, la "Fish Creek", accessible par un détour de 3 km. Je sais exactement ce qui va se passer. Si je ne fais pas ce détour, je ne verrai pas d'eau de la journée, et si j'y vais, je vais croiser plusieurs points d'eau. Je préfère voir trop d'eau que pas assez mais je suis frustré de rajouter des km.
Comme je suis sur un point haut et qu'il y a des fermes partout, je décide d'enlever le mode avion de mon portable. J'ai du réseau ! Je tombe sur le commentaire laissé par Patrick. J'avoue qu'à sa lecture, le sourire me revient immédiatement ainsi qu'une pêche d'enfer. Je remballe mes affaires bien décidé à aller chercher de l'eau. Rajouter des km n'est plus un problème.
Quand j'arrive au dernier km du détour, il y a un portail ouvert mais avec les pancartes qui interdisent l'accès. Il s'agit d'une propriété privée... Je me dis que je jouerai l'imbécile de touriste perdu si ça tourne mal et je tente ma chance. Au niveau de la rivière, il y a une maison qui a mis une barrière qui englobe l'accès à l'eau. Je longe la barrière et tombe sur un portail avec une habitation derrière. Mais juste entre les 2 propriétés, les vaches - encore elles - ont créé un chemin jusqu'à la rivière. Je prélève 3 litres et remonte rapidement en dehors de la propriété. Je n'ai croisé personne et c'est mieux ainsi. En fait, je n'ai pas fini de violer des propriétés privées...
Juste avant de me transformer en infâme pourfendeur de bien privé, j'ai croisé la fameuse voie ferrée que je dois emprunter jusqu'à Butte, du moins ce qu'il en reste.
Car absolument tous les matériaux, rails, clous, traverses ont été retirés. Il ne reste plus que le tracé de la voie. Je trouve ça très bien pour l'environnement. Une voie ferrée est idéale pour un marcheur car le niveau reste constant. On marche sur une espèce de digue. Les vallées sont comblées, les montagnes creusées pour éviter au train de souffrir de nombreuses déclinaisons.
Une vallée ? Quelle vallée ?
Le sommet de la colline a été raboté.
Personnellement, j'aime bien jouer au petit train. D'abord, il n'y a pas d'autres véhicules comme des voitures (ça va suffire pour aujourd'hui) et la vue est imprenable.
La vue du train.
Ensuite, je ne peux pas m'empêcher d'admirer la prouesse technique et les infrastructures réalisées. En 1909, tout était fait à la main et je ne peux m'empêcher de penser à ces milliers d'êtres humains qui ont transpiré sang et eau pour bâtir cet ouvrage.
La voie que je dois emprunter n'est pas n'importe laquelle. Il s'agit de la "Milwaukee Road", une voie ferrée qui traversait l'intégralité du pays d'Est en Ouest. Ella a été bâtie en 1909 et a été une des premières lignes a être électrifié en 1914. Elle a vu des tonnes de freight passer sur ces rails avant que la société qui l'exploitait ne fasse faillite dans les années 80. Depuis tout a été démantelé.
Il y avait aussi des passagers. D'où des publicités peintes à même les rochers.
Logiquement la terre appartient toujours à l'Etat et circuler dessus ne devrait pas être un problème. Mais depuis 40 ans les riverains ont fait bouger les lignes, surtout quand ça les arrange de récupérer de la terre. Je vois mal l'état se battre pour récupérer son bien dont il ne serait que faire.
Tout cela pour dire que rapidement je me retrouve face à des barbelés qui me bloquent l'accès. Au début il s'agit de portails que j'ouvre et referme derrière moi. Mais bientôt ce sont des barricades fixes que j'enjambe comme je l'ai fait des 10aines de fois au Nouveau Mexique. Le tout étant de ne pas tomber sur le propriétaire.
Là où les choses se corsent c'est lorsque le pont qui reliait les 2 rives d'une rivière encaissée a disparu.
On distingue la base des piles du pont sur le sol.
Je n'ai pas le choix que de descendre, passer la rivière (tiens de l'eau... N'aurais je point fait un détour pour rien ?), et remonter de l'autre côté. Tout cela sur une propriété privée protégée par des barbelés.
Je parcours ainsi 15 km de voie sans incident avec les propriétaires. J'arrive au niveau d'un tunnel mais celui ci est fermé par une grille en fer. Heureusement la Highway 2 est juste à côté. Je l'emprunte pour passer sur le haut de la montagne alors que le tunnel est sous mes pieds.
C'est aussi à cet endroit que je recroise le CDT officiel. A ce stade j'ai le choix de reprendre le CDT et de faire 14 km pour ensuite faire du stop pour aller à Butte. Je peux aussi continuer sur l'ancienne voie ferrée et arriver directement à Butte après 19 km. J'avoue que jouer au chat et à la souris avec les propriétaires ajoute un peu de piment au trajet. Puis je veux continuer à jouer au train. Je suis un grand enfant.
Lorsque j'atteins l'autre côté du tunnel, celui ci se trouve dans le parc Thomson. Mes problèmes d'accès à la voie sont résolus puisque celle-ci a été aménagé pour la promenade. Un pont a été conservé et aménagé pour le passage des piétons et des vélos.
Il fait très années 1900 avec son style Eiffel.
Une fois ce pont traversé, je décide de chercher un endroit pour dormir. Il est 18h et j'ai parcouru 35 km. Je suis suffisamment éloigné de la Highway 2 pour ne pas souffrir du bruit des voitures.
J'installe la tente tout près du Trail sans trop savoir si j'ai le droit de camper. De toute façon je serai parti avant que le premier fonctionnaire n'attaque son service.
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