Nous nous installons toujours à côté des points d'eau. C'est très pratique pour la cuisine mais le matin nous devons payer l'addition avec l'humidité qui s'insinue partout jusque dans la tente et particulièrement sur le duvet.
Le froid, réel, est décuplé par l'humidité qui nous rentre dans les os alors que nous déjeunons. J'ai bien essayé le poridge auprès des enfants mais j'ai reçu un échec cuisant et sans appel. Ils mangent des barres céréales pendant que je suis le seul à avoir suffisamment faim pour m'envoyer cette horrible mixture "diabolique" (je cite Jules).
Cette nuit je me suis réveillé avec la faim au ventre. J'avais pourtant bien mangé la veille au soir. Je mange bien plus que les enfants. Pourtant j'avance beaucoup moins vite qu'eux. Je m'inquiète de ce fait car j'ai l'impression que mon énergie continue à décroître du fait que je consomme plus de calories que je peux en avaler. Est ce que je serai capable d'aller au bout ? Pour l'instant je gâche les vacances de mes fils qui rêve d'être au niveau des ultralighters du CDT.
Paul et Jules ont maintenant leur "Trail Legs" (jambes du Trail) et ils avancent tous deux comme des chevaux sauvages.
Ils m'attendent aux intersections et aux cols. Autant dire qu'ils sont loin devant moi. À chaque fois qu'ils croisent un hiker, ils doivent répondre aux questions seuls car je ne suis pas là. Ils travaillent leur anglais.
Ce matin nous avons encore dû traverser une large rivière sans passage à sec. Ça devient une manie. Le fait d'être mouillé ne me dérange absolument pas mais les chaussures et les chaussettes prennent une odeur insupportable lors du séchage "sur la bête".
Nous passons notre journée d'aller de col en col et donc de vallée en vallée. Chaque fois c'est le même émerveillement. C'est d'une beauté grandiose.
Il y a toujours un ou plusieurs lacs au pied de montagnes majestueuses.
On m'avait prévenu que les Winds étaient la plus belle partie du voyage. Je le confirme. Les montagnes du Colorado sont magnifiques mais il y a de grands passages dans des prairies ou sous les arbres. Dans les Winds on passe de carte postale en carte postale sans discontinuer.
Par contre on ne monte pas aux sommets en faisant le CDT. Ils ne sont peut être pas praticables car trop abruts. C'est vrai que je vois des personnes avec du matériel de grimpe. Le Colorado est plus engageant physiquement et on peut toucher les étoiles en grimpant des 4000. Dans les Winds, on regarde sans toucher. Mais quel spectacle !
C'est vraiment un coin que je recommande pour le faire en famille. Il n'y a rien de difficile et on ne peut pas être déçu par le paysage.
Vers 15h nous arrivons à l'embranchement du Trail qui nous mènera à la ville de Pinedale qui se trouve à 35 km. Nous quittons le CDT pour retourner à la civilisation afin de ravitailler.
Dans un premier temps, le trail est très similaire à ce que nous connaissons sur le CDT car nous suivons une belle rivière. Mais il nous faut la traverser à un endroit où elle s'élargit après une cascade. Nous devons encore nous mouiller les pieds. Dès la traversée, le paysage change. Il devient très sec et les lacs ne sont plus que des marais stagnants envahis de moustiques et de taons. Cela ne fait pas notre affaire pour notre campement du soir. Le sentier est un chemin équestre et le passage des chevaux ont transformé la sable en fine poussière qui colle à nos chaussures détrempées. Il y a du crotin partout et l'odeur est difficilement supportable en cette fin de journée. Nous enchaînons marais après marais et l'horloge tourne.
Nous décidons de jouer le tout pour le tout et de pousser jusqu'au lac Maryse ce qui nous fera terminer la journée de marche vers 19h. J'avoue que j'ai mon compte et que les derniers km me sont pénibles. Mais la récompense est belle car le site est magnifique.
Nous nous installons près d'un foyer pour un feu où nous prédécesseurs ont eu la gentillesse de laisser du bois.
Nous nous baignons afin de nous rincer des affres de la journée - et de notre transpiration et nous nous faisons un bon feu pour manger au chaud face au Lac.
Demain nous devrions être à Pinedale...
Le froid, réel, est décuplé par l'humidité qui nous rentre dans les os alors que nous déjeunons. J'ai bien essayé le poridge auprès des enfants mais j'ai reçu un échec cuisant et sans appel. Ils mangent des barres céréales pendant que je suis le seul à avoir suffisamment faim pour m'envoyer cette horrible mixture "diabolique" (je cite Jules).
Cette nuit je me suis réveillé avec la faim au ventre. J'avais pourtant bien mangé la veille au soir. Je mange bien plus que les enfants. Pourtant j'avance beaucoup moins vite qu'eux. Je m'inquiète de ce fait car j'ai l'impression que mon énergie continue à décroître du fait que je consomme plus de calories que je peux en avaler. Est ce que je serai capable d'aller au bout ? Pour l'instant je gâche les vacances de mes fils qui rêve d'être au niveau des ultralighters du CDT.
Paul et Jules ont maintenant leur "Trail Legs" (jambes du Trail) et ils avancent tous deux comme des chevaux sauvages.
Ils m'attendent aux intersections et aux cols. Autant dire qu'ils sont loin devant moi. À chaque fois qu'ils croisent un hiker, ils doivent répondre aux questions seuls car je ne suis pas là. Ils travaillent leur anglais.
Ce matin nous avons encore dû traverser une large rivière sans passage à sec. Ça devient une manie. Le fait d'être mouillé ne me dérange absolument pas mais les chaussures et les chaussettes prennent une odeur insupportable lors du séchage "sur la bête".
Nous passons notre journée d'aller de col en col et donc de vallée en vallée. Chaque fois c'est le même émerveillement. C'est d'une beauté grandiose.
Il y a toujours un ou plusieurs lacs au pied de montagnes majestueuses.
On m'avait prévenu que les Winds étaient la plus belle partie du voyage. Je le confirme. Les montagnes du Colorado sont magnifiques mais il y a de grands passages dans des prairies ou sous les arbres. Dans les Winds on passe de carte postale en carte postale sans discontinuer.
C'est vraiment un coin que je recommande pour le faire en famille. Il n'y a rien de difficile et on ne peut pas être déçu par le paysage.
Vers 15h nous arrivons à l'embranchement du Trail qui nous mènera à la ville de Pinedale qui se trouve à 35 km. Nous quittons le CDT pour retourner à la civilisation afin de ravitailler.
Dans un premier temps, le trail est très similaire à ce que nous connaissons sur le CDT car nous suivons une belle rivière. Mais il nous faut la traverser à un endroit où elle s'élargit après une cascade. Nous devons encore nous mouiller les pieds. Dès la traversée, le paysage change. Il devient très sec et les lacs ne sont plus que des marais stagnants envahis de moustiques et de taons. Cela ne fait pas notre affaire pour notre campement du soir. Le sentier est un chemin équestre et le passage des chevaux ont transformé la sable en fine poussière qui colle à nos chaussures détrempées. Il y a du crotin partout et l'odeur est difficilement supportable en cette fin de journée. Nous enchaînons marais après marais et l'horloge tourne.
Nous décidons de jouer le tout pour le tout et de pousser jusqu'au lac Maryse ce qui nous fera terminer la journée de marche vers 19h. J'avoue que j'ai mon compte et que les derniers km me sont pénibles. Mais la récompense est belle car le site est magnifique.
Nous nous installons près d'un foyer pour un feu où nous prédécesseurs ont eu la gentillesse de laisser du bois.
Nous nous baignons afin de nous rincer des affres de la journée - et de notre transpiration et nous nous faisons un bon feu pour manger au chaud face au Lac.
Demain nous devrions être à Pinedale...
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