Je me suis couché à 1h du matin pour mettre à jour mon blog. Les textes ne sont pas un problème car je les écris au jour le jour. Ce sont les photos qui les illustrent, pauvrement j'en conviens, qui sont longues à charger et qui ont besoin d'une qualité de lien internet sans défaut. C'est rarement le cas dans les hôtels, surtout le soir, quand tout le monde regarde sa vidéo.
Je me suis réveillé à 5h comme d'habitude donc je suis frais comme une rose... fanée.
Entre le petit déjeuner, le bouclage du sac, je me poste à 9h pour faire du stop. Je dois aller au lieu dit Mac Allister pour prendre le trail. Nous sommes Samedi matin et la circulation est surtout constituée de touristes qui ne prennent pas les auto stoppeurs. A 9h30, une voiture s'arrête pour me prendre. Il s'agit de Doug qui habite à Pinedale où je suis passé avec Paul et Jules. Il est en route pour assister à un mariage. Les gens du Wyoming sont plus sympas que ceux du Montana ;-)
Mac Allister est à une dizaine de km de Ennis et je me retrouve rapidement à destination, au bord de la route.
Et de la route, je vais en manger un bon moment.
C'est un peu habituel quand on quitte une ville mais ici se reproduit le même problème qu'au Nouveau Mexique, autrement dit le rancher fanatique de barbelés qui clôture allègrement ses biens. Il y en a partout et je suis prisonnier de la route. Pas question de prendre un chemin bucolique sur une propriété privée.
C'est un peu habituel quand on quitte une ville mais ici se reproduit le même problème qu'au Nouveau Mexique, autrement dit le rancher fanatique de barbelés qui clôture allègrement ses biens. Il y en a partout et je suis prisonnier de la route. Pas question de prendre un chemin bucolique sur une propriété privée.
Heureusement après quelques km, la route se transforme en chemin de terre.
Malheureusement je suis toujours prisonnier entre 2 barrières. Les ranchs se succèdent les uns après les autres.
Ce qui m'étonne le plus c'est le nombre de voitures phénoménal qui circule sur ce chemin de terre. Ca n'arrête pas !
Malheureusement je suis toujours prisonnier entre 2 barrières. Les ranchs se succèdent les uns après les autres.
Le soleil commence à taper fort et il y a peu d'arbres. On retrouve d'ailleurs le même type de buissons sue celui du désert du Grand Bassin.
Un hiker qui arrive dans mon dos m'interpelle. Il est australien et il n'est pas tout seul. Ils sont 7 au total à faire le super raccourci de Butte (Butte Super Cutoff). Contrairement à moi, ils ont toujours prévu de le faire.
Il s'avère qu'ils sont partis 3 jours après moi de la frontière mexicaine. Nous ne nous sommes bizarrement jamais rencontrés. Ils sont tous très sympas et nous n'arrêtons pas de nous croiser. Ils avancent très vite mais ils font de nombreuses pauses. Je vais lentement mais ne fait pas de pause, sauf pour manger.
L'avant garde australienne est loin devant alors que les nuages noirs s'amassent au loin.
Il s'avère qu'ils sont partis 3 jours après moi de la frontière mexicaine. Nous ne nous sommes bizarrement jamais rencontrés. Ils sont tous très sympas et nous n'arrêtons pas de nous croiser. Ils avancent très vite mais ils font de nombreuses pauses. Je vais lentement mais ne fait pas de pause, sauf pour manger.
C'est ce que je fais à midi et contrairement à la section après Yellowstone, il y a de l'eau partout. Mais je suis quand même bloqué par les barbelés. Je m'installe donc au bord de la route (pas le choix), à côté d'une rivière, sur une zone qui a été tondue. Je suis face à une maison. Le propriétaire vient me voir alors que j'ai mis mes pâtes à cuire. Bien sûr, j'appréhende qu'il me chasse de son gazon. En fait c'est tout le contraire. Il est venu me souhaiter la bienvenu et voir si je n'ai besoin de rien. De ce que je comprends, il n'est pas habitué à voir passer des hikers. Je retrouverai fréquemment cet étonnement. Il faut dire que la bande des 7 australiens ne passe pas inaperçue.
Je suis donc assez bien installé par rapport aux conditions carcérales sauf que le trafic incessant continue et m'envoie de la poussière jusque sur mes aliments.
Ce sont les australiens qui me donnent l'explication du mystère. Il y a une journée "Open House" dans le voisinage, autrement dit une maison mise en vente où les gens peuvent venir visiter librement sans prendre rendez-vous. Visiblement cette maison est très en vue à voir la quantité de voitures qui s'y rend.
Le gang des australiens au grand complet. Impressionnant de voir autant de hikers voyager ensemble.
Nous arrivons bientôt dans le Wilderness et le nombre de voitures chute drastiquement. Il n'y a plus que quelques pêcheurs qui nous dépassent pour aller à un lac proche. Le gros de la troupe est à l'Open House.
Les australiens m'informent qu'ils vont dormir au Potosi Campground. Je l'ai effectivement dans mes notes. Il est juste à côté du Trail et évitera de chercher midi à 14h. Il présente aussi l'avantage d'un accès facile à l'eau (une constante dans tous les emplacements gérés par l'USFS), des toilettes, une table pour manger et une boîte anti ours pour ranger la nourriture.
Pour se rendre au camp, il y a une alternative. Comme j'en ai assez d'être sur un chemin, je décide de la prendre. Je grimpe sur une crête à travers les buissons. De l'autre côté se trouve une forêt impénétrable que je dois traverser. Je trouve un ancien chemin qui devrait me permettre d'aboutir mais le nombre d'arbres qui s'est couché dessus est vraiment trop important. Je n'avance pas. Je prends alord ce chemin en sens inverse pour rejoindre le trajet normal. Je suis déçu d'avoir échoué quand il me semble que les arbres de la zone que je traverse sont moins serrés et qu'il a moins d'arbres sur le sol. C'est vrai au départ mais rapidement je le retrouve dans une jungle de jeunes pousses. Je me faufile entre les spécimens en espérant que la prison ne se referme pas sur moi. Je me glisse de clairière en clairière jusqu'à rejoindre la route qui était mon objectif. Je suis très content de la fin heureuse de cette escapade.
Par contre le chemin est fréquenté à outrance par les Buggys. D'ailleurs un de ces engins est en train de remonter le chemin. La personne qui le manipule est un expert. Ces machines passent partout !
Par contre elles sont une catastrophe pour l'état du chemin. Tous les cailloux ont été arrachés et roulent sous les chaussures. Les miennes sont en fin de vie et le chemin plonge de manière abrupte vers la vallée où se trouve le camping. Ce qui devait arriver, arrive : je dérape sur des cailloux et je me retrouve sur le sol la tête en bas. Pas de mal mais je suis furieux après les Buggys et le concepteur des semelles de mes chaussures.
J'arrive au campement. Il est rustique mais possède tout ce qu'il faut. Il y a peu de monde et j'en profite pour me laver à la rivière, caché derrière les buissons pour ne pas choquer le puritanisme américain.
Alors que je viens de finir de manger, l'orage qui nous a menacé tout l'après midi se déclenche. Je me réfugie sous la tente avec tout mon attirail, nourriture comprise.
J'avoue qu'elle était un peu fraîche
Alors que je viens de finir de manger, l'orage qui nous a menacé tout l'après midi se déclenche. Je me réfugie sous la tente avec tout mon attirail, nourriture comprise.
Alors que je suis à 2 doigts de m'endormir, la pluie cesse. J'en profite pour faire ma vaisselle et ranger la nourriture dans la boîte à ours.
La nuit sera de toute façon humide...
Bonjour Laurent
RépondreSupprimerAnne m'a transmis les coordonnées de ton blog et je l'en remercie.
J'ai découvert tes aventures en dévorant ta prose.
Par moment, je me voyais en plein western.
Et je suis épaté par ton courage: les crotales, les ours etc...
c'est autre chose que les renards et sangliers du chemin de Vède.
Je suis un lecteur assidu.
Bon voyage et prend soin de toi.
Amitiés
Christian
Bonjour Christian
SupprimerMerci de ton message. Les animaux ne sont pas agressifs. Je regrette même de ne pas en voir plus que ça. Mais je pense que je ne suis pas très bon à débusquer les bestiaux. Les autres voient beaucoup plus de choses que moi. Mais c'est vrai qu'ils sont chasseurs.
Sinon je suis content de te compter parmi les lecteurs. Le club Auriolais compte un membre de plus :-)
Bien à toi,
Laurent