Nous reprenons le cours du GR5 la où nous l'avons laissé. Autrement dit il faut passer un col. Rien de bien méchant juste une mise en bouche pour la journée.
Le col est bien visible sur la crête
Une fois le col passé, nous arrivons dans Vallon de la Gourgette à 1800 m. Il s'agit d'une grande étendue herbeuse sans trop de dénivelé ou paissent moutons, vaches, ânes... Bientôt le refuge de Longon apparaît en contrebas. Il y a des travaux tout autour et le refuge est fermé. Heureusement que nous n'avons pas cherché à l'atteindre à tout prix.
Après le refuge, le chemin se change en sentier de montagne qui descend brusquement dans la vallée. Celle ci est couverte de sapins et c'est l'entrée dans le grand tunnel vert.
Descente et tunnel vert, voici le grand combo gagnant pour égayer ma matinée.
Pour couronner le tout, un hélicoptère fait des allers retours incessants pour amener du matériel de construction vers le refuge que nous venons de passer. Adieu la tranquillité de la montagne.
D'ailleurs je retrouve l'helico qui se pose devant moi au milieu du matériel restant à amener. Nuage de poussière qui a raison de mon état de propreté déjà bien dégradé.
La descente se poursuit sur un grand chemin forestier qui mène au village de Roure.
Le village est superbe avec des routes constituée par des escaliers. Pas de voiture dans le centre ville qui se fait uniquement à pied !
Il est midi et l'espoir de manger un bon repas nous anime. Malheureusement le seul resto du village n'ouvre qu'à partir du Mercredi. La buvette municipale est fermée mais nous décidons de squatter une table. Le responsable est en train de faire sa comptabilité et nous donne 2 belles tartes aux pommes et nous sert un coca. Voila de quoi requinquer les troupes.
Et elles vont en avoir besoin. Il est 13h et nous sommes beaucoup descendu et sous la barre des 1000 m. Il fait une chaleur d'enfer et la descente entre Roure et Saint Sauveur sur Tinée est une épreuve. Nous traversons toujours et encore la route en lacet en marchant sur une pierre rouge qui réverbère la chaleur.
Nous arrivons épuisés et démoralisés à Saint Sauveur. Le coca au bord de la route au seul bar ouvert avec les camions qui nous passent sous le nez nous met le moral à 0.
Heureusement pour nous mis à part un début assez raide, la montée à une pente raisonnable et se fait sur un chemin bien entretenu.
Bientôt le village de Rimplas apparaît à l'horizon. Une fois passé, les difficultés seront derrière nous.
Néanmoins la journée a laissé des traces et nous passons devant une hostellerie alors que l'orage quotidien gronde dans le lointain en arrivant sur nous.
Malheureusement l'hôtel est complet et il ne nous reste plus qu'à reprendre la route. Notre plan est clair rejoindre la route principale pour faire du stop et se faire amener à Saint Dalmas par la route à 4 km.
L'orage nous envoie quelques grosses gouttes pour nous faire sortir nos vêtements de pluie et nous conforter dans notre décision.
Nous faisons du stop et un couple d'allemands décide de faire demi tour pour "essayer" de nous prendre. Il faut dire que la voiture est pleine à craquer. VTT, sac à dos, chaussures de marches, il y en a partout. A tel point que nous avons du mal à caser nos sacs et que Anne doit s'assoir sur mes genoux alors que la voiture est un break. Mais ces touristes sont tellement gentils qu'ils décident de faire un détour pour nous amener à destination.
A Saint Dalmas, nous nous précipitons au camping car l'orage menace toujours. D'ailleurs il n'y a ni hôtel ni restaurant dans le village. Juste une épicerie qui nous permettra de refaire le plein avant de partir pour une virée de 5 jours dans le Mercantour.
Heureusement le bar fait des pizzas ce qui nous permet de manger autre chose que des lyophilisés que nous voulons garder pour la suite.
Le reste est classique, lavage des randonneurs et du linge et il est temps d'aller dormir. Journée épuisante s'il en est...
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