Ce matin ce sont les oiseaux accompagnés des camions poubelles qui m'ont réveillé à 5h30. La chaleur est montée très vite avec le soleil. La chambre est devenue vite intenable. J'avais déjà pris ma décision mais il est impossible de rester en ville avec la canicule. Je reprends la route.
La journée d'hier et sûrement celles d'avant ont laissé des traces. Surtout qu'il faut sortir de la ville de Briançon qui s'étale assez loin dans la vallée.
Éviter de se faire écraser alors que je n'ai pas les yeux en face des trous n'est pas de tout repos. Je trouve ça long et inintéressant.
Le GR est maintenant un gros chemin forestier en gravier qui longe un torrent que j'entends à peine tellement nous sommes loin au dessus. L'eau que j'ai pris dans la salle de bain est tellement chaude que j'ai du mal à la boire. Je la remplace dès que je croise un ruisseau.
Je me retrouve sur une route en goudron et des voitures circulent dans les 2 sens. J'ai du mal à trouver mon rythme mais le GR ne fait rien pour m'aider.
J'arrive dans le tout petit village d'Ayres et enfin le GR se décide à partir dans la forêt. En contrepartie, la grimpette est sévère.
Elle va durer un sacré moment. A 10h30 je m'accorde une pause saucisson ce qui me permet de voir que j'ai bu comme un trou. Même à l'ombre des arbres, il fait très chaud. Il faut vraiment que je fasse attention pour ne pas tomber à sec. Je maintiens ma réserve à niveau et je vois les litres disparaître comme jamais.
Je croise d'autres randonneurs qui semblent extrêmement souffrir de la chaleur. C'est vrai que nous sommes sortis de la lisière des arbres et que le col est encore loin alors que le soleil tape sec à midi.
Je suis quasiment au col et la forêt d'où nous sommes sortis est bien loin au fond de la vallée.
Le col atteint, il ne reste plus qu'à redescendre pour trouver un coin à l'ombre pour déjeuner.
Je trouve non seulement de l'ombre mais une rivière qui me permet de faire le plein. J'hésite vraiment à faire ma sieste mais un plan se dessine dans ma tête.
Au lieu de m'arrêter à Brunissard qui est l'étape officielle, je veux poursuivre 8 km plus loin car il y a une aire de bivouac à côté d'un lac. C'est peut être un peu présomptueux mais je n'ai pas envie de dormir dans un camping.
Un cirque en descendant vers Brussinard occupé par une ferme.
Le camping de Brussinard est installé au milieu des sapins et possède un lac pour se baigner. Sincèrement le plus beau camping que j'ai vu depuis le début mais maintenant que j'ai mon idée en tête...
De Brussinard, il faut descendre vers la Chalp par la route encombrée de touristes qui ne savent pas conduire. Du moins pas autrement qu'en me taillant des shorts. Un peu comme si leur voiture ne devait pas passer la ligne pointillée alors qu'il n'y a personne en face. C'est franchement très dangereux.
Arrivé à la Chalp, je n'avais pas prévu de remonter. Le lac se trouve sur un plateau en hauteur. Pour couronner le tout un bel orage se profile à l'horizon et je reçois des gouttes. Comme idée à la noix c'est un belle idée à la noix. J'ai voulu faire le malin et je vais payer le prix fort.
Heureusement il y a un Dieu pour les prétentieux et j'ai le temps de monter la côte et ma tente avant que les gouttes ne se mettent à tomber. En réalité il ne pleut pas grand chose et l'orage passe sans laisser de traces.
En tout cas, l'endroit est fabuleux. J'ai installé ma tente à côté d'une table de pique nique juste au dessus du lac de Roue. Une très bonne nuit s'annonce.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire