vendredi 15 juillet 2022

13 juillet - Refuge d’Entre-le-Lac - Refuge d’Entre Deux Eaux

Le bivouac était parfait, bercé par les cloches des 2 vaches élevées par le refuge. Le lait qu'elles produisent - 2 traites par jour - permet au refuge d'offrir des faisselles et de la confiture "douceur de lait" à tomber par terre.

Les anglais avec qui j'ai mangé hier soir partent faire un glacier à 5h30. Le petit déj est disponible à partir de cette heure. Je peux donc prendre mon petit déj dès que je suis prêt. C'est donc vers 7h que je prends la route. Il fait un peu frais à l'ombre des montagnes surtout à cause du vent.

J'ai la montagne pour moi tout seul avant que les autres randonneurs ne se lèvent. J'aime vraiment ces moments où j'ai l'impression d'être seul au monde.

Je vois beaucoup de marmottes ce matin. Elles ne sont absolument pas effrayées par ma présence.
Je grimpe depuis le départ et je commence à croiser quelques randonneurs. L'un d'entre eux décide de se baigner dans le lac où nous nous croisons. Vu la fraîcheur ambiante, j'admire sa détermination.
A force de monter, j'arrive au Col du Palet à 2652 m où se trouve le refuge juste en dessous. C'est là où a bivouaqué Arnaud. Il est 9h et des familles et des randonneurs quittent le refuge. Je sais qu'Arnaud est parti depuis longtemps et je suis étonné que les autres partent aussi tardivement avec la chaleur écrasante.

Après le Col, la descente se fait au milieu des pistes de ski de Tignes. Et bientôt, c'est la station elle même qui apparaît comme une verrue sur la montagne. Il ne s'agit qu'une succession de buildings modernes plantée à côté d'un lac.
J'y retrouve Pierre installé à une table qui tente désespérément de trouver un moyen de rentrer à Nantes. Il a une audition pour un téléfilm pour France 2 et doit quitter le GR.

Pour ma part, je descends vers Tignes où des hordes de touristes montent vers la croix que je viens de quitter. La plupart des femmes pourtant jeunes sont en surpoids et semblent vraiment souffrir à monter le sentier. Je compatis à leur souffrance et je trouve vraiment bien qu'elles essayent de faire l'effort de monter.

Une fois à Tignes, il faut remonter vers le Col de la Leisse à 2758 m. Il s'agit d'une longue montée qui commence sous des télésièges. Ça monte très raide mais ne dure pas. Le site est très beau car le sentier passe sous le Glacier de la Grande Motte.
Une fois le col passé, le reste de la journée consiste à descendre au refuge Refuge d’Entre Deux Eaux à 2120 m.

Il s'agit d'une immense vallée avec des lacs formés par l'eau de fonte des glaciers aux alentours.

Il fait très chaud et je n'ai pas manger faute d'avoir trouvé de l'eau. L'eau de fonte va me permettre de résoudre ce problème.

Après l'habituel ramen de midi cuit à l'eau de glacier, je continue la descente dans l'immense vallée.
A 16h30, j'atteins enfin le refuge et j'y retrouve Arnaud qui a pris ses quartiers. Je fais de même et dois attendre 19h pour planter ma tente. C'est la règle dans les parcs nationaux. J'en profite pour boire une bière avec Arnaud puisque c'est notre dernière soirée ensemble. Il reprend le GR5 alors que mon plan est de suivre le GR55. Je vais donc retrouver ma solitude en perdant mon dernier compagnon de route et surtout d'apéro.
Arnaud à droite qui discute avec 2 touristes allemands. Il est bilingue pour avoir passé 6 ans là bas.

Au repas, nous nous retrouvons avec un jeune anglais de 23 ans, Georges, qui ne parle pas un mot de français. C'est son premier voyage à l'étranger. Comme il nous paye une tournée en fin de repas, nous décidons de l'initier au Génépi en souvenir de la bouteille qu'Arnaud a trimballée et surtout partagée les soirs de bivouac.

Il fait vraiment bon ce soir malgré le vent violent qui souffle. Au moins les tentes ne seront pas mouillées demain matin.

















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