Il a suffi qu'un seul d'entre nous se réveille et commence à plier ses affaires pour que tout le monde suive. Il est 6h du matin. Chacun se prépare à son rythme et part quand il est prêt.
Le HRP a fusionné avec le GR 10 et ne le quittera plus jusqu'à Banyuls. Autant dire que je vais recroiser les mêmes personnes jusqu'à la fin.
On nous prévient qu'une nouvelle propriétaire qui vient de racheter des terres sur la commune veut empêcher le passage du GR 10 sur ses biens. Il y a un panneau qui interdit de passer et qui annonce une surveillance par satellite (rien que ça !!). Il ne faut pas tenir compte de ces inepties et passer. La mairie est en procès avec la nouvelle propriétaire. Un grand classique...
Nous sommes bas en altitude et dans des zones habitées et exploitées. Cela s'en ressent au niveau du chemin et il faut suivre en majorité des routes goudronnées et des chemins carrossables.
De temps en temps le GR se permet de passer au milieu de plantation de chênes lièges.
Je suis bientôt rejoint par Florent qui décide de cheminer avec moi. Comme la route est peu intéressante, il est agréable d'avoir quelqu'un à ses côtés. On se motive l'un l'autre dans les côtes et les kilomètres passent plus vite.
Nous traversons le Perthus, ville frontière à côté de laquelle passe l'autoroute qui mène en Espagne. C'est un défilé permanent de camions qui font un bruit démentiel à des kilomètres à la ronde. Le Perthus est elle même totalement congestionnée par les touristes qui la traversent en auto. Le contraste est totalement déroutant avec la vie sauvage en pleine nature de ces dernières semaines. Le choc est si brutal que la seule envie est de fuir au plus vite.
Une jolie petite côte après le Perthus et nous nous retrouvons sur un chemin carrossable. Nous trouvons avec difficulté un endroit pour déjeuner. Nous sommes rejoint par 3 personnes qui étaient avec nous hier soir. Tous souhaitent repartir au plus tôt après le déjeuner. Ils sont sur le chemin depuis des semaines et n'ont pas pu se faire vacciner. Ils n'ont pas de pass sanitaire pour pouvoir prendre le train. Ils ont besoin de faire un test PCR Samedi pour voyager Dimanche.
Je n'ai pas ce problème puisque je suis déjà vacciné. Mais ça ne me dérange pas de forcer l'allure et de passer au plus vite ces deux derniers jours si peu intéressants au niveau randonnée. Le chemin nous maintient sur les montagnes mais de chaque côté la plaine s'étale à perte de vue. On voit les agglomérations qui parsement les champs et même les bateaux dans la mer. Nous sommes à la toute fin des Pyrénées et le voyage se termine avec elles... Double mort, double peine.
Nous passons le Pic Neulos à 1256 m qui nous donne une vue imprenable à 360 degrés ce qui inclus le pic Canigou. Il paraît si loin au propre comme au figuré.
Nous nous installons juste en dessous, à côté d'une source et d'une zone de pique nique avec tables. Au moins nous ne sommes pas dans une zone urbaine et je vais tenter d'aller voir une dernière fois les étoiles cette nuit...
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