Évidemment le train de Xavier a eu du retard. En final nous sommes partis vers 10 h de l'Hospitalet. Je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce hameau au bord de la nationale. L'hôtel était très moyen surtout au niveau de la nourriture (le menu du jour ne change jamais et les portions sont minuscules). L'épicerie est un attrape touristes. Il n'y a que le camping municipal qui vaille le détour où l'on peut laver son linge même si on y dort pas.
L'Hospitalet est au croisement d'une multitude de GR comme le GR 107 (chemin des bonhommes) que j'ai fait l'année dernière avec Anne. D'ailleurs le début du chemin que nous prenons ce matin avec Xavier est le même. Il faut monter la pente face au village puis aller à l'Étang des Bésines à 1973 m soit 500 m de dénivelé depuis l'Hospitalet. Nous aurons alors recollé pour quelques kilomètres avec le GR 10.
Xavier part très fort. Un peu trop fort peut être pour quelqu'un qui vient de passer la nuit dans le train.
Le chemin est agréable car nous sommes à l'ombre des arbres alors qu'une journée caniculaire est annoncé. On passe d'un extrême à l'autre question météo. J'espère que ça n'a va pas rajouter à la difficulté.
La journée est "officiellement" courte puisqu'il n'y a que 8 km pour le prochain refuge. J'espère que nous allons pouvoir faire plus pour réduire la journée de demain qui s'annonce assez musclée avec le pic Carlit à 2921 m. C'est plutôt violent pour Xavier qui débute mais le HRP ne fait pas de cadeau.
Nous arrivons à l'Etang qui est une retenue d'eau créée de la main de l'homme. Elle n'en reste pas moins agréable voire jolie et nous nous installons dans l'herbe près du lac pour déjeuner. Xavier a bien sûr un appétit très limité qui caractérise celui qui commence à randonner couplé avec des efforts violents (nous avons quand grimpé 800 m de dénivelé).
Le fait de ne pas s'alimenter impacte directement les performances et la reprise est difficile. Malheureusement nous avons un col à passer, le Col de Coume d’Agnel à 2470 m avec 500 m de dénivelé supplémentaires. Le résultat est que Xavier est à la peine ce qui est parfaitement normal.
Nous redescendons vers l'Étang de Lanoux. C'est encore une retenue d'eau humaine, un barrage pour produire de l'électricité. Ce lac est immense et surtout effrayant par la marque entre sa limite et le niveau de quantité d'eau restant. Il manque des milliers de m3 d'eau.
Sur le chemin, nous croisons l'Estany de Lanoset. L'eau est assez stagnante mais le lieu est sain et à beaucoup de charme surtout pour Xavier qui en a plein les pattes. Il est 17h et il faut garder des forces pour demain. Nous nous installons malgré l'heure peu avancée. Nous sommes bientôt rejoint pour un randonneur du GR 10 (nous sommes encore dessus) qui est parti de Biarritz. Lui aussi va finir à Banyuls. Il décide de passer la nuit avec nous.
Nous passons une bonne soirée à échanger sur nos expériences respectives. En réalité, trentenaire ou cinquantenaire, nous avons les mêmes problèmes musculaires aux genoux lorsque les descentes sont trop raides et trop longues. Edyta, la polonaise que j'ai recroisée au petit déjeuner à l'hôtel m'avait dit la même chose. Je me sens rassuré d'être "comme les autres" et de ne pas être en train de décrocher. Le HRP est difficile quelque soit l'âge.
A 21h, tout le monde part se coucher. Demain le pic Carlit nous attend !
Je suis très heureux que Xavier se soit joint à moi. Cela donne un autre rythme aux journées et évite de me poser trop de questions. C'est vrai que je m'en posais pas beaucoup sur les objectifs mais c'est moi qui ai défini les étapes et nous devons nous y tenir pour ne pas tomber à court de nourriture. J'ai donc charge d'âme ce qui change la manière dont j'aborde les étapes. Ce changement n'est pas désagréable...
Coucou à Xavier … oui je suis en retard sur mes lectures :-(
RépondreSupprimerJe ne peux plus faire coucou à Xavier parce qu'il est déjà reparti. D'ailleurs à l'heure actuelle, il est sur un glacier dans les Alpes. Il est juste venu s'entraîner dans les Pyrénées ;-)
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