mercredi 18 août 2021

Amélie les bains

Le réveil de Xavier sonne à 6h alors que le soleil n'est pas levé. Nous avons 14 km à faire pour Amélie les bains. L'idée est de déjeuner ensemble avant de nous séparer. 

Heureusement après une montée au début, il n'y a que de la descente tout au long jusqu'au village.
Amélie les bains n'est pas une étape officielle du HRP. C'est Arles sur Tech qu'il l'est et qui est aussi une étape du GR 10. J'ai changé de destination car je voulais ravitailler et que la ville possède deux épiceries. Il y a aussi de nombreux hôtels car Amélie est une ville thermale.

La première étape est de finir le trajet de la veille et donc de rejoindre le Refuge de Batère (1500 m). Pour cela nous devons avaler un petit dénivelé de 100 m pour passer le Col de la Cirère à 1731m. Cela permet de se réchauffer dans le petit matin frisquet. Les vestes sont vite rentrées dans les sacs à dos. 


Juste avant le refuge nous retrouvons Florent et son groupe ce qui nous permet de les remercier pour nous avoir aussi généreusement fourni en champignons. Nous nous sommes régalés et leurs sourires de satisfaction à nos remerciements font vraiment plaisir.

Nous attaquons la descente et passons devant le refuge de Batère sans nous arrêter. Nous avons un horaire à respecter pour manger à Amélie.

Après le refuge, la HRP reste fusionnée avec le GR 10 pour descendre à Arles sur Tech. Quant à moi, j'ai défini un tracé qui va directement à Amélie les bains en évitant soigneusement toute route goudronnée. Nous sortons donc des chemins battus pour nous engager dans l'inconnu. J'espère ne pas avoir fait n'importe quoi.

Nous commençons par une belle route carrossable qui nous amène jusqu'au sentier balisé du tour du Canigou. C'est celui que nous allons suivre une bonne partie de la matinée. Il est en sous bois donc assez agréable car il fait très chaud. Nous nous rapprochons de la Méditerranée et la température monte en flèche. L'eau commence aussi à être moins présente et je sais que je dois faire très attention dans les jours à venir.

Nous ne descendons pas beaucoup alors que le village est au cœur de la vallée.

Nous croisons les ruines de la gare minière de Formentera. C'est vraiment étonnant de trouver une ville fantôme. Je croyais ce type de phénomène réservé au Far West américain.


Juste après les ruines le sentier plonge enfin vers la vallée. Plonger est d'ailleurs le terme adéquat car la pente est très raide et le risque de glissade bien réel. Il nous reste 6 km avant d'arriver en ville et les jambes sont mises à rude épreuve.

Il est 12h30 quand enfin nous arrivons en ville. Amélie les bains est une ville se meurt. Les thermes ne font plus recette et on ne compte plus les magasins vides et les hôtels à vendre. Sous le soleil de plomb, les rues désertes et les bâtiments abandonnés donne un air lugubre à la cité qui dépérit.

Nous prenons place à la terrasse de l'hôtel de Paris qui a un peu de tenue dans ce naufrage. Le patron, un ancien légionnaire, s'avère des plus sympathique et nous profitons de son accueil. Il me trouve un hôtel puisque finalement il y a peu d'hôtels ouverts et que le sien est plein.


Après le repas et une bonne bouteille de rouge, je vais prendre mes quartiers à l'hôtel Pergola. Le patron tout aussi sympathique autorise Xavier a prendre une douche et accepte de laver mes affaires sales. 

J'accompagne Xavier à l'arrêt de bus et patiente avec lui jusqu'à l'arrivée de son moyen de transport. Il est déjà l'heure de se dire au revoir. Le temps à filé comme l'eau et j'ai l'impression qu'il vient juste d'arriver. Je retrouve ma solitude mais je dois m'occuper de la suite de mon voyage et faire le ravitaillement.

Il ne reste que 3 jours avant la fin mais tout le monde m'a dit de faire très attention car ce final est difficile. Il fait extrêmement chaud et l'eau est rare. Il faut bien gérer pour ne pas se faire piéger. Un homme averti en vaut deux. Et comme j'ai perdu Xavier, j'en ai bien besoin...

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