Je ne peux éviter un petit pincement au cœur en me levant ce matin. C'est la dernière journée sur le CDT. Le ciel m'accompagne dans ma nostalgie et pleure quelques gouttes de pluie pour l'ambiance. Il fait humide et froid mais le feu de camp efface ces petits désagréments météorologiques.
La distance à parcourir est faible. Seulement 10 petits km. Même pas une demi journée. Et après ? Je n'arrive pas bien à réaliser que tout va s'arrêter du coup. Brutalement. Dans l'autre sens, avant de commencer le trail, je m'étais préparé pendant des mois. J'avais analysé chaque portion du CDT, identifié les alternatives, calculé les km... Physiquement, je m'étais entraîné 4 fois par semaine. Lorsque j'ai basculé, j'étais dans les starting-blocks. Aujourd'hui que je franchis la ligne d'arrivée, je ne sais même pas quand ni comment je vais rentrer à la maison.
Je n'avais qu'un seul objectif : franchir la frontière Canadienne et je n'ai regardé que ce chiffon rouge depuis des semaines. Xavier m'a demandé si je n'avais jamais pensé abandonner. Bizarrement cette question m'a surprise alors qu'elle est légitime. Mais elle ne faisait pas partie de mon cadre de pensée. Abandonner mentalement n'était pas une option. J'aurai pu lâcher si le physique ne pouvait plus suivre mais ça aurait été contre ma volonté.
A l'instant même, j'ai toujours pour objectif de franchir la ligne même s'il reste peu de distance à faire. Tous les automatismes continuent de fonctionner. Je vérifie la quantité d'eau que j'emporte, les barres énergétiques dans mes poches latérales. Je charge les données de mon GPS, regarde les courbes de niveau. Je sais que c'est totalement ridicule pour 10 km mais mon cerveau ne sait pas fonctionner autrement. Je ne peux pas commencer ma journée sans exécuter ces tâches de sécurité comme je le fais depuis des jours et des jours
Nous démarrons alors que les nuages sont descendus bas dans la vallée. La météo veut que je concentre les abords immédiats du sentier. C'est vrai que les couleurs sont magiques.
Les montagnes me font un dernier clin d'œil en restant pudiquement cachées derrière les nuages. Elles ne veulent pas me tenter une dernière fois ni me voir malheureux de les abandonner. Je les remercie pour ce geste plein de savoir vivre. Nous avons eu tellement de bons moments ensemble même s'ils n'ont pas toujours été de tout repos.
Le soleil décide à son tour de me saluer et fait son grand retour pour le final. C'est vrai que lui et moi nous nous entendons bien. Il a été un bon compagnon de route même s'il a cogné dur dans les déserts. Mais je ne lui en veux pas. C'est moi qui suit allé me jeter sur son territoire favori. Avec la lumière, les couleurs du chemin prennent alors toutes leurs dimensions et arrivent même à me charmer comme de vraies sirènes. Leurs chants visuels m'envoûtent au point que j'en oublie que je vais les quitter.
J'ai laissé Xavier partir devant. J'ai besoin d'être seul dans cette dernière communion. Il y a des sensations tellement personnelles qu'il est difficile de les partager. Il m'attend au dernier km. Il a accroché son bandana rouge à une branche pour marquer cette distance emblématique à l'arrivée. Je ne réalise toujours pas. C'est curieux tout de même... Mais je n'étais pas plus conscient quand je suis parti. Peut on avoir la moindre idée de ce que représente 5 mois de marche avant de les avoir fait ? Pas vraiment. C'est donc la même chose quand ça s'arrête. Je verrai tout cela en le vivant au jour le jour. Mais je ne suis pas inquiet. J'aime bien trop les challenges ;-)
J'arrive à la fin du dernier km. Au dessus du sentier, il y a le parking goudronné du Trail Head. Adossé à la barrière qui limite la zone pour les voitures, un barbu dans la soixantaine m'observe. Il attend visiblement sa progéniture. Sur le capot de sa voiture, une couronne en papier trône fièrement. Il y est inscrit "Triple Crown" (Triple couronne). Il s'agit donc de hikers qui ont parcouru les 3 long trails des USA. C'est le cas de la majorité des personnes que j'ai croisée sur le CDT. Rares sont ceux qui comme moi n'ont aucune expérience sur le chemin au long cours avant de s'engager sur ce Trail réputé le plus difficile des 3.
Je monte sur le parking et je cherche le monument. Un ranger qui retire la selle de son cheval devant son van m'indique qu'il se trouve entre les 2 postes frontaliers. Il s'agit d'une borne qui délimite la frontière entre les USA et le Canada.
2 hikers en reviennent. Je les félicite pour avoir complété le trail. Ils me reconnaissent. Il s'agit de 2 anglais que j'ai rencontrés avec Paul et Jules à une cache d'eau dans le désert du Grand Bassin. Nous discutons du CDT et des difficultés que nous avons rencontrées avec les feux. Encore un signe du destin de rencontrer des hikers que j'ai déjà croisés. Il y en a tellement que je n'ai jamais vu.
Cette discussion retarde l'échéance mais il va bien falloir franchir les derniers mètres jusqu'à la borne.
Nous passons devant la douane américaine en saluant le douanier qui contrôle les papiers des occupants d'un véhicule. La borne est proche du poste frontière Canadien. Mais tant qu'on ne franchit pas la frontière, on est libre d'aller et venir devant la douane américaine. C'est ce que font la majorité des hikers car ils restent aux USA.
Pour notre part, nous allons au Canada pour rejoindre l'aéroport de Calgary.
Après les photos souvenirs d'usage devant la borne, nous nous présentons à la douane canadienne. L'agent, une trentenaire pourtant jolie pour le strict uniforme qu'elle porte, nous parle dans un français bien rouillé au fort accent anglophone. Cela limite les questions et expédie rapidement les formalités d'usage. Nous nous retrouvons au Canada avant d'avoir fait "ouf".
Je crois que ça y est. J'ai fini le trail. Mais les réalités pratico-pratiques sont toujours d'actualité. Il nous faut rejoindre Calgary pour prendre nos avions respectifs qui nous amènera à Los Angeles pour Xavier et à Montréal pour moi. Le poste frontière que nous venons de franchir est un poste secondaire uniquement touristique. Il ferme d'ailleurs à 18h. Nous sommes hors saison ce qui explique le nombre limité d'usagers.
Il y a tellement peu de passages que nous nous donnons une heure avant d'appeler un taxi. Heureusement que nous avons du réseau car le peu de voitures qui passent nous ignorent totalement. Cela nous permet d'ailleurs d'appeler la famille pour les rassurer que le Trail est fini. L'heure passée, Xavier s'escrime sur son téléphone pour trouver un taxi alors que je tente toujours de trouver un bon samaritain. La chance ne nous a pas abandonnés et une voiture immatriculée en Colombie Britannique s'arrête pour nous prendre.
Les Canadiens s'avérent tout aussi sympathiques que les Américains. Les 2 retraités qui nous ont pris en stop ont du faire demi tour dans leur périple dans le parc car la neige a fait son apparition. La route que nous avons traversée avant-hier est maintenant fermée. Cela nous conforte dans notre décision d'en finir au plus tôt lorsque le choix s'est présenté. Comme ils ont du temps de libre et surtout qu'ils sont d'une gentillesse extrême, ils décident de faire un détour de 100 km pour nous amener à la ville de Pincher Creek. Il y a un arrêt de bus Greyhound qui va jusqu'à Calgary. En vérifiant, je m'aperçois qu'il y a un seul passage par jour à 2h du matin. La journée est partie pour être longue...
La ville de Pincher Creek est surprenante. Cette petite ville semble être perdue au milieu de nulle part. En fait elle l'est. La pauvreté est de mise. La majorité des piétons sont des Amérindiens crasseux imbibés d'alcool malgré l'heure matinale. C'est dramatique de voir les effets de la "civilisation" sur un peuple qui vivait sainement sur ces territoires depuis des centaines d'années. La colonisation européenne grâce à son avancée technologique a toujours fait peu de cas des populations locales. Ce n'est malheureusement pas une spécificité Nord Américaine et les dégâts se constatent dans le monde entier.
Pour l'heure, nous décidons d'aller manger quelque chose. Il y a une échoppe qui vend des pizzas de l'autre côté de la rue. Elle est tenue par un pakistanais. Après notre commande, comme nous demandons comment rejoindre Calgary, le vendeur se propose de nous y amener car il a prévu d'y aller après son service à 18h. Les planètes continuent de s'aligner.
Nous profitons du reste de l'après midi pour se rendre plus présentable. Nous prenons une douche chaude à la piscine municipale qui nous prête des serviettes. Nous faisons notre lessive au Laundromat. Nous avons à nouveau un visage humain - et surtout une odeur supportable - quand nous rejoignons notre chauffeur.
Le trajet pour Calgary est long, au moins 250 km. Le paysage est une plaine vallonnée qui nous surprend alors que nous venons de passer plusieurs jours dans les Montagnes Rocheuses. A l'arrivée, notre chauffeur décide de traverser la ville pour nous amener à l'hôtel que nous avons réservé durant le trajet. Calgary est devenu une mégapole de 1,5 millions d'habitants. J'y avais passé un WE il y a une 20aine d'années, cadeau de Anne pour mes 30 ans. La ville était alors une simple bourgade. Le boom économique du pétrole avec les sables bitumineux est passé par là. La ville a complètement explosé en terme de population attirée par l'exploitation de l'or noir.
Nous n'avons pu trouver qu'un hôtel Hilton dans une zone commerciale excentrée du centre ville. Il est tard et nous décidons de manger aux alentours. Nous nous rattraperons demain pour fêter les 50 ans de Xavier.
L'aventure est terminée. Maintenant que nous voilà revenus à la civilisation, nous allons reprendre nos habitudes de citadins connectés. Rentrer à la maison n'est qu'une question de réservation de billets d'avions à la portée de tout un chacun...
La distance à parcourir est faible. Seulement 10 petits km. Même pas une demi journée. Et après ? Je n'arrive pas bien à réaliser que tout va s'arrêter du coup. Brutalement. Dans l'autre sens, avant de commencer le trail, je m'étais préparé pendant des mois. J'avais analysé chaque portion du CDT, identifié les alternatives, calculé les km... Physiquement, je m'étais entraîné 4 fois par semaine. Lorsque j'ai basculé, j'étais dans les starting-blocks. Aujourd'hui que je franchis la ligne d'arrivée, je ne sais même pas quand ni comment je vais rentrer à la maison.
Je n'avais qu'un seul objectif : franchir la frontière Canadienne et je n'ai regardé que ce chiffon rouge depuis des semaines. Xavier m'a demandé si je n'avais jamais pensé abandonner. Bizarrement cette question m'a surprise alors qu'elle est légitime. Mais elle ne faisait pas partie de mon cadre de pensée. Abandonner mentalement n'était pas une option. J'aurai pu lâcher si le physique ne pouvait plus suivre mais ça aurait été contre ma volonté.
A l'instant même, j'ai toujours pour objectif de franchir la ligne même s'il reste peu de distance à faire. Tous les automatismes continuent de fonctionner. Je vérifie la quantité d'eau que j'emporte, les barres énergétiques dans mes poches latérales. Je charge les données de mon GPS, regarde les courbes de niveau. Je sais que c'est totalement ridicule pour 10 km mais mon cerveau ne sait pas fonctionner autrement. Je ne peux pas commencer ma journée sans exécuter ces tâches de sécurité comme je le fais depuis des jours et des jours
Nous démarrons alors que les nuages sont descendus bas dans la vallée. La météo veut que je concentre les abords immédiats du sentier. C'est vrai que les couleurs sont magiques.
Les montagnes me font un dernier clin d'œil en restant pudiquement cachées derrière les nuages. Elles ne veulent pas me tenter une dernière fois ni me voir malheureux de les abandonner. Je les remercie pour ce geste plein de savoir vivre. Nous avons eu tellement de bons moments ensemble même s'ils n'ont pas toujours été de tout repos.
Le soleil décide à son tour de me saluer et fait son grand retour pour le final. C'est vrai que lui et moi nous nous entendons bien. Il a été un bon compagnon de route même s'il a cogné dur dans les déserts. Mais je ne lui en veux pas. C'est moi qui suit allé me jeter sur son territoire favori. Avec la lumière, les couleurs du chemin prennent alors toutes leurs dimensions et arrivent même à me charmer comme de vraies sirènes. Leurs chants visuels m'envoûtent au point que j'en oublie que je vais les quitter.
J'ai laissé Xavier partir devant. J'ai besoin d'être seul dans cette dernière communion. Il y a des sensations tellement personnelles qu'il est difficile de les partager. Il m'attend au dernier km. Il a accroché son bandana rouge à une branche pour marquer cette distance emblématique à l'arrivée. Je ne réalise toujours pas. C'est curieux tout de même... Mais je n'étais pas plus conscient quand je suis parti. Peut on avoir la moindre idée de ce que représente 5 mois de marche avant de les avoir fait ? Pas vraiment. C'est donc la même chose quand ça s'arrête. Je verrai tout cela en le vivant au jour le jour. Mais je ne suis pas inquiet. J'aime bien trop les challenges ;-)
J'arrive à la fin du dernier km. Au dessus du sentier, il y a le parking goudronné du Trail Head. Adossé à la barrière qui limite la zone pour les voitures, un barbu dans la soixantaine m'observe. Il attend visiblement sa progéniture. Sur le capot de sa voiture, une couronne en papier trône fièrement. Il y est inscrit "Triple Crown" (Triple couronne). Il s'agit donc de hikers qui ont parcouru les 3 long trails des USA. C'est le cas de la majorité des personnes que j'ai croisée sur le CDT. Rares sont ceux qui comme moi n'ont aucune expérience sur le chemin au long cours avant de s'engager sur ce Trail réputé le plus difficile des 3.
Je monte sur le parking et je cherche le monument. Un ranger qui retire la selle de son cheval devant son van m'indique qu'il se trouve entre les 2 postes frontaliers. Il s'agit d'une borne qui délimite la frontière entre les USA et le Canada.
2 hikers en reviennent. Je les félicite pour avoir complété le trail. Ils me reconnaissent. Il s'agit de 2 anglais que j'ai rencontrés avec Paul et Jules à une cache d'eau dans le désert du Grand Bassin. Nous discutons du CDT et des difficultés que nous avons rencontrées avec les feux. Encore un signe du destin de rencontrer des hikers que j'ai déjà croisés. Il y en a tellement que je n'ai jamais vu.
Cette discussion retarde l'échéance mais il va bien falloir franchir les derniers mètres jusqu'à la borne.
Nous passons devant la douane américaine en saluant le douanier qui contrôle les papiers des occupants d'un véhicule. La borne est proche du poste frontière Canadien. Mais tant qu'on ne franchit pas la frontière, on est libre d'aller et venir devant la douane américaine. C'est ce que font la majorité des hikers car ils restent aux USA.
Pour notre part, nous allons au Canada pour rejoindre l'aéroport de Calgary.
Je crois que ça y est. J'ai fini le trail. Mais les réalités pratico-pratiques sont toujours d'actualité. Il nous faut rejoindre Calgary pour prendre nos avions respectifs qui nous amènera à Los Angeles pour Xavier et à Montréal pour moi. Le poste frontière que nous venons de franchir est un poste secondaire uniquement touristique. Il ferme d'ailleurs à 18h. Nous sommes hors saison ce qui explique le nombre limité d'usagers.
Il y a tellement peu de passages que nous nous donnons une heure avant d'appeler un taxi. Heureusement que nous avons du réseau car le peu de voitures qui passent nous ignorent totalement. Cela nous permet d'ailleurs d'appeler la famille pour les rassurer que le Trail est fini. L'heure passée, Xavier s'escrime sur son téléphone pour trouver un taxi alors que je tente toujours de trouver un bon samaritain. La chance ne nous a pas abandonnés et une voiture immatriculée en Colombie Britannique s'arrête pour nous prendre.
Les Canadiens s'avérent tout aussi sympathiques que les Américains. Les 2 retraités qui nous ont pris en stop ont du faire demi tour dans leur périple dans le parc car la neige a fait son apparition. La route que nous avons traversée avant-hier est maintenant fermée. Cela nous conforte dans notre décision d'en finir au plus tôt lorsque le choix s'est présenté. Comme ils ont du temps de libre et surtout qu'ils sont d'une gentillesse extrême, ils décident de faire un détour de 100 km pour nous amener à la ville de Pincher Creek. Il y a un arrêt de bus Greyhound qui va jusqu'à Calgary. En vérifiant, je m'aperçois qu'il y a un seul passage par jour à 2h du matin. La journée est partie pour être longue...
La ville de Pincher Creek est surprenante. Cette petite ville semble être perdue au milieu de nulle part. En fait elle l'est. La pauvreté est de mise. La majorité des piétons sont des Amérindiens crasseux imbibés d'alcool malgré l'heure matinale. C'est dramatique de voir les effets de la "civilisation" sur un peuple qui vivait sainement sur ces territoires depuis des centaines d'années. La colonisation européenne grâce à son avancée technologique a toujours fait peu de cas des populations locales. Ce n'est malheureusement pas une spécificité Nord Américaine et les dégâts se constatent dans le monde entier.
Pour l'heure, nous décidons d'aller manger quelque chose. Il y a une échoppe qui vend des pizzas de l'autre côté de la rue. Elle est tenue par un pakistanais. Après notre commande, comme nous demandons comment rejoindre Calgary, le vendeur se propose de nous y amener car il a prévu d'y aller après son service à 18h. Les planètes continuent de s'aligner.
Nous profitons du reste de l'après midi pour se rendre plus présentable. Nous prenons une douche chaude à la piscine municipale qui nous prête des serviettes. Nous faisons notre lessive au Laundromat. Nous avons à nouveau un visage humain - et surtout une odeur supportable - quand nous rejoignons notre chauffeur.
Le trajet pour Calgary est long, au moins 250 km. Le paysage est une plaine vallonnée qui nous surprend alors que nous venons de passer plusieurs jours dans les Montagnes Rocheuses. A l'arrivée, notre chauffeur décide de traverser la ville pour nous amener à l'hôtel que nous avons réservé durant le trajet. Calgary est devenu une mégapole de 1,5 millions d'habitants. J'y avais passé un WE il y a une 20aine d'années, cadeau de Anne pour mes 30 ans. La ville était alors une simple bourgade. Le boom économique du pétrole avec les sables bitumineux est passé par là. La ville a complètement explosé en terme de population attirée par l'exploitation de l'or noir.
Nous n'avons pu trouver qu'un hôtel Hilton dans une zone commerciale excentrée du centre ville. Il est tard et nous décidons de manger aux alentours. Nous nous rattraperons demain pour fêter les 50 ans de Xavier.
L'aventure est terminée. Maintenant que nous voilà revenus à la civilisation, nous allons reprendre nos habitudes de citadins connectés. Rentrer à la maison n'est qu'une question de réservation de billets d'avions à la portée de tout un chacun...
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