Il ne reste plus qu'à attendre que le soleil se lève pour faire fondre cette incongruité fin juillet. En montagne tout peu arriver et c'est pourquoi je traine autant de matériel. Je dois pouvoir faire face aussi bien à un froid extrême qu'une chaleur torride. Mais j'avoue que je ne m'attendais pas à de la neige même si nous campons à plus de 2500 m.
Malheureusement ce matin il y a une brume à couper au couteau et la neige n'est pas prête de fondre. Inutile de faire la grasse matinée. Il faut enfiler ces affaires mouillées de la veille et affronter la fatalité.
La neige n'est pas très dense mais la brume tellement épaisse qu'il est difficile de trouver les marques.
Heureusement le col de Fenêtre de Ferret à 2698 m n'est pas très escarpé et le passage est facile si ce n'était le peu de visibilité. Une fois passé nous voici en Italie.
En baissant d'altitude, nous retrouvons rapidement l'herbe verte et la civilisation. Nous nous arrêtons sous la tente d'un vendeur de fromage pour nous équiper alors que la pluie reprend.
Le sentier coupe une route en lacets qui mène au col du Grand Saint Bernard. Il y a une circulation folle constituée surtout de motos. Après ce que nous venons de vivre le contraste est frappant.
C'est donc dans le bruit de la circulation que nous dévalons 1000 m qui nous amène à Saint Léonard. Anne veut rentrer demain car cela fait une semaine qu'elle crapahute. Nous prenons donc le bus pour Aoste où elle trouvera un transport pour Genève puis pour Marseille. Pour ma part, je prendrai un bus pour Arvier ou je reprendrai le trail en solitaire.
Le centre historique ou j'ai trouvé une chambre d'hôtes est très beau. Mais entre les billets à réserver, le ravito et le linge à laver la soirée est plutôt chargée et m'empêche un peu de profiter de la dolce Vita.
De jolis paysages, des belles photos enneigées pour nous qui sommes bien au chaud en lisant tes récits mouvementés ... courage à toi pour la suite en espérant que le temps redevienne clément et que les douleurs s'apaisent. Bravo à Anne puisque c'est ainsi qu'il faut la nommer pour son courage et sa belle persévérance. Ne rien lâcher et avancer. Mais ça tu sais faire.
RépondreSupprimerMerci Stéphane. Tu sais je me plains pour faire le malin parce qu'en fait ce n'est que du bonheur. Je ne donnerai pas ma place pour rien au monde malgré les douleurs, le froid et les galères. En final tout ça fait de beaux souvenirs ! Et je suis heureux que Anne puisse vivre ça. Moi aussi elle m'épate car plus d'une m'aurait collé son sac à dos dans la tronche en prenant le premier train pour rentrer à la maison. Mais qui se ressemble s'assemble ;-)
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