19 juillet - St Gingolf > Torgon

C'esr vraiment très étrange de refaire le même départ que l'année dernière. Même météo, même bus, même photos de départ sur le quai... L'eau du lac grise et les gouttes d'eau qui glissent sur les vitres. Retour vers le passé.

Cela reste une expérience nouvelle de jouer avec le passé pour une randonnée au long cours. Le chemin jusqu'à Novel a été le même et j'ai eu l'angoisse de ressentir exactement les mêmes sensations et les mêmes questionnements sur mes capacités de réussir. Au détail près que je me demande pourquoi je suis au même endroit un an plus tard. Pourquoi revivre ce que je connais déjà. Pourquoi ne pas avoir innové plus ? Le monde est suffisamment vaste pour visiter d'autres lieux. C'est bien le moment de penser à ça !

Au dessus de Novel nous avons bifurqué vers le col de la Croix en Suisse au lieu du col de la Bise en France. Ne nous méprenons pas, les paysages ne sont pas fondamentalement différents mais ça m'a fait du bien de plonger dans l'inconnu. Ma boule au ventre a disparu...

La pente pour accéder au col est bien là et j'y arrive dans un état lamentable sans plus un poil de sec. Nous profitons pour manger un morceau avant d'entamer la descente.

Nous sommes en Suisse et ça se voit. Le petit village de Tanay semble sortir d'un jeu de poupée. Tout est rangé au cordeau et pas une herbe ne dépasse. Le plus étonnant est que les routes ne sont pas goudronnées. Ça a un charme fou.

La dernière portion entre Tanay et Torgon est très belle et très ludique. Un panneau indique que le sentier est dangereux mais il est tellement équipé et amenagé que ce n'est absolument pas le cas. Néanmoins c'est la portion de trop pour Anne qui glisse et s'écorche la jambe pour cause de fatigue. C'est vrai qu'après 1600 m de dénivelé positif et quasi 1000 m de négatif, il y a de quoi en avoir plein les pattes surtout pour un premier jour.

L'unique hôtel de Torgon est hors du temps. Toilettes et douche sur le pallier et confort basique. Mais la patronne et le personnel sont adorables. C'est vraiment étonnant cette dualité entre la Suisse friqué hors de prix et la vie de la population dans les villages de montagne...

Le temps s'est arrêté il y a bien longtemps parce les gens aiment leur vie et ne veulent pas en changer... Est ce qu'ils ont vraiment tort ?