J'ai dormi assommé par les antibiotiques. Autrement dit je n'ai cessé de faire toujours le même cauchemar et de me réveiller régulièrement. Néanmoins j'ai dormi même si j'ai un mal de crâne niveau gueule de bois...
À 5h, Claire fait sonner son réveil. Bien sûr je suis sur le pont avec elle ce qui me permet à nouveau de leur dire au revoir.
Ils s'en vont et je me recouche en sachant pertinemment que je ne vais pas dormir.
À 7h, je pense qu'un café sera ouvert pour prendre un petit déjeuner avant la route.
Je remonte la rue principale où les concurrents pour le meilleur BBQ sont en train de préchauffer leur machine. Il y a de la fumée partout.
Des mini bus sont alignés devant une place où a lieu un briefing pour une course de VTT. Je suppose que les mini bus sont pour les nombreux participants. Ça me fait envie mais aujourd'hui - comme les autres jours - ça sera randonnée.
Je trouve une boulangerie et déjeune copieusement d'un burrito et d'un muffin... aux myrtilles. Eh oui, on ne se refait pas question fruit préféré.
Je rentre à l'hôtel et après avoir bouclé mon sac, je m'attaque à la difficulté du jour : retourner sur le Trail, là où nous l'avons quitté, c'est à dire au niveau d'un camping perdu au milieu de la brousse.
Ce camping est quand même situé à côté du parking qui permet de gravir le mont Elbert. Vu la quantité de randonneurs qui vient se frotter quotidiennement à ce sommet des Rocheuses, je décide d'utiliser cet angle d'attaque. J'ai demandé au propriétaire du motel de me donner un bout de carton, ce qu'il a fait avec un sourire et un certain zèle car j'ai de quoi écrire un roman avec ce carton taillé pour emballer un frigidaire...
Je m'attele à écrire "Mr Elbert Trail Head" (Parking du départ du Mont Elber) que je vais utiliser sur le bord de la route en faisant du stop. J'espère tomber sur un randonneur afin d'aller directement à l'objectif. En faisant juste du stop, il y a 3 changement de direction/route et le chemin de terre croise plein d'autres chemins... À mon avis ce n'est pas jouable.
Me voilà parti avec mon sac sur le dos et ma pancarte à la main. Première étape : sortir des limites de la ville. En effet hier j'ai vu sur un panneau qu'il était interdit de faire de l'auto stop dans ces fameuses limites. Je ne vais pas jouer avec la police locale. Je me rappelle m'être fait interdire de séjour par le Shérif d'une ville de Floride pour avoir dormi sur la plage. Le résultat à été de me faire escorter hors de la ville comme un bandit de grand chemin. Très mauvais souvenir. Comme je n'ai aucune envie d'avoir maille à partir avec la police locale de Leadville, qui est déjà sur les dents avec le festival, je dois donc sortir de la ville avant de tendre le pouce. Du côté où je pars, je ne vois pas la pancarte spécifiant la limite. Je dois marcher au moins 3 km pour qu'enfin elle apparaisse.
Dès que je la dépasse, je tends ma pancarte d'une main et je lève le pouce de l'autre. La première voiture que je croise s'arrête. C'est un record, j'ai juste eu le temps de lever le pouce pour être pris en stop. Comme j'ai du mal à croire à ma chance, je demande au chauffeur s'il va bien au parking du mont Elbert. Il me répond par l'affirmative.
En fait je suis tombé sur Paul, un enfant du pays. La soixantaine, il connaît absolument tous les chemins vicinaux, les trails et toutes les alternatives. Il m'explique que c'est grâce à son père, chasseur invétéré, qui d'ailleurs a été le 1er à monter une jeep Willis (la fameuse jeep utilisée par l'armée américaine lors de la 2ème guerre mondiale) au sommet du mont Elbert. Ceci se passait après la guerre dans le cadre d'une pub pour jeep. Il faudra que je vérifie cette histoire sur Internet...
Paul me demande ce que je cherche à faire. Je lui explique le pourquoi du comment. Il me propose alors de prendre une alternative à ce que j'ai fait et de me lâcher à 2 miles du CDT. Comme ça à l'air de lui faire plaisir et que ça me fait gagner du temps j'accepte. Paul m'explique qu'il va m'amener sur un chemin qui a été fermé par l'USFS (United States Forest Service, l'équivalent de nos eaux et forêts). Il me parle alors du "Wilderness Act" établi en 1975 qui est une catastrophe pour la forêt.
L'USFS à interdit l'accès de la majorité des chemins aux véhicules à moteur avec l'idée de protéger la forêt. Hors l'ensemble de la population allait chercher du bois dans la forêt pour se chauffer et donc au passage l'entretenait. Dès qu'un arbre tombait, il était débité. Lorsqu'un bug mangeait un arbre, celui-ci était évacué pour éviter la propagation. L'exploitation du bois permettait d'espacer les arbres : les incendies s'arrêtaient d'eux mêmes par manque de carburant et les bugs ne pouvaient plus sauter d'un arbre à l'autre.
Depuis l'interdiction de circulation, la forêt est livrée à elle-même, les feux de forêt se multiplient et les bugs ravagent des milliers d'hectares de pins...
J'essaie d'argumenter sur le réchauffement climatique mais il me dit que cet argument est pour les fatalistes qui ne veulent rien faire. En autre le Colorado n'est pas une jungle tropicale humide et qu'il y a toujours eu des périodes sêches. Il l'a même prouvé à son ami le shérif qui utilisait le même argument que moi. Il suffit de regarder les stries du tronc d'un arbre coupée. Les années humides font grossir l'arbre plus vite, et la strie est plus grosse. Sur 50 ans la situation n'a pas évolué et on retrouve les mêmes types de stries avec des largeurs équivalentes à ces dernières années. Le réchauffement climatique n'a pas amené plus de sècheresse au Colorado que par le passé. C'est l'absence d'entretien de la forêt qui est en train delà détruire. Depuis 2 mois que je discute de ce problème avec tous ceux que je croise, c'est la première fois qu'on me fait une réponse sensée.
Pour se rendre sur le chemin de Paul, il faut d'abord passer à travers une propriété privée avec des panneaux qui le précisent. Paul m'explique que la propriété à été achetée par un gars de Floride qui a mis des barbelés partout et à planté ces signes d'interdiction. Ca me rappelle étrangement le comportement des Belges et des Parisiens qui achètent des propriétés en Provence...
Le gars de Floride a coupé l'accès au chemin ce qui est illégal. La propriété est privée mais le chemin reste public. D'ailleurs les chaînes qui empêchaient l'accès ont été arrachées et ont été jetées sur le bas côté.
Nous sommes secoués comme des pruniers sur le chemin qui devient de plus en plus technique. L'idée est de se rendre jusqu'à la limite à partir de laquelle L'USFS interdit l'accès. Nous y parvenons et Paul me montre les marques qu'il fait sur les troncs des arbres à la hache et qu'il faut suivre. C'est le classique double rectangle que j'ai déjà repéré sur le CDT. Paul me demande de le suivre dans la forêt pour qu'il me positionne sur le bon chemin qui me mènera sur le CDT. Je ne sais pas comment il se répère dans cette jungle de pins mais après un bon quart d'heure de marche il me place sur un chemin qui n'a pas été utilisé depuis des années et qui ressemble à tant d'autres que nous venons de croiser. Paul, en chasseur expérimenté, chuchote quand il est dans les bois. C'est visiblement un réflexe car il parlait normalement dans la voiture. Je le remercie vivement pour avoir fait le détour et m'avoir mené au cœur de la forêt. Il s'en va et le silence autour de moi est impressionnant. Je ne verrai pas un humain avant de rejoindre le CDT. Personne n'est passé ni ne passera plus par ici. Peut être Paul viendra chasser l'élan un de ces jours. Bizarrement, je me sens bien dans ce coin oublié des hommes. Je ne suis pas perdu et j'ai confiance en Paul. Et puis j'ai mon GPS au cas où les choses se passent mal. Paul m'a expliqué que le CDT se trouvait en hauteur proche de la limite des arbres.
Le chemin de Paul grimpe sec et je suis vite dans l'ambiance. Comme j'ai fait beaucoup de VTT sur des chemins abandonnés, je n'ai pas de mal à le repérer. Lorsqu'il y a une intersection, je cherche les marques du double rectangle pour prendre la bonne direction. Après quasiment 2 heures de grimpette, j'arrive pile poil sur le CDT. Merci Paul. Encore un gars avec le cœur sur la main qui a gâché une partie de sa matinée pour faire plaisir à un inconnu. Avoir du plaisir à faire plaisir, voilà un concept perdu par les Européens...
Je suis dans les arbres et je resterai dans le tunnel vert toute la journée.
Je pense à Mathieu qui n'aimerait pas ça. Je croise des hikers mais ils sont tous dans le sens opposé au mien. Il s'agit de gens en vacances qui font une partie du Colorado Trail.
À 18h15, j'ai fait 21 kms et 1200m de dénivelé. Je décide de planter la tente dans les arbres parce que je n'ai rien d'autre sous la main. Je cherche un endroit sec et exposé au vent car les moustiques sont de sortie. L'endroit choisi qui répond pourtant aux critères n'est pas mieux loti qu'un marécage. Je suis noyé au milieu des moustiques pendant que je mange et me réfugie le plus vite possible dans ma tente. Comme il est tôt, je vous écris un roman de la journée. Vous allez vite me pousser à marcher plus et à finir plus tard :-)
À 5h, Claire fait sonner son réveil. Bien sûr je suis sur le pont avec elle ce qui me permet à nouveau de leur dire au revoir.
Ils s'en vont et je me recouche en sachant pertinemment que je ne vais pas dormir.
À 7h, je pense qu'un café sera ouvert pour prendre un petit déjeuner avant la route.
Je remonte la rue principale où les concurrents pour le meilleur BBQ sont en train de préchauffer leur machine. Il y a de la fumée partout.
Des mini bus sont alignés devant une place où a lieu un briefing pour une course de VTT. Je suppose que les mini bus sont pour les nombreux participants. Ça me fait envie mais aujourd'hui - comme les autres jours - ça sera randonnée.
Je trouve une boulangerie et déjeune copieusement d'un burrito et d'un muffin... aux myrtilles. Eh oui, on ne se refait pas question fruit préféré.
Je rentre à l'hôtel et après avoir bouclé mon sac, je m'attaque à la difficulté du jour : retourner sur le Trail, là où nous l'avons quitté, c'est à dire au niveau d'un camping perdu au milieu de la brousse.
Ce camping est quand même situé à côté du parking qui permet de gravir le mont Elbert. Vu la quantité de randonneurs qui vient se frotter quotidiennement à ce sommet des Rocheuses, je décide d'utiliser cet angle d'attaque. J'ai demandé au propriétaire du motel de me donner un bout de carton, ce qu'il a fait avec un sourire et un certain zèle car j'ai de quoi écrire un roman avec ce carton taillé pour emballer un frigidaire...
Je m'attele à écrire "Mr Elbert Trail Head" (Parking du départ du Mont Elber) que je vais utiliser sur le bord de la route en faisant du stop. J'espère tomber sur un randonneur afin d'aller directement à l'objectif. En faisant juste du stop, il y a 3 changement de direction/route et le chemin de terre croise plein d'autres chemins... À mon avis ce n'est pas jouable.
Me voilà parti avec mon sac sur le dos et ma pancarte à la main. Première étape : sortir des limites de la ville. En effet hier j'ai vu sur un panneau qu'il était interdit de faire de l'auto stop dans ces fameuses limites. Je ne vais pas jouer avec la police locale. Je me rappelle m'être fait interdire de séjour par le Shérif d'une ville de Floride pour avoir dormi sur la plage. Le résultat à été de me faire escorter hors de la ville comme un bandit de grand chemin. Très mauvais souvenir. Comme je n'ai aucune envie d'avoir maille à partir avec la police locale de Leadville, qui est déjà sur les dents avec le festival, je dois donc sortir de la ville avant de tendre le pouce. Du côté où je pars, je ne vois pas la pancarte spécifiant la limite. Je dois marcher au moins 3 km pour qu'enfin elle apparaisse.
Dès que je la dépasse, je tends ma pancarte d'une main et je lève le pouce de l'autre. La première voiture que je croise s'arrête. C'est un record, j'ai juste eu le temps de lever le pouce pour être pris en stop. Comme j'ai du mal à croire à ma chance, je demande au chauffeur s'il va bien au parking du mont Elbert. Il me répond par l'affirmative.
En fait je suis tombé sur Paul, un enfant du pays. La soixantaine, il connaît absolument tous les chemins vicinaux, les trails et toutes les alternatives. Il m'explique que c'est grâce à son père, chasseur invétéré, qui d'ailleurs a été le 1er à monter une jeep Willis (la fameuse jeep utilisée par l'armée américaine lors de la 2ème guerre mondiale) au sommet du mont Elbert. Ceci se passait après la guerre dans le cadre d'une pub pour jeep. Il faudra que je vérifie cette histoire sur Internet...
Paul me demande ce que je cherche à faire. Je lui explique le pourquoi du comment. Il me propose alors de prendre une alternative à ce que j'ai fait et de me lâcher à 2 miles du CDT. Comme ça à l'air de lui faire plaisir et que ça me fait gagner du temps j'accepte. Paul m'explique qu'il va m'amener sur un chemin qui a été fermé par l'USFS (United States Forest Service, l'équivalent de nos eaux et forêts). Il me parle alors du "Wilderness Act" établi en 1975 qui est une catastrophe pour la forêt.
L'USFS à interdit l'accès de la majorité des chemins aux véhicules à moteur avec l'idée de protéger la forêt. Hors l'ensemble de la population allait chercher du bois dans la forêt pour se chauffer et donc au passage l'entretenait. Dès qu'un arbre tombait, il était débité. Lorsqu'un bug mangeait un arbre, celui-ci était évacué pour éviter la propagation. L'exploitation du bois permettait d'espacer les arbres : les incendies s'arrêtaient d'eux mêmes par manque de carburant et les bugs ne pouvaient plus sauter d'un arbre à l'autre.
Depuis l'interdiction de circulation, la forêt est livrée à elle-même, les feux de forêt se multiplient et les bugs ravagent des milliers d'hectares de pins...
J'essaie d'argumenter sur le réchauffement climatique mais il me dit que cet argument est pour les fatalistes qui ne veulent rien faire. En autre le Colorado n'est pas une jungle tropicale humide et qu'il y a toujours eu des périodes sêches. Il l'a même prouvé à son ami le shérif qui utilisait le même argument que moi. Il suffit de regarder les stries du tronc d'un arbre coupée. Les années humides font grossir l'arbre plus vite, et la strie est plus grosse. Sur 50 ans la situation n'a pas évolué et on retrouve les mêmes types de stries avec des largeurs équivalentes à ces dernières années. Le réchauffement climatique n'a pas amené plus de sècheresse au Colorado que par le passé. C'est l'absence d'entretien de la forêt qui est en train delà détruire. Depuis 2 mois que je discute de ce problème avec tous ceux que je croise, c'est la première fois qu'on me fait une réponse sensée.
Pour se rendre sur le chemin de Paul, il faut d'abord passer à travers une propriété privée avec des panneaux qui le précisent. Paul m'explique que la propriété à été achetée par un gars de Floride qui a mis des barbelés partout et à planté ces signes d'interdiction. Ca me rappelle étrangement le comportement des Belges et des Parisiens qui achètent des propriétés en Provence...
Le gars de Floride a coupé l'accès au chemin ce qui est illégal. La propriété est privée mais le chemin reste public. D'ailleurs les chaînes qui empêchaient l'accès ont été arrachées et ont été jetées sur le bas côté.
Nous sommes secoués comme des pruniers sur le chemin qui devient de plus en plus technique. L'idée est de se rendre jusqu'à la limite à partir de laquelle L'USFS interdit l'accès. Nous y parvenons et Paul me montre les marques qu'il fait sur les troncs des arbres à la hache et qu'il faut suivre. C'est le classique double rectangle que j'ai déjà repéré sur le CDT. Paul me demande de le suivre dans la forêt pour qu'il me positionne sur le bon chemin qui me mènera sur le CDT. Je ne sais pas comment il se répère dans cette jungle de pins mais après un bon quart d'heure de marche il me place sur un chemin qui n'a pas été utilisé depuis des années et qui ressemble à tant d'autres que nous venons de croiser. Paul, en chasseur expérimenté, chuchote quand il est dans les bois. C'est visiblement un réflexe car il parlait normalement dans la voiture. Je le remercie vivement pour avoir fait le détour et m'avoir mené au cœur de la forêt. Il s'en va et le silence autour de moi est impressionnant. Je ne verrai pas un humain avant de rejoindre le CDT. Personne n'est passé ni ne passera plus par ici. Peut être Paul viendra chasser l'élan un de ces jours. Bizarrement, je me sens bien dans ce coin oublié des hommes. Je ne suis pas perdu et j'ai confiance en Paul. Et puis j'ai mon GPS au cas où les choses se passent mal. Paul m'a expliqué que le CDT se trouvait en hauteur proche de la limite des arbres.
Le chemin de Paul grimpe sec et je suis vite dans l'ambiance. Comme j'ai fait beaucoup de VTT sur des chemins abandonnés, je n'ai pas de mal à le repérer. Lorsqu'il y a une intersection, je cherche les marques du double rectangle pour prendre la bonne direction. Après quasiment 2 heures de grimpette, j'arrive pile poil sur le CDT. Merci Paul. Encore un gars avec le cœur sur la main qui a gâché une partie de sa matinée pour faire plaisir à un inconnu. Avoir du plaisir à faire plaisir, voilà un concept perdu par les Européens...
Je suis dans les arbres et je resterai dans le tunnel vert toute la journée.
Une clairière dans le tunnel vert
Une mini vue entre 2 arbres
Un ruisseau bien aménagé
Je pense à Mathieu qui n'aimerait pas ça. Je croise des hikers mais ils sont tous dans le sens opposé au mien. Il s'agit de gens en vacances qui font une partie du Colorado Trail.
À 18h15, j'ai fait 21 kms et 1200m de dénivelé. Je décide de planter la tente dans les arbres parce que je n'ai rien d'autre sous la main. Je cherche un endroit sec et exposé au vent car les moustiques sont de sortie. L'endroit choisi qui répond pourtant aux critères n'est pas mieux loti qu'un marécage. Je suis noyé au milieu des moustiques pendant que je mange et me réfugie le plus vite possible dans ma tente. Comme il est tôt, je vous écris un roman de la journée. Vous allez vite me pousser à marcher plus et à finir plus tard :-)
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerD'abord merci de partager le récit quotidien de votre aventure, c'est inspirant et instructif! Après 3 semaines de vacances dans les Dolomites à randonner quotidiennement j'ai toujours du mal à comprendre comment vous avalez autant de kilomètres par jour. Si j'ai bien compris vous puisez dans vos réserves, soyez prudents qu'elles ne s'épuisent pas trop vite!
Pendant que vous randonniez sur le chemin de Paul, Stéphanie, Bertrand et moi même pataugions quelque part entre le château d'If et les plages du Prado. Les conditions étaient excellentes et Bertrand a explosé son chrono de l'année dernière de 30 min... Je le suspecte de s'être légèrement doppé la veille mais il ne m'a parlé que d'une bouteille de vin, le mystère reste donc complet.
Déjà 2 mois d'efforts, continuez comme ça vous êtes très bien parti et surtout pensez protéines et gras, il faut nourrir la machine!
On attend la suite patiemment. Bon courage.
Paméla
Ps : j'ai trouvé la version féminine de Mike Horn, elle s'appelle Sarah Marquis et je vous recommande son livre "Instincts" sur ses 3 mois passés en survie en Australie.
Merci beaucoup de ton message et de ton soutien. Ce que tu oublies de dire sur la barbotage du Monte Cristo, c'est que pour la 2eme année consécutive, tu leur as tous mis la pâté. Tu continues de régner sans partage sur cette compétition. Bravo ! Bertrand va devoir boire des caisses de vin s'il veut te coller aux palmes. Je lirai avec intérêt l'expérience de Sarah dès que je rentre. En attendant, je te promets de prendre soin de moi autant que je peux mais je n'ai toujours pas trouvé comment emmagasiner autant de calories que j'en dépense. Et à regarder les autres hikers autour de moi, nous sommes tous dans la même galère. Je me reprendrai en rentrant. Surtout ne pas m'inviter au restaurant à mon retour :-) Encore bravo pour ta 1ere place et plein de bonnes choses pour la suite.
Supprimer