vendredi 13 avril 2018

Demain c'est le grand départ !


Je suis à la veille du départ. Mes prochains levers de soleil seront sur le continent Nord-Américain.
Est ce que je réalise bien ce que je suis en train de faire ?
Évidemment que non sinon je serai déjà au fond d'un trou pour me terrer :-)

Les pensées et les sentiments divers se bousculent dans ma petite tête. J'avoue que ce n'est pas la première fois que je ressens cette sensation à la veille de faire un grand saut. C'est un mélange d’excitation, de bonheur, de stress et forcément aussi de peur. Il faut dire que si j'ai déjà fait des tas de bêtises c'est bien la première fois que j'en fait une aussi longue. Et cette durée change tous les paramètres de ce que je ressens.

La question principale et de savoir si je vais tenir la distance. Est ce que mon physique va me jouer des tours ? C'est sûr qu'à 20 ou 30 ans, ce type de question ne rentre pas dans l'équation. A 50, c'est pas pareil. Je me suis beaucoup entraîné pour éliminer ce  paramètre. Trop peut être... A courir 4 fois par semaine pendant des mois, ça finit par laisser des traces quand on est un "ancien jeune". Cette foutue tendinite au genou qui se rappelle à mon bon souvenir juste cette semaine. Je suis convaincu que c'est purement psychologique. Mais cela n'empêche pas de monter d'un cran le niveau de stress et de bien perturber mon sommeil alors que je devrai prendre des forces.

Je vais aussi devoir faire face à la solitude. Comme dit ma femme, il faut que ma vie intérieure soit particulièrement riche parce que je vais passer mes journées avec moi même. Quant à savoir si je suis capable de me supporter, comme elle connait bien le sujet depuis 30 ans, elle émet de gros doutes :-) Mentalement, surtout quand les difficultés apparaissent, il est bien plus compliqué de faire face lorsqu'on est seul. Bertrand, mon habituel partenaire de marche va me manquer. Plus personne pour crier "Oh Galinette !" avec une imitation de Yves Montant à faire pâlir de jalousie un Nicolas Cateloup - ou pas -.

J'ai eu deux super surprises au boulot cette semaine. Un apéro a été organisé pour mon départ et plein de gens sont venir me dire au revoir et me souhaiter bon courage. C'est incroyable comme ça donne de la force. Rien que pour toutes ces personnes qui croient en moi, je veux y arriver. Arrêter n'est pas une option !


Demain matin lever 4h pour embarquer dans un "Boeing bleu de Mer".


En effet, mon périple commence par la ville de Montréal. C'est ma base arrière. Si tout va bien, je finirai mon périple à pied au Canada. Aucun intérêt de retourner  au Sud des Etats Unis pour ensuite rentrer en France. Ensuite Montréal compte beaucoup pour moi. J'y ai passé 5 ans de ma vie et j'y ai rencontré des gens vraiment formidables. Je vais d'ailleurs séjourner chez mon "tchum" Dan, "Captain Dan" comme l'appelle mes enfants. Dan est un ami. Une de ces personnes que vous croisez un jour et qui s'installe à vie dans votre coeur. Faut dire que le coeur, lui il l'a sur la main. Je sais que lui et sa femme Lisa vont me donner plein de courage pour la suite.

Deux jours après, je pars à Los Angeles pour voir Xavier, un autre "homme de ma vie". Comme sa femme est californienne, il s'est installé là bas après stoppé notre aventure commune. Car c'est aussi avec lui que j'ai partagé le bonheur de créer une société. J'avais promis de passer au début de mon périple. Il faut dire que j'avais envisagé à la base de faire le "Pacific Crest Trail" (le PCT) avant de trouver encore plus difficile avec le CDT. Si passer chez Xavier avait du sens avec un Trail qui démarre en Californie, cela en a beaucoup moins lorsqu'on part en plein milieu du désert du Nouveau Mexique. Mais ce qui est dit et dit, et je n'ai pas pour habitude de revenir sur mes engagements.

Le 18/04 j'embarque pour Tucson, Arizona. De là un bus pour Lordsburg, New Mexico puis le désert... Mais je pense pouvoir faire quelques photos et donner quelques nouvelles d'ici là !
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

25 août - Sospel > Menton

Il est 6h, l'heure des braves et de l'apparition du soleil. Je suis tellement proche d'eux que je réveille les squatteurs du jar...