Message de Prez le 14 janvier 2019 à 16:19
Bonjour Laurent,
merci pour votre page sur le matériel, c'est toujours intéressant à étudier (et plus encore à utiliser).
Je croyais être guéri après un Te Araroa en 2017/18 mais le CDT commence à m'accaparer l'esprit, et votre texte est fautif, je dois le dire.
Futur ou conditionnel, telle est la question.
Le CDT semble bien plus froid que le TA. Je n'aime pas les quilts (essayé), pensez-vous qu'une couverture en synthétique puisse être assez chaude, en dormant habillé (San Juans) ?
Je suis partagé pour le parapluie, même si vous le classez dans les réussites. Je l'ai testé, son encombrement/poids me semble risqué pour le CDT.
Le reprendriez-vous ?
Je préférerai une bonne veste de pluie. Avez-vous vu des hikers utiliser celle de zpacks, et vous en parler ? Il n'y a pas énormément de retour sur le web.
Les gants possum zpacks étaient insuffisants ?
Si j'ose une critique, je ne me vois pas mettre du savon, même biodégradable, dans les lacs montrés par vos photos des Wind's. Pas de truelle ?
Pour la cuisine le soir seul j'ai l'habitude de l'Esbit et j'ai lu sur le site CDTC que seul le gaz est permis. Avez-vous vu sur place cette interdiction ? Trouve-t-on de l'Esbit aux USA ? Sinon sûrement un jetboil ou apparenté mais avoir une telle "bombe" dans le sac m'ennuie un peu.
Et merci encore pour avoir obstinément pris le temps d'écrire ce blog chaque jour, c'est une mine, contagieuse.
_______________________________________
Bonjour Prez,
Il ne faut pas me parler du Te Araroa parce que tout de suite je deviens fébrile et j'ai envie de poser mille questions ;-)
Je ne pourrai malheureusement pas comparer le CDT et le TA que je ne connais pas - encore ;-) - . Mais je confirme qu'il fait froid sur le CDT surtout du fait qu'on est en altitude en permanence.
Je sais qu’avoir froid est une notion toute personnelle mais tous les hikers sans exception m'ont dit avoir souffert du froid à un moment ou un autre. Dès le Nouveau Mexique, nous avons connu un épisode où la température a subitement chuté et où la plupart d'entre nous ont perdu leur filtre. Car oui un filtre qui a gelé ne remplit plus sa fonction et doit impérativement être remplacé. Pour ma part, outre mon Camelbak et ma Platypus, mes chaussettes et chaussures ressemblaient à 2 blocs de glace à mon réveil. Un hiker qui trimbalait un thermomètre m’a dit avoir relevé une température de -5° C cette nuit-là. Mais ce n’était que le premiers épisode d’une longue série de nuits froides.
Je ne connais pas les couvertures en synthétique mais je dois préciser que les nuits froides je portais absolument tous mes vêtements. Si le Quilt ne me permettait pas de dormir confortablement j’ai peur qu’une couverture soit encore moins efficace. Bizarrement j’ai eu plus froid à Glacier dans le Montana que dans les San Juans au Colorado. Il faut dire que j’ai fini fin septembre et qu’il pleuvait quasiment tous les jours alors que j’ai eu du beau temps dans les San Juans.
Je reprendrai sans aucune hésitation mon parapluie. Traverser le désert du Grand Bassin au mois d’août revient à traverser une zone chauffée à blanc par un soleil écrasant. Je bénis le ciel d’avoir traîné mon parapluie que j’utilisais même pour manger à midi car il n’y a pas un seul arbre à des km à la ronde.
Le parapluie est aussi une réussite totale sous la pluie car je ne connais aucun vêtement, quel que soit le prix qu’on y mette, qui reste étanche plusieurs heures. Je marchais sans capuche avec ma veste ouverte alors que je croisais des marcheurs pitoyables, trempés de la tête au pied.
La veste de pluie Zpacks est en Cuben. Autrement dit elle est ultra légère et résistante mais absolument pas respirante. Hercules et Kattle en possédaient chacun une et ont connu le problème habituel d’être aussi mouillé à l’intérieur qu’à l’extérieur. Hercules avait perdu son parapluie et pestait sur sa veste qu’il était obligé d’enfiler à la moindre averse. Encore une fois traîner un parapluie ne dispense pas de vêtements de pluie et il faut coupler les 2. Ce n’est pas l’un ou l’autre mais bien l’un et l’autre. Je connais plusieurs hikers qui ont renvoyé leur parapluie à la maison après les traversées désertiques. Pour ma part, mon parapluie faisait partie de mon « rain gear ».
J’adore mes gants en poil d’Opossum. Le poil de cet animal est étanche à l’eau et les gants évacuent l’eau super rapidement. Même en étant complètement trempés, les mains restent chaudes. Je n’ai jamais connu pareille efficacité avec une autre matière. Je n’ai pas parlé de ces gants car j’ai de grandes mains et que la plus grande taille chez Zpacks était trop petite pour moi. J’aime tellement ces gants que je suis parti quand même partis avec. Très rapidement les bouts des doigts se sont troués. Je ne peux donc pas juger de la solidité du produit car je pense que le phénomène se serait produit avec n’importe quel gant trop petit. J’ai recousu de multiple fois ces gants mais de guerre lasse j’ai acheté une paire en polaire à ma taille de marque Black Diamond à Helena dans le Montana. La polaire est bien moins efficace contre le froid que l’Opossum. Mais les gants Opossum n’était quand même pas suffisamment chauds. Le combo gagnant était d’utiliser une surcouche avec des moufles imperméables « Zpacks Vertice Rain Mitts » par-dessus mes gants Opossum (je m’aperçois que j’ai oublié ces moufles dans ma liste…). Elles sont totalement nulles pour la pluie car elles ne sont pas en Cuben et laisse passer l’eau assez rapidement. Elles sont très fines et donc très fragiles. Mais si on les utilise comme sur-gants le matin pour lutter contre le froid, c’est plutôt efficace.
J’ai principalement eu froid aux mains le matin. Après c’est juste un mauvais moment à passer et dès que le soleil fait son apparition les choses rentrent dans l’ordre. Mathieu a traîné une paire de gants de ski et c’est vrai que j’ai un peu bavé d’envie en le regardant les mains bien au chaud.
Je suis parfaitement d’accord pour la non utilisation de savon dans les lacs. L’avantage d’un lac est de permettre de se baigner entièrement et donc de pouvoir éviter le recours à un savon.
Je n’ai pas pris ma truelle avec moi mais je suis un fervent défenseur du « Leave no trace ». Mon sac était trop lourd et j’ai sacrifié des éléments au moment du départ. Ma truelle est donc restée à la maison. J’ai fait de mon mieux avec la terre meuble qu’on trouve au pied des arbres déracinés qui ne manquent pas avec les forêts décimés avec les insectes. Le « Leave no trace » est plus difficile sans truelle mais ça reste faisable.
Je confirme que l’utilisation du feu est interdit sur certaines portions du CDT ce qui a été le cas au Nouveau Mexique et sur l’intégralité du Colorado. Ceci couvre théoriquement l’utilisation de réchaud à alcool et de l’Esbit. Maintenant si je me suis totalement abstenu de faire des feux de camp, j’ai toujours utilisé mon réchaud à alcool dans le principe du « pas vu pas pris ». Je n’ai jamais croisé de rangers sauf dans les parcs soumis à permis (Yellowstone et Glacier) et les zones touristiques (Winds). Je les ai toujours rencontrés de jour et jamais le soir au moment de la popote. Je ne crois pas qu’ils auraient été jusqu’à m’interdire mon petit réchaud. En tout cas, si les rangers ont contrôlé mon permis, ils n’ont jamais rien dit sur les réchauds ni fouillés mon sac. Mais effectivement pour être parfaitement en règle, il est préférable de prendre un réchaud à gaz. Je ne suis pas habitué à faire des feux de camp en France où c’est interdit mais je les ai vraiment appréciés dans le Wyoming et le Montana. Il ne faut pas hésiter à y recourir lorsque le règlement le permet car pouvoir se réchauffer près d’un feu vaut tous les vêtements thermiques de la terre. En plus c’est aussi envoûtant qu’un coucher de soleil.
En passant, je me suis pris la tête à bien respecter les permis et les campements qui m’ont été attribués dans les parcs. Mais je reste une exception. Yellowstone est une vraie blague en termes d’attribution à cause de la fréquentation. Nombreux sont les hikers, et les américains ne font pas exception, à ne pas trop suivre les règles et à camper où c’est possible de le faire. Je me doute même que tout le monde est bien conscient de la situation car théoriquement le maximum autorisé est de 16 km (10 miles) entre 2 points. Pour ma part, on m’a collé 2 campements séparés de 52 km ce qui est hors de portée du promeneur du dimanche qui fréquente massivement Yellowstone.
Je n’ai pas vu beaucoup d’Esbit sur le CDT et surtout personne qui l’utilisait. J’ai même trouvé que nous étions peu nombreux à utiliser de l’alcool. On peut facilement ravitailler en carburant pour réchaud à alcool grâce au flacon jaune de Heet qu’on trouve dans toutes les stations-services et les magasins de pièces automobiles. Comme la voiture est une religion aux US, on trouve du Heet, produit anti gel pour essence, absolument partout et même au Nouveau Mexique où la température est pourtant clémente. Je crois avoir vu de l’Esbit dans certains Walmart mais je ne mettrai pas ma main à couper. En tout cas, une chose est sûre c’est qu’il n’y a ni Esbit ni cartouche de gaz à Lordburg au Nouveau Mexique, qui fut ma ville de départ. Mais il y a du Heet au Napa Auto Parts (une sorte Norotau) qui ferme super tôt, du style 16h ou 17h.
Donc pour l’Esbit sur le CDT, je prendrai aussi un brûleur à alcool en backup, style P3RS tout léger, pour éviter de se retrouver en galère. J’ai du mal à évaluer la quantité d’Esbit nécessaire pour une section de 8 jours de marche mais ça me parait aussi lourd qu’un flacon de Heet.
Je serai assez preneur d’infos sur le TA. Est-ce que vous avez écrit quelque chose sur le sujet ? J’aimerai bien avoir votre retour d’expérience. J’ai discuté sur le CDT avec Chippy, une australienne qui avait fait le TA en 2017. Elle m’a fait un peu peur avec les histoires de permis, de shelters obligatoires pour dormir, et de beaucoup de marécages à traverser. Il semble aussi que le TA est de plus en plus populaire et que le nombre de touristes ne cesse de grimper… Si vous avez 5 mns, n'hésitez à me lâcher un mail sur le sujet :-)
Bonjour Laurent,
merci pour votre page sur le matériel, c'est toujours intéressant à étudier (et plus encore à utiliser).
Je croyais être guéri après un Te Araroa en 2017/18 mais le CDT commence à m'accaparer l'esprit, et votre texte est fautif, je dois le dire.
Futur ou conditionnel, telle est la question.
Le CDT semble bien plus froid que le TA. Je n'aime pas les quilts (essayé), pensez-vous qu'une couverture en synthétique puisse être assez chaude, en dormant habillé (San Juans) ?
Je suis partagé pour le parapluie, même si vous le classez dans les réussites. Je l'ai testé, son encombrement/poids me semble risqué pour le CDT.
Le reprendriez-vous ?
Je préférerai une bonne veste de pluie. Avez-vous vu des hikers utiliser celle de zpacks, et vous en parler ? Il n'y a pas énormément de retour sur le web.
Les gants possum zpacks étaient insuffisants ?
Si j'ose une critique, je ne me vois pas mettre du savon, même biodégradable, dans les lacs montrés par vos photos des Wind's. Pas de truelle ?
Pour la cuisine le soir seul j'ai l'habitude de l'Esbit et j'ai lu sur le site CDTC que seul le gaz est permis. Avez-vous vu sur place cette interdiction ? Trouve-t-on de l'Esbit aux USA ? Sinon sûrement un jetboil ou apparenté mais avoir une telle "bombe" dans le sac m'ennuie un peu.
Et merci encore pour avoir obstinément pris le temps d'écrire ce blog chaque jour, c'est une mine, contagieuse.
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Bonjour Prez,
Il ne faut pas me parler du Te Araroa parce que tout de suite je deviens fébrile et j'ai envie de poser mille questions ;-)
Je ne pourrai malheureusement pas comparer le CDT et le TA que je ne connais pas - encore ;-) - . Mais je confirme qu'il fait froid sur le CDT surtout du fait qu'on est en altitude en permanence.
Je sais qu’avoir froid est une notion toute personnelle mais tous les hikers sans exception m'ont dit avoir souffert du froid à un moment ou un autre. Dès le Nouveau Mexique, nous avons connu un épisode où la température a subitement chuté et où la plupart d'entre nous ont perdu leur filtre. Car oui un filtre qui a gelé ne remplit plus sa fonction et doit impérativement être remplacé. Pour ma part, outre mon Camelbak et ma Platypus, mes chaussettes et chaussures ressemblaient à 2 blocs de glace à mon réveil. Un hiker qui trimbalait un thermomètre m’a dit avoir relevé une température de -5° C cette nuit-là. Mais ce n’était que le premiers épisode d’une longue série de nuits froides.
Je ne connais pas les couvertures en synthétique mais je dois préciser que les nuits froides je portais absolument tous mes vêtements. Si le Quilt ne me permettait pas de dormir confortablement j’ai peur qu’une couverture soit encore moins efficace. Bizarrement j’ai eu plus froid à Glacier dans le Montana que dans les San Juans au Colorado. Il faut dire que j’ai fini fin septembre et qu’il pleuvait quasiment tous les jours alors que j’ai eu du beau temps dans les San Juans.
Je reprendrai sans aucune hésitation mon parapluie. Traverser le désert du Grand Bassin au mois d’août revient à traverser une zone chauffée à blanc par un soleil écrasant. Je bénis le ciel d’avoir traîné mon parapluie que j’utilisais même pour manger à midi car il n’y a pas un seul arbre à des km à la ronde.
Le parapluie est aussi une réussite totale sous la pluie car je ne connais aucun vêtement, quel que soit le prix qu’on y mette, qui reste étanche plusieurs heures. Je marchais sans capuche avec ma veste ouverte alors que je croisais des marcheurs pitoyables, trempés de la tête au pied.
La veste de pluie Zpacks est en Cuben. Autrement dit elle est ultra légère et résistante mais absolument pas respirante. Hercules et Kattle en possédaient chacun une et ont connu le problème habituel d’être aussi mouillé à l’intérieur qu’à l’extérieur. Hercules avait perdu son parapluie et pestait sur sa veste qu’il était obligé d’enfiler à la moindre averse. Encore une fois traîner un parapluie ne dispense pas de vêtements de pluie et il faut coupler les 2. Ce n’est pas l’un ou l’autre mais bien l’un et l’autre. Je connais plusieurs hikers qui ont renvoyé leur parapluie à la maison après les traversées désertiques. Pour ma part, mon parapluie faisait partie de mon « rain gear ».
J’adore mes gants en poil d’Opossum. Le poil de cet animal est étanche à l’eau et les gants évacuent l’eau super rapidement. Même en étant complètement trempés, les mains restent chaudes. Je n’ai jamais connu pareille efficacité avec une autre matière. Je n’ai pas parlé de ces gants car j’ai de grandes mains et que la plus grande taille chez Zpacks était trop petite pour moi. J’aime tellement ces gants que je suis parti quand même partis avec. Très rapidement les bouts des doigts se sont troués. Je ne peux donc pas juger de la solidité du produit car je pense que le phénomène se serait produit avec n’importe quel gant trop petit. J’ai recousu de multiple fois ces gants mais de guerre lasse j’ai acheté une paire en polaire à ma taille de marque Black Diamond à Helena dans le Montana. La polaire est bien moins efficace contre le froid que l’Opossum. Mais les gants Opossum n’était quand même pas suffisamment chauds. Le combo gagnant était d’utiliser une surcouche avec des moufles imperméables « Zpacks Vertice Rain Mitts » par-dessus mes gants Opossum (je m’aperçois que j’ai oublié ces moufles dans ma liste…). Elles sont totalement nulles pour la pluie car elles ne sont pas en Cuben et laisse passer l’eau assez rapidement. Elles sont très fines et donc très fragiles. Mais si on les utilise comme sur-gants le matin pour lutter contre le froid, c’est plutôt efficace.
J’ai principalement eu froid aux mains le matin. Après c’est juste un mauvais moment à passer et dès que le soleil fait son apparition les choses rentrent dans l’ordre. Mathieu a traîné une paire de gants de ski et c’est vrai que j’ai un peu bavé d’envie en le regardant les mains bien au chaud.
Je suis parfaitement d’accord pour la non utilisation de savon dans les lacs. L’avantage d’un lac est de permettre de se baigner entièrement et donc de pouvoir éviter le recours à un savon.
Je n’ai pas pris ma truelle avec moi mais je suis un fervent défenseur du « Leave no trace ». Mon sac était trop lourd et j’ai sacrifié des éléments au moment du départ. Ma truelle est donc restée à la maison. J’ai fait de mon mieux avec la terre meuble qu’on trouve au pied des arbres déracinés qui ne manquent pas avec les forêts décimés avec les insectes. Le « Leave no trace » est plus difficile sans truelle mais ça reste faisable.
Je confirme que l’utilisation du feu est interdit sur certaines portions du CDT ce qui a été le cas au Nouveau Mexique et sur l’intégralité du Colorado. Ceci couvre théoriquement l’utilisation de réchaud à alcool et de l’Esbit. Maintenant si je me suis totalement abstenu de faire des feux de camp, j’ai toujours utilisé mon réchaud à alcool dans le principe du « pas vu pas pris ». Je n’ai jamais croisé de rangers sauf dans les parcs soumis à permis (Yellowstone et Glacier) et les zones touristiques (Winds). Je les ai toujours rencontrés de jour et jamais le soir au moment de la popote. Je ne crois pas qu’ils auraient été jusqu’à m’interdire mon petit réchaud. En tout cas, si les rangers ont contrôlé mon permis, ils n’ont jamais rien dit sur les réchauds ni fouillés mon sac. Mais effectivement pour être parfaitement en règle, il est préférable de prendre un réchaud à gaz. Je ne suis pas habitué à faire des feux de camp en France où c’est interdit mais je les ai vraiment appréciés dans le Wyoming et le Montana. Il ne faut pas hésiter à y recourir lorsque le règlement le permet car pouvoir se réchauffer près d’un feu vaut tous les vêtements thermiques de la terre. En plus c’est aussi envoûtant qu’un coucher de soleil.
En passant, je me suis pris la tête à bien respecter les permis et les campements qui m’ont été attribués dans les parcs. Mais je reste une exception. Yellowstone est une vraie blague en termes d’attribution à cause de la fréquentation. Nombreux sont les hikers, et les américains ne font pas exception, à ne pas trop suivre les règles et à camper où c’est possible de le faire. Je me doute même que tout le monde est bien conscient de la situation car théoriquement le maximum autorisé est de 16 km (10 miles) entre 2 points. Pour ma part, on m’a collé 2 campements séparés de 52 km ce qui est hors de portée du promeneur du dimanche qui fréquente massivement Yellowstone.
Je n’ai pas vu beaucoup d’Esbit sur le CDT et surtout personne qui l’utilisait. J’ai même trouvé que nous étions peu nombreux à utiliser de l’alcool. On peut facilement ravitailler en carburant pour réchaud à alcool grâce au flacon jaune de Heet qu’on trouve dans toutes les stations-services et les magasins de pièces automobiles. Comme la voiture est une religion aux US, on trouve du Heet, produit anti gel pour essence, absolument partout et même au Nouveau Mexique où la température est pourtant clémente. Je crois avoir vu de l’Esbit dans certains Walmart mais je ne mettrai pas ma main à couper. En tout cas, une chose est sûre c’est qu’il n’y a ni Esbit ni cartouche de gaz à Lordburg au Nouveau Mexique, qui fut ma ville de départ. Mais il y a du Heet au Napa Auto Parts (une sorte Norotau) qui ferme super tôt, du style 16h ou 17h.
Donc pour l’Esbit sur le CDT, je prendrai aussi un brûleur à alcool en backup, style P3RS tout léger, pour éviter de se retrouver en galère. J’ai du mal à évaluer la quantité d’Esbit nécessaire pour une section de 8 jours de marche mais ça me parait aussi lourd qu’un flacon de Heet.
Je serai assez preneur d’infos sur le TA. Est-ce que vous avez écrit quelque chose sur le sujet ? J’aimerai bien avoir votre retour d’expérience. J’ai discuté sur le CDT avec Chippy, une australienne qui avait fait le TA en 2017. Elle m’a fait un peu peur avec les histoires de permis, de shelters obligatoires pour dormir, et de beaucoup de marécages à traverser. Il semble aussi que le TA est de plus en plus populaire et que le nombre de touristes ne cesse de grimper… Si vous avez 5 mns, n'hésitez à me lâcher un mail sur le sujet :-)